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Sujet: OU SONT LES HOMMES ? Mar 6 Oct - 16:46
MALE ETRE UNE VALEUR SURE
Arrivés en masse sur notre planète en lieu et place des extraterrestres, les métrosexuels, übersexuels, puis rétrosexuels ont remplacé l'homme, le ‘vrai’ désormais classé dans les espèces en voie de disparition.
*ANALYSE*
Qui suis-je ?
Telle est la question qui taraude les hommes d'aujourd'hui. Perdus, castrés, isolés, ils ont vu avec la révolution féministe des années 70 s’écrouler deux millénaires de domaine réservé : puissance financière, professionnelle, supériorité légale et diktats familiaux. Depuis, ils se cherchent leur petite identité. Ce qui est urgent, c'est de se réinventer et d'évoluer. Et cela, les publicitaires, agences de tendances et autre industrie cosmétique l’ont bien compris.
Uber-incompréhensible
Le métrosexuel, un spécimen désormais très répandu sous nos latitudes, a été immortalisé par le Britannique David B., mondialement connu pour ses brushings capillaires colorés et son look hype jusqu’au bout du crampon. Outre se déhancher dans les soirées mondaines, l’homme jouerait, selon les gazettes, au foot. Le métrosexuel est avant tout un urbain qui se veut pleinement hétéro, tout en revendiquant sa part de féminité et son goût de l’esthétisme. Il prend grand soin de son corps, ne sort pas sans une bonne heure passée dans la salle de bains et n'envisagerait jamais de rejoindre Morphée sans avoir appliqué sa crème de nuit verveine.
Autre prototye inventé par une publicitaire américaine en réaction à l’invasion du précédent au début des années 2000 :
l’übersexuel, dont la quintessence serait incarnée par l’acteur américain George Clooney, se distingue du métrosexuel par son apparence plus virile. Masculin sans être macho, il arbore fréquemment une barbe de trois jours, un air d’aventurier blasé, se montre sûr de lui mais pas prétentieux, bref un homme ‘au-delà du mâle’ qui aime la vie et les bonnes choses.
Autre choix : le rétrosexuel, un homme dit « mûr » -comprendre entre 40 et 65 ans- qui affiche sans complexe son âge, cultive une élégance classique, impressionne par son charisme naturel en société et sait utiliser l'expérience que la vie lui a donnée. Son incarnation chez les people ? Le bouddhistique et grisonnant Richard Gere.
Le marché de l’étiquette
Pour ceux qui veulent briller en soirée, pourquoi ne pas aussi évoquer le ‘pomosexuel’ alias ‘omnisexuel’, qui pratique allègrement toutes les formes de sexualités.
Et que dire de l'‘hétérofolle, à l’instar du couturier français JP GAUTHIER ces hommes plutôt androgynes, fréquentant le milieu gay mais aimant les femmes ? A ne pas confondre avec les ‘lesbiens’, des hommes qui aiment les femmes mais se sentent femmes eux aussi...
ni avec les ‘hétéroflexibles’, des mâles souvent mariés ou pères de famille (et parfois ravis de l'être), mais qui de temps à autre, s'accordent une petite aventure homosexuelle.
Le marketing raffole des étiquettes et les communiquants adorent caser les modes de vie dans des cases. L'apparition de ces énergumènes bien 'packagés' s'est ainsi révélée une aubaine pour les compagnies de cosmétiques et de parfumerie par exemple, qui se sont ruées sur l'occasion et, à coup de grandes campagnes de pub, ont relayé l'image attrayante de l'homme ‘qui prend soin de lui’ pour doper leurs ventes.
Le secteur de la beauté et des soins pour hommes est en plein essor. En 2005, les Français ont dépensé près de 800 millions d'euros dans des crèmes anti-rides ou capitons. Dans le monde, ce marché représenterait près de 10 milliards d'euros. En 2007, un tiers des hommes vivant dans des pays industrialisés utilisent des produits dermo-cosmétiques, contre 4% en 1990.
Si les revues masculines, un secteur en pleine expansion entre PlayBoy, G&Q ou Men’s Health débordent de conseils épilation, bronzage ou régime, il ne reste pas grand chose pour aider le pauvre garçon néo-moderne à trouver sa place. Un dur doux
Car diable, où est passé Marlboro Man ? « Transformé en caniche » répond Nicolas Riou, auteur de l’ouvrage ‘Pourquoi mon mec est comme ça’. Que faire ? Jouer au gros dur et exprimer sa sensibilité.
Eric Zemmour, à l’origine d’un pamphlet contre le féminisme 'Le premier sexe', affirme lui que « l'homme a un autre rôle dans la famille que de changer les couches » et qu'il ne devrait pas participer aux tâches ménagères car cela fait de lui un « enfant comme les autres » sous le joug d'une « mère toute puissante ».
D’autres experts en psychologie, en relations de couple, en jardinage, conseillent aux hommes d’exprimer leur « vulnérabilité, leur tendresse et leurs émotions » pour sortir de la crise et redevenir « un ami de la femme. »
Il reste que cet ‘inconfort’ généralisé aurait déjà des conséquences sur la santé. Ainsi, des études menées au Royaume-Uni sur la dépression montrent que le déséquilibre traditionnel qui existait entre femmes et hommes semble s'inverser.
Pauvres créatures à protéger d’urgence donc ?
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mar 6 Oct - 16:56
A LA RECHERCHE DE L'HOMME PERDU dans les années 70/80 Patrick Juvet chantait "ou sont les femmes" de nos jours la situation s'est inversée.
Ecoutez la demande de la très chère Adrienne Pauly
comme elle a raison !
...Ta Maman qui est partie Ton Papa qu’est parti Ton ex qui te hante Ta moto qui te plante Du beau temps J’en ai rien à foutre De la pluie J’en ai rien à foutre J’veux un Mec Pas du vent Regard’ moi... J’veux des caresses comme un p’tit train Qui me court le long des reins J’veux des baisers qui piquent Des frissons Ah !! Si tu pouvais me faire changer d’air Ah !! Si tu pouvais Tu pouvais m’faire taire...
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mar 6 Oct - 17:10
Les hommes, vous les aimez avec ou sans poils ?
Selon un récent sondage, 3% des femmes se disent émoustillées par un torse velu, des épaules poilues. Et vous, plutôt moquette façon Alec Baldwin ou torse imberbe à la Brad Pitt ? Témoignage et décryptage.
C'est beau un homme à poil (Paroles : Marjolaine Piémont - Musique : Vincent Baguian) ...
Voilà l'avis de l'excellente Marjolaine Piemont :
C'est beau un homme à poils sélectionné dans Musique et Variété / Chanson Sébastien Chabal, Frédéric Michalak, tous les deux rugbyman... et une égalité à l'applaudimètre. Pourtant, si l'un a tout du genre parfait : bien propre sur lui et gueule d'ange, l'autre semble tout droit sorti d'une grotte de la préhistoire... ou de l'île de Robinson Crusoé. Pourtant, la Chabalmania a déferlé sur la France. Passée la mode des métrosexuels façon David Beckham ou Brad Pitt. La preuve... Closer a récemment interrogé les femmes pour savoir si elles préféraient les hommes imberbes ou poilus... Contrairement aux idées reçues, 37 % des femmes sont sensibles aux poils chez un homme.
Alors nous avons interrogé 4 femmes à l'occasion d'un dîner entre filles. Le débat fait rage: cris d'horreur, descriptions drolatiques des poils sur les épaules, évocation dégoûtée des odeurs de transpiration… C'est statistique : plus de neuf femmes sur dix déclarent aimer les hommes peu ou pas du tout poilus (selon un sondage Ipsos, réalisé en mai 2006). Et puis il y a celles, rares - elles sont seulement 3 % - à aimer les hommes «très poilus».
Valérie, 39 ans, en fait partie : « Mon compagnon est très poilu : sur les bras, le torse, les mains… Même si j'ai toujours eu un faible pour le charme des latins, les beaux bruns virils, je ne l'ai pas choisi pour ça. Mais ça me convient parfaitement : je trouve ça doux, viril et rassurant, à l'opposé du modèle métrosexuel. Un homme poilu a tout de suite l'air plus mature et expérimenté qu'un imberbe. En hiver, il se transforme en radiateur sous la couette ! » Très pratique....
Pourquoi certaines aiment-elles les poils ?
C'est scientifique... Les femmes sont naturellement attirées par des hommes à forte puissance de testostérone. Or, la pilosité dépend justement du taux de testostérone. CQFD. Un homme poilu est un homme viril, avec beaucoup de testostérone et donc un bon reproducteur... pas très romantique n'est-ce pas ?
Le poil, c'est tendance
Mais partager sa vie avec un homme velu, c'est tendance ou pas ? Si l'on regarde les pub où de beaux garçons s'exhibent en caleçon, pas de doute, le modèle esthétique est au metrosexuel :
cet homme imberbe qui se rase de près, sent bon et se rue tous les samedi chez son institut de beauté. Ses icônes : Fred Michalak, le chanteur Raphael, Brad Pitt...
D'ailleurs, un homme sur cinq s'est déjà fait épiler, les garçons n'hésitant plus à se faire épiler le dos et les épaules. Des marques comme Philips ou Veet sortent leurs produits destinés aux hommes, tondeuse spéciale corps ou bandes de cire dépilatoire. Et les instituts réservés aux hommes se multiplient.
De l'autre côté le métrosexuel est déjà dépassé, on nous parle d'übersexuel, des parisiens branchouilles montent le Paris Moustache Club, Sébastien Chabal, ultra poilu, joue dans l'équipe de France de Rugby, les groupes de folk-rock comme Herman Düne arborent de superbes barbes…
D'un côté Frédéric Michalak, le beau gosse glabre, de l'autre Chabal... l'homme de Néandertal qu'on verrait bien nous protéger.
Le débat glabre contre barbe s'annonce poilant ! Une chose est en effet évidente, une toison style Cro Magon n'est plus synonyme de Trop Mignon. Le glabre est sérieusement à la mode. A tel point que les hommes sont de plus en plus des adeptes du "Body gromming"
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mer 7 Oct - 1:44
SI MAMAN SI ... LE DRESS CODE EXISTE IL EST ANDROGYNE ...
(même si la musique est bonne) il faut chercher le garçon ?
CINEMA BIZARRE TOTAL LOOK
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mer 7 Oct - 2:00
CES HOMMES QUI SE MAQUILLENT
MADEMOISELLE par ZAZA FOURNIER Tout est dit !
Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mer 7 Oct - 2:15
Mademoiselle Zaza Fournier
Il a des yeux de grands yeux noirs des yeux de femme Qui racontent à tous déjà tout le drame De ces soirs où les boîtes ferment qu'il est 5 heures Qu'il faut traîner jusque chez soi son pauvre cœur. Il a des mains un peu trop grandes un peu trop fortes Qui lui faut dire parfois qu'il voudrait être morte Quand il a trop fumé trop bu et trop chanté De ces nuits où il n'arrivait pas à rentrer.
Refrain : Il se maquille Pour ressembler à une fille Il met du sent-bon Et des chaussures à talon Et des fleurs dans son chignon Il se maquille Pour ressembler à une fille Il est très belle Se fait appeler Mademoiselle.
Elle est très seule mais n'est jamais triste en public Une vraie femme doit savoir rester pudique Et quand elle rit un peu trop fort un peu trop faux C'est pour ne pas répondre aux questions des badauds Elle aurait voulu avoir son petit commerce Son p'tit machin sans prétention sa p'tite adresse Elle y aurait vendu des dessous en dentelle Pour des vraies fesses et des vrais seins de vraie femelles
Refrain
Sa jeunesse de famille a claqué dans les doigts Il regarde ce corps qu'il ne reconnait pas On ne peut dire qu'il soit fraîche comme les roses Au moins il échappera à la ménopause Il a rêvé sa vie en film et en chanson Un brouhaha d'amants aimant plein de passion Il y chantait des airs romantiques et charmants Et les femmes étaient jalouses de son talent
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Dim 18 Oct - 11:08
Les hommes et le maquillage
La plupart des hommes urbains (pas simplement les métrosexuels ), achètent du maquillage pour leur utilisation personnelle. Pour mettre cette théorie à l'essai, j'ai fait quelques recherches.
Dans le rapport public du centre de recherches ethnographiques (un grand nom pour en fait étudier le comportement des individus à la maison), plus de 50% des hommes ont employé ou essayé un produit de leur conjoint.
Le premier produit utilisé (ou examiné) était le correcteur de teint. Après une sortie nocturne tardive, pour le mec qui veut avoir l'air frais et dispo le lendemain au travail, le correcteur est une nécessité. Encouragé par ces premiers résultats d'enquête, j'ai voulu poursuivre mes investigations.....
je me suis rendu dans quelques drugstores à proximité et j'ai demandé aux caissières si les hommes achètent réellement des produits de beauté pour eux-mêmes. À ma grande surprise, ce fut un OUI unanime !. Aussi je leur ai demandé, quels produits étaient typiquement achetés ? Dans la plupart des réponses étaient citées : le correcteur, l'eyeliner noir, la crème teintée pour l?acné (ou un produit de dissimulation), le mascara translucide, la crème hydratante teintée avec anti UV et des pinces à épiler ou épilateurs électriques.
Alors pourquoi étaient ce les articles les plus achetés ? J'ai demandé à deux ou trois hommes « hétéro » pourquoi et comment ils utiliseraient ces produits (et voici certaines de leurs réponses) :
1. Pourquoi le Correcteur ? : « Cela me donne l'air en forme et je peux faire la fête toute la nuit sans que cela se voit de trop ». Comment ?: « Je l'utilise comme un joueur de football américain mettrais ses « peintures de guerre » sous les yeux. »
2. Pourquoi l'Eyeliner noir ? : « Toutes les filles aiment ce look rocker ou bad boy ». Comment ?: « Avant de sortir, je dessine un cercle autour de mon oeil, je saute dans la douche et je laisse cet effet qui se dégage naturellement. »
3. Pourquoi la crème teintée pour l'acné : « Vous ne pouvez pas vous promener avec un gros bouton rouge sur le visage. Vous devez le camoufler » Comment ? : « Tapotez le bouton avec la crème jusqu'à ce que la rougeur s'estompe »
4. Pourquoi le mascara transparent ? : « Pour séparer mon mono-sourcil. » Comment ? : « Ecartez vos sourcils du sommet de votre nez ».
5. Pourquoi la Crème hydratante teintée avec anti UV ? : « Pour paraitre en forme ». Comment ? : « Je l'utilise comme une protection anti-UV classique, juste assez de pour couvrir mon visage et mon cou. » Je suggérais que vous couvriez aussi vos oreilles et le dos ou votre cou :)
6. Pourquoi la pince à épiler ? : « Chaque mec qui a des poils sur le visage, le dos ou le torse. Vous avez juste à les enlever » Comment ? : « Avez-vous sérieusement besoin d'informations sur la manière d'utiliser un épilateur électrique ou une pince à épiler? »
Nous tous savons que la plupart des hommes ont un baume pour les lèvres dans leur poche, voiture, maison, bureau ou sac de sport. C'est juste une nécessité. Quelle femme voudrait embrasser un type qui a les lèvres gercées!
- Scott-Vincent Borba ***************** AH BON ? La mode est lancée, à partir de maintenant, attendez-vous à prêter votre trousse de maquillage à votre chéri.
MAIS ! SORRY ... Angel sorry so.
C'est BILLIE qui le dit ...
Béni soit qui mâle y pense ! aurait pu être le titre du sujet. Un "bugg" unique sur la rédaction ? un signe, probablement ! le serveur se maquille ?
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Dim 18 Oct - 11:32
UN POINT C'EST TOUT ! (ou est le mâle ?)
ZAZIE
Mets-toi tout nu, si t'es un homme. Histoire de voir où nous en sommes. Qu'on me donne un primate. Sans cravate. Un Zorro. Sans rien sur le dos... t'es bien plus beau comme ça. Un point c'est tout. Un point c'est toi. Je t'aime comme ça. Un point c'est tout. Un point c'est toi. Sans artifice. Où est le vice... enlève la tenue. Si t'es un homme. Qui peut le plus. Peut le minimum. Et comme ça. Tu restes la faiblesse. De mon for intérieur. Et moi, maîtresse. En ta demeure... t'es bien plus mâle comme ça. Un point c'est tout. Un point c'est toi. Je t'aime comme ça. Un point c'est tout. Un point c'est toi. Sans dessus, ni dessous. Et puis c'est tout. Et c'est comme ça... gageons que tes états sauvages. Feront moins de ravages. Que tes plumes de paon. Quand toi Tarzan. Moi j'aime. Quand tu tiens d'Adam. Moi je tiens à toi. t'es bien plus beau comme ça. Un point c'est tout. Un point c'est toi...
Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Lun 19 Oct - 1:19
CE SOIR C'EST MOI QUI FAIT LA FILLE ! VINCENT BAGUIAN
Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Lun 19 Oct - 1:50
LES BELLES GAMBETTES
On le sait, les hommes laissent de plus en plus s’exprimer leur part de féminité. Et on peut dire que la mode les y encourage en effet le fabricant français Gerbé va lancer début Mars une ligne de collant et de mi-bas entièrement réservée..aux hommes ! - ici la collection : http://www.gerbe.com/gal_men.asp
Cette ligne homme se décline en plusieurs matières, les clients auront ainsi le choix entre “men opaque”, “voile” ou “satin”.
Dixit Gerbé cette ligne a été crée “à la demande croissante de la clientèle masculine”.
Je ne pensais pas que le collant était l’accessoire qui vous manquait messieurs, mais si c’est à votre demande… Juste un petit conseil pour terminer : si vous voulez vraiment avoir de belles jambes satinées, n’oubliez pas de passer par la case épilation !
Pourquoi pas des sous-vêtements en dentelle aussi… (ah, on me dit dans mon oreillette que ça existe déjà , damned!)
Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Lun 19 Oct - 2:19
les femmes préfèrent les hommes ressemblant à leur père
D'après une étude réalisée par des chercheurs hongrois, le choix des partenaires ne se ferait pas au hasard; les femmes choisiraient plus souvent des hommes qui ressemblent à leur père, tandis que les hommes auraient tendance à sélectionner des femmes dont l'apparence se rapproche de celle de leur mère.
Pour les besoins de cette étude, Tamas Bereczkei et ses collaborateurs de l'Université de Pécs (Hongrie) ont considéré 52 couples (partenaires âgés entre 21 et 32 ans) ainsi que leurs parents. Les couples étaient ensemble, en moyenne, depuis 18,6 mois.
Pour chacun des sujets de l'étude - partenaires des couples et leurs parents -
quatorze proportions du visage étaient mesurées. Les chercheurs ont ensuite tenté de voir s'il existait un lien entre les caractéristiques du visage du partenaire et le visage des parents d'un sujet donné.
Après le traitement statistique des données, les psychologues ont constaté qu'il existait des corrélations significatives. Le point de comparaison était des visages choisis au hasard.
Ainsi, les femmes étaient plus susceptibles de sélectionner un homme dont les caractéristiques faciales, en particulier dans la partie centrale du visage (yeux et nez), étaient similaires à celles de leur père. Par contre, il n'existait pas de lien avec le visage de leur mère.
Concernant les hommes, l'étude suggère qu'ils auraient tendance à choisir une femme dont les proportions faciales, surtout celle du bas du visage (bouche et mâchoires), se rapprochent de celles de leur mère. Ici encore, il ne semblait cependant pas y avoir de lien avec le visage du père.
Les résultats de cette recherche ne sont pas sans rappeler le concept psychanalytique du «complexe d'Oedipe», qui veut que les petits garçons vivent une «relation amoureuse» avec leur mère pendant l'enfance. En psychanalyse, il existe un équivalent pour les petites filles et leur père, baptisé «complexe d'Électre».
Les chercheurs nomment «empreinte sexuelle» (sexual imprinting) cette apparente tendance à sélectionner des partenaires qui présentent une ressemblance avec le parent du sexe opposé. Les psychologues hongrois supposent que le parent du sexe opposé laisserait une espèce d'empreinte chez l'enfant, qui, une fois devenu adulte, chercherait des partenaires qui ressemblent à ce modèle.
Dans cette étude, on souligne que les résultats ne pourraient pas s'expliquer par une attraction vers des partenaires dont l'apparence rappelle simplement des traits familiers. En effet, les hommes ne montreraient pas de préférence pour des partenaires dont les proportions faciales ressemblent à celles de leur père, et le même phénomène apparaît pour les femmes et leur mère.
Dans une recherche précédente, Tamas Bereczkei avait également montré qu'il semblait exister un phénomène d'«empreinte sexuelle» similaire entre les petites filles et leur père adoptif, ce qui suggère que cette attirance ne serait pas due à des liens génétiques.
Pour détailler leurs travaux, Tamas Bereczkei et ses collaborateurs ont publié l'article «Facialmetric Similarities Mediate Mate Choice: Sexual Imprinting On Opposite-Sex Parents» dans la revue «Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences».
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mar 20 Oct - 14:59
Les pères aimeraient-ils parfois trop leurs filles ? Savent-ils les aimer comme il le faudrait ?
Les pères ont une influence décisive sur l'avenir de leur fille, sur la femme qu'elle sera, sur les choix de vie qu'elle fera. Pour les filles, la relation qui les unit à leur père est déterminante, et elle le restera quand, de jeunes filles, elles deviendront mères, amantes, épouses.
Pour que pères et filles se rencontrent et se comprennent, il leur faut souvent toute une vie. Les aider à mieux se connaître, à être plus à l'écoute les uns des autres, telle est la très belle quête à laquelle nous convie ici Alain Braconnier.
"Ce livre est issu de tout ce que les filles qui se sont confiées à moi m'ont raconté sur leur père, à moi qui suis un homme, mais aussi un thérapeute et qui joue, pour cette raison, un rôle particulier. J'ai souhaité transmettre ce que, j'ai ainsi appris, dans l'espoir que les filles d'aujourd'hui et de demain ne se sentent plus seules face aux questions qu'elles se posent sur leur père."
Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mar 27 Oct - 0:37
Où sont les hommes ?
1977, furie disco. Patrick Juvet s'égosille sous la boule à facettes : "où sont les femmes ?". Vingt ans plus tard, c'est-à-dire aujourd'hui, c'est au sujet des hommes qu'on s'interroge.
Rien de moins tendance que le macho, de plus has-been que l'ecce homo, de plus réactionnaire que les valeurs masculines. Et si à force d'émancipation, les femmes avaient creusé leur propre tombe ?
La reine androgynie
Pas besoin d'une enquête sociologique très poussée pour prendre la mesure du phénomène. Il suffit de tourner les pages d'un magazine de mode : mises à part quelques exceptions, la tendance est à l'uniformisation des looks et des silhouettes. La maigreur des mannequins femmes n'a d'égale que le rachitisme des nouvelles icônes masculines.
Aujourd'hui, entre Pete Doherty et Gérard Lanvin, le choix est vite fait. Finis les biscotos et l'allure de Don Juan, l'homme des années 2000 se doit d'être fin, élancé, et s'il prend un peu un air de chien battu, c'est encore mieux. Le tombeur de la piscine, torse huilé et velu, chaîne en or qui brille, peut aller se faire voir dans les back-rooms.
En 68, les femmes brûlaient leur soutien-gorge. Aujourd'hui on ne serait pas étonné de voir les hommes en porter ! J'exagère ? Regargez le succès des produits cosmétiques pour hommes. Jules se pouponne. Il revendique le droit à la coquetterie et aux soins du corps. Et puis, ce n'est pas tout : il veut être un papa poule pour bébé. Le patriarche en bout de table, diffusant la bonne parole et faisant régner la loi, c'est terminé. Les mères ont pris le pouvoir, si bien qu'elles sont de plus en plus nombreuses à regarder leur mari comme un intrus dérangeant, et finalement à le quitter.
Il n'y a plus guère que dans le milieu du hip-hop où le bad boy entouré de ses bimbos à fortes poitrines fait des émules. Faut-il y voir l'insistance fantasmatique d'une société où la différence sexuelle tend à se fondre dans un "tous égaux" bien pensant. La défense de l'idée de genre contre celle de sexe, et l'idée d'une identité de l'individu transcendant masculin et féminin, ne butent-elles pas contre un irréductible ? L'homme est devenu une femme comme les autres.
Dans son pamphlet contestataire intitulé "Le premier sexe" (clin d'œil au livre de Simone de Beauvoir "Le deuxième sexe"),
Eric Zemmour dénonçait récemment cette débandade de la masculinité et appelait à un retour en force de l'homme hétéro. Sans en arriver à cette dérive qu'on peut qualifier de "réactionnaire", il est possible, plus humblement, de pointer un phénomène, occidental, d'indifférenciation entre les sexes, qui pour être une tendance plutôt salutaire, ne doit pas faire oublier qu'il y a les porteurs du phallus, et les autres. Ce qui ne signifie pas qu'il n'y ait pas un devenir-femme de l'homme. Bien au contraire : personne ne songerait à refuser à qui que ce soit de sortir d'une pensée binaire et de s'inventer. En revanche, ne faut-il pas craindre que cette fuite en avant dans l'indifférencié finisse par nous faire oublier une beauté purement et strictement féminine.
En fait, ce n'est pas tant la féminisation des hommes qu'on doit craindre, mais plutôt qu'elle soit le reflet inversé d'une quête de pouvoir des femmes qui risque de leur faire oublier cette jouissance a-phallique (– pas-toute disait Lacan –) dont elles sont les seules détentrices. Tout compte fait, le tube de Patrick Juvet est plus que jamais d'actualité.
Dernière édition par Nine le Mar 27 Oct - 1:00, édité 2 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mar 27 Oct - 0:45
LES HOMMES LES FEMMES François Bernheim
Au fond les femmes sont plus sensibles oui mais les hommes sont plus fragiles...
Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mar 27 Oct - 12:38
*ECCE HOMO LA NOSTALGIE ... CAMARADE
...Qu'est ce qui te prends mon sucre de canne, De te klaxonner la gueule, Sombrer sur les récifs de ta mémoire, Et revoir ton passif en respirant la colophane... SERGE GAINSBOURG Le fumeur de Gitanes ! ****************** *Ecce Homo est une expression latine signifiant Voici l'homme. C'est l'expression utilisée par Ponce Pilate dans la traduction de la Vulgate de l'évangile de Jean lorsqu'il présente Jésus à la foule, battu et couronné d'épines.
Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Lun 2 Nov - 0:30
L'HOMME EST UNE FEMME COMME LES AUTRES !
On lui emprunte en douce sa crème exfoliante ou son baume à lèvres ; il nous brandit son régime hyperprotéiné entre deux séances d’épilation… Le mâle se soigne ! Serait-il trop en phase avec sa part de féminité ?
par Valérie de Saint-Pierre le Figaro
Il soigne son apparence
IL A MEILLEUR TEINT QUE NOUS C’est insensé ! Dans les dîners, tout le monde le félicite sur sa belle mine : « Tu es parti en vacances, en week-end… ? » Pendant qu’on fait pâle figure sur le canapé, lui répond modestement : « J’ai tapé la balle tout le dimanche au soleil ! » Menteur ! On ne sait pas ce qui nous retient de dévoiler qu’il se tartine d’autobronzant, le produit qui monte auprès des garçons de 25 à 55 ans. Et avec talent en plus : pas la moindre démarcation carotte. Normal, il s’est aussi acheté un gommage et il prend son temps pour l’appliquer ! On le sait car pendant sa séance bonne mine, on a le temps de coucher les trois petits. Heureusement, il n’est pas encore passé à l’anticernes et au mascara transparent, comme tous ces types étranges que l’on voit sur YouTube donner des make-up tutorials (des leçons de maquillage) à leurs petits camarades…
IL EST TATILLON AVEC SES DESSOUS Aujourd’hui, c’est shorty pour l’homme moderne ! Ce boxer moulant, plébiscité par tous les mâles et plutôt très seyant, voire sexy, même quand on n’est pas Yannick Noah (pour Sloggy). Chez Ralph Lauren, le shorty représente désormais 70 % des ventes de sous-vêtements masculins. Notre compagnon a ses raisons, sur lesquelles nous ne nous étendrons pas – des histoires de confort, de coutures qui ne serrent pas, à la cuisse et ailleurs –, de préférer le shorty. Mais pas question d’en rafler un pack obscur au supermarché : il ne prend que « sa » marque. C’est un budget, plus du double de celui de nos petites culottes ! Mais bon, au moins, on a pu faire disparaître sans drame les caleçons vintage à nounours et à cœurs qui dataient de sa prépa HEC…
IL VIT DANS LA SALLE DE BAINS Quand on l’a connu, il se faisait tout petit autour du lavabo. Une mousse à raser, un baume after-shave, un gel coiffant, un déo et voilà. Là, c’est l’attaque des tubes ! 27 % des hommes utilisent aujourd’hui un soin hydratant ou anti-âge, et, en 2015, on estime qu’ils seront un sur deux à s’oindre joyeusement (1)… On est donc priée de pousser son propre arsenal pour laisser l’Hydra Energetic, le High Recharge Anti-Fatigue et la Force Suprême Yeux de Monsieur s’aligner au garde-à-vous. On notera que si les intitulés et les packagings restent virils, le propos est décomplexé : il s’agit de repulper son petit épiderme. On croit rêver : un garçon qui puisait jadis timidement dans notre crème perso parce qu’on insistait ! Mais on ne va pas se plaindre : son baume ultra-lissant pour les lèvres marche très bien sur les nôtres. Il faut juste éviter de se faire prendre la main dans le pot, il déteste qu’on lui pique ses trucs…
(1) Selon la Fédération française de la parfumerie. .../...
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Lun 2 Nov - 0:37
Hommes et femmes : les mêmes combats
IL TRAQUE LE POIL On ne parle pas là du combat immémorial de l’homme civilisé contre le monosourcil ou la pilosité excessive des narines. Sous prétexte qu’il fait du vélo ou de la natation, il pense à plus drastique : se raser les aisselles, s’offrir un torse ou des jambes lisses pour améliorer son aérodynamisme ! Pour les problématiques de poils, on avait déjà nos ados filles, va-t-on devoir supporter leur père, voire leur frère ? Le marché des crèmes dépilatoires for men et des rasoirs hommes pour le corps est en plein essor. Y a-t-il tant de sportifs de haut niveau dans les pubs, nos hommes sont-ils – comme nous – sur la voie de l’aliénation ? On se compare à des filles incroyablement minces. Ils se mesurent à des jeunes gens anormalement glabres. Et tout le monde perd un peu la tête.
IL EST IMBATTABLE EN RÉGIME En ces temps de stress, au dîner, on n’a rien contre un bon petit verre de vin ou une assiettée de lasagnes réparatrices ! C’est compter sans cette nouvelle figure du couple : l’homme qui « fait attention »… Au menu : soupe de légumes, quinoa vapeur, eau minérale et dodo. Festif après une rude journée de labeur ! Et très paradoxal : jadis, c’était lui, le pousse-au-crime, et nous, l’ayatollah de la calorie. Depuis peu, les rôles semblent sur le point de s’inverser : 46 % des hommes ont déjà fait un régime, 35 % se pèsent au moins une fois par semaine (1). Allez, on ne va pas bouder le progrès : on est historiquement la première génération de femmes qui va maigrir en couple !
(1) Étude Tanita France.
IL FAIT SON SHOPPING SANS NOUS Finie la figure du mâle las, traîné de boutique en boutique par une compagne sadique ou inconsciente. 75 % des garçons de moins de 35 ans (1) adorent faire du shopping. Entre eux. Ils préfèrent s’offrir tout seuls leurs cadeaux vestimentaires (à 58 %). Le coton de la chemise n’est pas le bon, le pull pas assez en V, le jean pas assez brut : on l’aura compris, le trenta-quadra du XXe siècle est volontiers vétilleux. Il peut même lui arriver de faire la leçon à la femme de ménage sur le repassage des cols et des poignets ! Et s’il faisait aussi sa lessive ? .../... (1) Sondage Ipsos.
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Nine Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Lun 2 Nov - 0:42
Scénarios catastrophes
On s’en sort bien, finalement, quand on sait qu’il pourrait :
- Se mettre au jockstrap. Quèsaco ? La version sport du string – une sorte de suspensoir sans la ficelle –, très prisée des athlètes américains et donc connotée hypervirile, en dépit de son look chippendale.
- Se coller des faux cils. Il en rêvait, les Anglais l’ont fait. La marque anglaise Eylure (vendue chez Harrods) commercialise depuis le mois de juillet des faux cils men only, montés sur une bande transparente pour éviter le raccord à l’eye-liner.
- S’offrir une épilation maillot. Et définitive, s’il vous plaît ! Dans les centres laser, c’est « la » zone où les hommes veulent qu’on éradique leurs vilains poils… Loin devant le torse et le dos !
- Se faire un trait de khôl. On trouve un crayon noir spécifique homme chez Jean Paul Gaultier, mais les conseillères Sephora notent que les garçons piochent de plus en plus volontiers dans les lignes pas trop chères pour fille, en gris ou brun…
- Investir dans un slip volumateur. Côté pile, citons le shorty rembourré qui fait la fesse rebondie (chez Gia ou Dim) ; côté face… toutes sortes d’astucieux slips à coussinets ou coutures de soutien qui « avantagent » ceux qui ne sont pas satisfaits de leurs mensurations ! ...
liliane Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Ven 17 Sep - 12:36
Après les collants, voilà que la mode propose désormais aux hommes de porter des vêtements féminins.
Pas des sous-vêtements empruntés à la gente féminine, mais bel et bien des culottes, strings « taillés » pour le sexe « fort ». Celà se passe sur le sitehttp://www.xdress.com/. C’est peut-être encore un peu cher mais celà doit être du plus bel effet quand l’homme se déshabille, non ?
Nombre de messages : 19362 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Lun 13 Juin - 11:05
L'homme, bientôt une femme comme une autre ?
L'industrie de l'esthétique masculine s'épanouit dangereusement. Les incompréhensions qu'elle génère dans l'esprit féminin avec.
L’homme peut enfin mincir en dormant". Non pas vous les hommes ! Ne mettez pas le doigt dans cet engrenage infernal ! Quand on veut mincir, c’est qu’on a déjà renoncé à maigrir. Je connais des hommes qui parlent comme des gonzesses de leur régime. L’amaigrissement n’est pas quelque chose qui sonne sexy. D’ailleurs les hommes sont les premiers à préférer nos formes rebondies. Il y a du progrès tout de même : on réalise maintenant que maigrir reste dangereux pour la santé, n’est qu’à voir chaque nouveau régime miracle décrié trois mois plus tard, et vouloir maigrir peut mener à des extrémités fatales. La dernière pesée est pour choisir la taille de son cercueil. N’est qu’à suivre le scandale du Mediator.
Je comprends les hommes qui s’hydratent la peau. La peau est un cuir et le cuir se nourrit. J’ai moi-même la peau tellement sèche quand je sors de la douche. Une heure plus tard, elle me tire comme si elle était trop petite. Rentrant de vacances du paradis de l’île de la Réunion où l’eau riche et douce de la source du volcan coule dans les robinets, j’appréhendai d’exposer ma peau à l’agression calcaire des eaux de Paris, comme si j’allais plonger mon corps dans un bain de milliers de lames de micro rasoirs. C’est aussi désagréable qu’après s’être frottée contre une barbe de trois jours.
"J’adore ton début de calvitie"
Je passe donc chaque matin cinq minutes à me tartiner de la tête au pied, ce qui rend la peau de mes fesses hors de prix, et je comprends parfaitement les hommes qui se mettent de la crème. De la crème hydratante s’entend, pas une de ces crèmes anti-rides qui ont plus de paraben que de principes actifs testés cliniquement sur les couches superficielles de l’épiderme. Après tout, tant mieux que les hommes s’entretiennent. Mais ça va placer la barre très haut. Cela me rendrait perplexe que l’homme avec qui je dîne me dise entre le dessert et le café "pourquoi t’essaierais pas plutôt le dernier anticerne machin ? je l’ai acheté la semaine dernière, il est vachement bien". Un ange blond au physique idéal passerait, l’addition de mes kilos entre les mains. Après un profond soupir intérieur, fixant la lisière de ses implantations capillaires, dans un sourire attendri, je lui dirais "j’adore ton début de calvitie".
Essayer d’être moins moche est une nouvelle forme de politesse, parce qu’il y a des produits qui existent pour ça, poil sous les bras. Il suffit de les acheter. Et quand on a un peu les moyens, on va se faire palper, rouler, liposucer, botoxer. A défaut d’être réellement esthétique, la maigreur et la gueule refaite deviennent des signes extérieurs de richesse. Une industrie qui se frotte les mains à l’idée de pénétrer le marché de l’esthétique masculine fourbit ses armes de marketing massif, les canons de beauté.
Sortir belle au naturel deviendra bientôt subversif.
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Mar 25 Oct - 18:38
Chéri, fais-moi mâle !
De César à DSK. Quarante historiens, dirigés par trois hommes, se sont penchés sur la notion de virilité depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours.
C'est « l'histoire d'un effacement de l'histoire », pour reprendre la formule de Jean-Jacques Courtine. Les trois volumes de cette «Histoire de la virilité» en témoignent.
Du monde grec à nos jours, les quarante spécialistes réunis pour cette encyclopédie de l'homme viril nous invitent à suivre la construction puis la déconstruction d'une notion. Le vir latin d'où sortira la virilité, c'est-à-dire les qualités d'un homme achevé, en prend pour son grade. Façonnée par les mythes, les religions et les politiques, transformée par les guerres, les sciences et le féminisme, cette virilité apparaît en fin de compte comme un piège au long cours de l'histoire.
Pierre Bourdieu en avait d'ailleurs souligné les dangers dans «la Domination masculine»: «La virilité, entendue comme capacité reproductive, sexuelle et sociale, mais aussi comme aptitude au combat et à l'exercice de la violence, est avant tout une charge.»
Ce fardeau, l'homme l'a peu à peu délaissé. Par quoi l'a-t-il remplacé ? C'est toute la question. Sans doute par rien. Pourquoi troquer un poids pour un autre ? Mais comment se défaire complètement de quelque chose qui demeure un marqueur de la puissance ?
De la virilité conquérante de César qualifié par Suétone de «mari de toutes les femmes et femme de tous les maris» à la virilité imprudente voire impudente de Dominique Strauss-Kahn, le pouvoir, qu'il soit politique, économique ou intellectuel, s'est toujours accompagné de cet attribut sans qu'on sache toujours bien le définir.
Dans l'histoire tourmentée de cette transformation de l'idéal viril dans les sociétés occidentales, ces trois volumes disent combien cette notion est liée au pouvoir. Elle y est même tellement liée qu'elle surplombe les différences sexuelles, si bien que Jeanne d'Arc ou Charlotte Corday deviennent elles aussi viriles, quelquefois même plus viriles que les hommes.
On l'aura compris, et nombre de contributeurs l'auront fait remarquer, le viril n'est pas l'apanage de l'homme. On s'en doutait un peu, à vrai dire. Les récentes joutes autour de la théorie des genres pour savoir si les différences sexuelles préexistent à la naissance ont souligné l'importance du sujet pour les nouveaux manuels de sciences de la vie et de la terre (SVT).
On ne naît pas viril, on le devient, pourrait-on dire en paraphrasant Simone de Beauvoir. C'est en tout cas ce qui ressort de cette «somme homologique» dirigée par trois hommes. En pleine querelle des études de genres à l'école, voici donc une manière de comprendre ce que la société a attendu et espère du comportement mâle.
Pourtant, dans l'Antiquité comme à l'âge classique, la virilité «ne se cherche pas dans un dialogue avec la femme», constate Georges Vigarello. Au Moyen Age, on est viril quand on possède un ensemble de qualités reconnu des autres, ses compagnons, ses pairs. Au XVIIe siècle, cette autorité est assujettie à la crainte de la perdre. Au siècle des Lumières, elle inquiète. Le libertinage lui accorde moins de crédit, ou du moins il se demande si cela est bien nécessaire au plaisir.
En fait, il faut attendre le XIXe siècle pour voir la virilité érigée en vertu suprême. C'est son âge d'or. Une époque qu'Alain Corbin connaît bien pour en avoir arpenté les endroits les plus inattendus, à la recherche des mentalités, des sensibilités, des interdits. Il explique cette «emprise maximale de la vertu virile» par le travail des physiologistes, des hygiénistes, de tous ceux qui veulent codifier et hiérarchiser. Le «Sois un homme, mon fils» est le cri de ralliement de l'espèce qui considère enfin dominer la Création. Ce combat avec la nature conduit de toute manière à la mort. La virilité se lie alors à la fin de l'homme, voire au désastre, comme le prouvent ces «poilus» de la Première Guerre mondiale, dont la pilosité est tout à la fois symbole de courage mais aussi de peur, de boue et de sang.
Le poil fut au cours des âges un attribut de la virilité, et Sébastien Chabal, le rugbyman, démontre qu'il en reste quelque chose dans l'inconscient, sinon collectif, du moins publicitaire... Les exemples tirés de la littérature, du cinéma ou des bandes dessinées travaillent à cette fabrication de la virilité. Mais tout cela s'est transformé. A la force a succédé la fragilité, à l'autorité l'instabilité, à la maîtrise l'hésitation.
On ne peut pour autant parler d'un crépuscule du pénis. Le corps n'a jamais été aussi présent sur les écrans. «L'homme viril ne marche pas, il déménage son corps»,dit joliment Jean-Jacques Courtine. Observons tout ce qui peut être qualifié de viril: un membre, une poignée de main, un geste, une beauté. En fait, tout ce qui a un rapport avec le corps et assez peu avec l'esprit.
Certes on peut déceler chez certains des pensées «viriles», mais on ne parlera jamais de spiritualité ou de sagesse viriles. Plus on s'élève, plus la notion s'évapore. Au commencement était le muscle. A la fin reste la chair, plus ou moins triste. Il est donc assez logique que cette «Histoire de la virilité» s'inscrive dans la suite de l'«Histoire du corps» dirigé par le même trio en 1995.
L'avantage de ces gros ouvrages collectifs est d'y trouver aussi ce que nous ne cherchions pas. Difficile donc de résumer tant de pistes qui sont autant d'essais qui pourront à leur tour générer d'autres livres d'où la testostérone ne sera pas absente.
Désormais, le générique de la virilité se fabrique chez Pfizer. Le Viagra a redonné de la raideur aux membres fatigués. Une virilité sous prescription médicale (du moins en France), mais sans prescription d'âge ou presque. Les petites pilules bleues nous renvoient à l'hypermasculinité contemporaine qui passe parle «Enlarge your penis» d'internet et la violence des attitudes à l'égard des femmes dans certains milieux. La dimension grecque ancienne de la sagesse dans la virilité s'estompe au seul profit de la volonté de puissance.
Et Jean-Jacques Courtine de constater: «La virilité est toujours, nécessairement, en état de crise, et l'est à chaque fois que la réalité de l'histoire vient contredire cet idéal de puissance niant l'impuissance, chaque fois que l'histoire réelle renferme des facteurs de déstabilisation de la puissance masculine que la virilité suppose, c'est-à-dire en permanence.»
Cette «Histoire de la virilité», c'est donc un peu plus que l'histoire des hommes. L'histoire de leurs représentations et sans doute aussi un peu de leurs incertitudes.
Laurent Lemire
Histoire de la virilité, sous la direction d'Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello, Seuil, 3 volumes, 550 p. et 38 euros chacun.
Alain Corbin
Alain Corbin, historien des mentalités, auteur des «Héros de l'histoire de France expliqués à mon fils» (Seuil), professeur émérite à Paris-I, a dirigé le deuxième volume: «Le Triomphe de la virilité. Le XIXe siècle».
Jean-Jacques Courtine
Jean-Jacques Courtine, professeur à Paris-III et à l'Université de Californie, spécialiste de l'anthropologie historique du corps, a dirigé le troisième volume: «La Virilité en crise? XXe-XXIe siècles».
Georges Vigarello
Georges Vigarello, historien du corps, spécialiste de l'esthétique, de l'hygiène et de la santé, a dirigé le premier volume: «L'Invention de la virilité. De l'Antiquité aux Lumières»; et, avec Didier Sicard, «Aux origines de la médecine».
Extraits
A Rome
A Rome, la virilité se caractérise d'abord par une sexualité active et non passive où, pour dire les choses encore plus précisément, d'autant que certains contestent cette idée d'une attitude passive - le partenaire «passif» dans un couple ne l'étant jamais totalement - l'homme est celui qui pénètre sexuellement son partenaire, quel que soit le mode de pénétration et quel que soit le partenaire pénétré. JEAN-PAUL THUILLIER
A Verdun
C'est cette mise en scène de la virilité guerrière que les combats de la Grande Guerre détruisent en quelques semaines, et définitivement. Au tropisme du corps redressé succède celui du corps couché, les soldats n'ayant d'autre solution, devant le mur d'acier créé par l'armement moderne, que de se jeter au sol et de s'y recroqueviller, de longues heures parfois. STÉPHANE AUDOIN-ROUZEAU
Dans les banlieues
A partir du début des années 1990 surgit avec force dans les quartiers dits difficiles le thème de la violence urbaine. Au cœur de cette violence, à la fois réelle et fantasmée, une culture virile incarnée dans la figure des «lascars» -, présentée comme exclusivement «agressive» à l'image du film «la Haine», de Mathieu Kassovitz, sorti au cinéma en 1995. CHRISTELLE TARAUD
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Sam 20 Juil - 18:38
Où sont passés les hommes ?
Est-ce le début de la fin pour le mâle dominant ? Le combat mené en ce moment contre le « patriarcat », notamment via la théorie du genre et le mariage pour tous, accélère son effacement. L'identité masculine est en plein chambardement. Enquête.
Sur le site Adopteunmec.com, c'est la saison des soldes. «Tout doit disparaître ! Promo sur les intellos… Offre spéciale sur les roux… 50 % sur tous nos frisés…» En cinq ans, 5,7 millions d'hommes ont mis leur profil sur ce site de rencontres dont raffolent les jeunes femmes décoincées. Ils le font dans l'unique espoir d'être choisis par l'une d'elles et jetés dans un chariot de supermarché - car ainsi fonctionne le panier d'achat virtuel d'Adopteunmec.com. Et ça marche ! A coups de campagnes provoc' mettant en scène des hommes objets, Adopteunmec.com s'est hissé dans le trio de tête des sites de rencontres en France. Imaginons un instant l'inverse : de grandes affiches 4 x 3 vendant à l'encan des frisées, des blondes ou des maigrichonnes. N'aurait-on pas entendu les protestations des Chiennes de Garde, d'Osez le féminisme et autres mouvements de femmes ? Là, rien du tout. Pas une protestation, pas un mot, pas même un froncement de sourcils. «C'est du second degré… Les femmes en ont tellement entendu, c'est notre tour», voilà ce qu'on entend lorsqu'on interroge la gent masculine.
Qu'arrive-t-il aux hommes ? Où sont passés ces mâles dominants qui régnaient en maîtres sur nos sociétés occidentales depuis la nuit des temps ? Ont-ils rendu les armes face à plus fort qu'eux ou sont-ils simplement en crise comme on a coutume de le dire à propos de tout et de n'importe quoi ? Rarement l'identité masculine n'a été autant sondée, décortiquée, examinée sous toutes les coutures. Vingt ans après l'ouvrage précurseur d'Elisabeth Badinter, XY. De l'identité masculine (1), qui décrivait déjà la difficulté de devenir un homme, l'histoire semble s'accélérer.
Dans un essai choc paru en France au printemps, la journaliste américaine Hanna Rosin prédisait rien moins que La Fin des hommes (The End of Men and The Rise of Women) (2). On assiste, selon elle, au terme «de 200 000 ans d'histoire humaine». Bigre ! Sa thèse - qui a fait grand bruit aux Etats-Unis lors de la sortie de l'ouvrage en 2010 -est avant tout économique. Le déclin de l'industrie manufacturière et l'émergence d'une économie de service ont totalement bouleversé la donne. Les millions d'emplois masculins détruits d'un côté ont été compensés par la création de millions d'emplois féminins de l'autre. Car ce ne sont plus des emplois qui réclament de la force physique mais une «intelligence sociale», un sens de la communication, une «habileté à rester immobile et concentré», toutes qualités éminemment féminines, selon l'auteur. Résultat : les femmes américaines contribuent aujourd'hui pour plus de 40 % aux revenus de la famille alors que c'était moins de 10 % dans les années 70. Le fait que les hommes continuent d'occuper les postes de direction dans les entreprises et de recevoir des salaires plus élevés que les femmes ne constitue plus, selon elle, que les derniers soubresauts d'une époque révolue.
En France, les signes d'une féminisation croissante de la société ne manquent pas non plus. On a vu des hommes, tout ce printemps, métamorphosés en mamans par la grâce du «mariage pour tous», revendiquant fièrement à longueur de reportages leur capacité à biberonner et à changer les couches. Avec la gestation pour autrui (GPA) - les mères porteuses - dont la communauté gay réclame la légalisation, les hommes pourront bientôt faire des bébés «tout seuls», comme les femmes.
L'an dernier, le ministère des Droits des femmes (ressuscité après deux décennies d'absence) a envoyé tout le gouvernement en stage de rééducation féministe - pardon, en séminaire de «sensibilisation aux stéréotypes sexistes»! Et gare à ceux qui critiquent la ligne. Tout récemment, l'UMP Valérie Pécresse qui conteste le bien-fondé de la loi sur l'égalité hommes-femmes portée par le gouvernement , s'est vu reprocher une «vision archaïque et rétrograde de la famille», par la députée PS Catherine Coutelle, alors que Cécile Duflot lui reproche dans un tweet de «rabaisser les hommes» qui changeraient des couches. Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, avec sa désormais célèbre bourde: «J'ai tenté de promouvoir des femmes au maximum, bien que nos dossiers soient très techniques », a pour sa part été cloué au pilori sur les réseaux sociaux.
En librairie, le «mâle bashing» fait recette. Sorti cette année en poche, J'ai épousé un con. L'histoire de (presque) toutes les femmes(3), (merci pour elles!) s'est vendu à plus de 70 000 exemplaires en deux ans. On prédit le même succès à Les hommes sont des maîtresses comme les autres (4), un roman tout juste en librairie où l'auteur narre ses affres d'amant d'une femme mariée. Est-ce à cela que les hommes rêvent en 2013 ?
Les codes de la séduction sont en train d'exploser, surtout chez les moins de 30 ans. Alexis, 22 ans, raconte sa hantise de se faire traiter de «macho» par une fille: «Elles nous font culpabiliser sur ce mythe de l'affreux méchant macho ultramisogyne, véritable modèle à ne pas suivre du primate. Légitimement, nous avons peur de nous voir coller cette étiquette et, pire que tout, nous ne savons même pas pourquoi. Nous ne savons pas quel mot, geste ou regard posera le malheureux bonnet d'âne macho sur notre tête.Conséquence logique, poursuit-il, nous allons dans le sens inverse, nous nous féminisons jusqu'au jour fatidique où est prononcée la phrase mortelle: “J'ai besoin d'un homme”. En cet instant il est trop tard, notre sort est scellé.»
De cette génération qui se met en couple très jeune mais étale son intimité sur Facebook toute la journée, le philosophe Vincent Cespedes dit qu'elle est déchirée entre «un modèle amoureux totalement rigide, rétrograde, infantile même, et une liberté sexuelle comme jamais le monde occidental n'en avait connue». Une situation «schizophrène où le sexe est déconnecté de l'amour», explique celui dont l'essai L'Homme expliqué aux femmes (5), paru en 2010, est devenu un ouvrage de référence pour la presse féminine. «Il faut réconcilier le sexe et l'amour», plaide Vincent Cespedes. En attendant, «l'usine à fabriquer du mâle» est déboussolée.
La fabrique, justement, est en pleine restructuration. L'explosion des divorces et le quasi-monopole de fait des femmes sur l'enseignement primaire ont totalement bouleversé l'éducation des garçons. Ajoutez-y la chasse aux «stéréotypes de genre», très à la mode, et voilà leur agressivité dénoncée comme un vilain cliché dont il faudrait les débarrasser dès la crèche en les faisant jouer à la poupée !
En Grande-Bretagne ou en Espagne, soumis aux mêmes évolutions, les pouvoirs publics ont ouvertement posé la question d'un rééquilibrage des sexes dans l'enseignement. David Cameron a réclamé davantage d'enseignants masculins après les émeutes dans les banlieues de Londres à l'été 2011, établissant ainsi un lien direct entre cette explosion de violence et l'absence de repère masculin chez les jeunes de ces quartiers. En France, le sujet est apparemment tabou. Pour avoir tiré la sonnette d'alarme il y a deux ans dans nos colonnes, le pédopsychiatre Stéphane Clerget s'était attiré cette cinglante réplique du ministre de l'Education nationale de l'époque, Luc Chatel: «Les femmes sont aussi compétentes que les hommes.» Certes. «Le débat a été éludé mais la question reste posée», maintient le Dr Clerget, pour qui les petits garçons sont de plus en plus nombreux à décrocher à l'école. «A l'école, les garçons ont l'impression d'être le sexe faible. Ils restent performants en maths, car c'est une discipline où il y a peu d'affect, mais pour le reste, les filles sont considérées comme meilleures, plus performantes, plus intelligentes, résume ce praticien. Du coup, les garçons se réfugient dans la violence ou la délinquance pour être des hommes.»
Ecartés à l'école, ils le sont aussi en famille où les pères jouent désormais les seconds rôles, surtout lorsque la cellule familiale explose. Les manifestations de pères divorcés se sont multipliées ces derniers mois et si toutes leurs revendications ne sont pas justifiées (comme celle, ultra médiatisée, d'un père écarté pour violence), l'argument d'une justice partiale car hyper féminisée commence à porter dans l'opinion. C'est ce que soutient l'association SOS Papa, pour qui plus de 9 affaires de garde d'enfants sur 10 sont jugées par des femmes, qui se prononcent quasiment toujours en faveur de la mère. C'est oublier un peu vite que, dans les années 60, les juges étaient des hommes et les mères obtenaient aussi la garde des enfants… Quoi qu'il en soit, la question d'un rééquilibrage des effectifs de magistrats préoccupe la garde des Sceaux, Christiane Taubira. Lorsqu'en décembre dernier elle a rendu visite à l'Ecole nationale de la magistrature (ENM), dont la dernière promotion compte 82 % de femmes, elle a émis le souhait «qu'il y ait plus d'hommes dans les prochaines promotions». Ce n'est pas gagné. Pour la première fois cette année 100 % de femmes viennent de rejoindre le Conseil d'Etat - la plus haute juridiction administrative - en sortant de l'ENA.
Sociologues et philosophes s'accordent en tout cas à dire que la révolution féministe est pour bien peu de chose dans ce qui arrive aux hommes aujourd'hui. La fin de la révolution industrielle, l'avènement d'une longue période de paix, la maîtrise de la fécondité des femmes, la fin du service militaire… Tout concourt à l'émergence d'un nouvel ordre où le patriarcat est relégué aux oubliettes. Et ce n'est pas l'émergence de mouvements masculinistes, inspirés des féministes des années 70, qui pourra l'arrêter.
« Une mutation rafraîchissante de l'identité masculine »
Tout le monde est également persuadé que l'identité masculine n'a pas achevé sa mue. S'achemine-t-on vers une société matriarcale, comme le craint Eric Zemmour, qui pronostique un affaissement des sociétés occidentales ? Ou assiste-t-on plutôt, comme le pense Vincent Cespedes, à une «mutation rafraîchissante» de l'identité masculine «qui fait de la part de féminité en chaque homme un nouveau gène, ramenant le mâle paranoïaque d'antan au rang de caricature» ?
La sociologue Brigitte Grésy n'est pas inquiète: «Je ne me fais aucun souci pour les hommes !», proclame-t-elle. Pour cette spécialiste de l'égalité homme-femme, auteur d'un Petit traité contre le sexisme ordinaire et chargée de la lutte contre les stéréotypes sexistes au sein du Haut Conseil à l'égalité, «le poids des normes masculines pèse encore lourd dans la société française, notamment dans les entreprises où elles sont extrêmement fortes, tous les marqueurs de la compétition sont masculins». Mais la crise a créé des tensions et l'entreprise ne joue plus ce rôle d'assurance tous risques qu'elle avait autrefois pour les hommes. «Du coup, ils se réfugient dans la sphère privée, mais la place est prise», analyse Brigitte Grésy. La crise identitaire que vivent les hommes aujourd'hui serait le résultat de cette «double dépossession».
Dans ce grand chambardement autour de l'identité masculine, un ouvrage paru l'an dernier offre une perspective nouvelle. Dans Boys Don't Cry (6), des universitaires ont analysé «le coût de la domination masculine» pour les hommes eux-mêmes. «Ne pleure pas, montre-toi fort, n'aie pas peur, fais carrière…» : toutes ces injonctions viriles auraient un coût pour l'homme en termes de stress, de maladies, d'agressivité, de dépendances. Pour preuve, leur espérance de vie est moins élevée que celle des femmes. Un argument de plus pour leur faire déserter le champ de bataille?
Sophie Roquelle (1 ) Odile Jacob (2) Autrement (3) Pocket (4 ) Plon (5) J' ai Lu (6) Presses U niversitaires de Rennes.
liliane Admin
Nombre de messages : 19362 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Sam 30 Juin - 8:25
Le nouveau malaise masculin
Retard à l’école, culture de l’immaturité, misère sexuelle : la révolution féministe et l’avènement d’une société égalitaire ont engendré une crise de la masculinité sans précédent. Un phénomène qui commence à peine à être étudié.
Eugénie Bastié
[font=Verdana]L’Occident a perdu foi dans la masculinité » : c’est le titre d’une conférence de l’universitaire canadien Jordan Peterson, inconnu il y a deux ans, devenu, selon le New York Times, « l’intellectuel le plus vénéré et plus injurié » d’Internet. Ce professeur de psychologie doit son succès à ses passes d’armes à la télévision avec des militantes féministes dont il démonte implacablement l’argumentaire, notamment sur les inégalités salariales. Le succès planétaire de Peterson (des millions de vues sur YouTube) est révélateur d’un phénomène qui passe au second plan, tant l’attention est retenue par la révolution « MeToo » : celle d’une inquiétude de plus en plus partagée autour de la masculinité des hommes occidentaux. Derrière la vague d’indignation contre une domination masculine qui serait encore visible à travers le harcèlement sexuel, se cache une autre vérité : celle d’un déclassement généralisé du mâle.
Le thème est en vogue au pays des gender studies. En 2006, le professeur américain spécialiste de Tocqueville et de Machiavel, Harvey Mansfield, avait publié un essai, Manliness, dans lequel il tentait de définir les contours et la positivité de la virilité dans une société occidentale de plus en plus neutre. Le livre consterna l’intelligentsia new-yorkaise mais fit des émules. Notamment le site The Art of Manliness, créé en 2008, qui prodigue conseils pratiques et théoriques (de « comment réparer soi-même ses essuie-glaces » à « comment savoir si une femme vous aime ») pour « être un homme » à des millions de visiteurs.
Le succès de ce site américain a inspiré Julien Rochedy, ancien président de la section jeunesse du Front national, qui vient de créer Major, une plateforme adressée au public français. Barbe impeccablement taillée, cheveux gominés, t-shirt noir seyant, sur fond de bibliothèque, le trentenaire explique face caméra, d’une voix posée, les « dix pensées que les hommes doivent connaître ». « Pendant des siècles et des siècles, les hommes ont cherché à devenir des hommes, bon, ça s’est arrêté il y a peu, mais pendant des siècles ça a été comme ça. » Pour enrayer cette « décadence », le jeune homme vient de lancer cette plateforme. On y trouve des posts de blog - « pourquoi les hommes doivent tenir l’alcool », « quand frapper en cas d’agression » -, mais aussi une offre payante, la session « alpha », composée de vidéos et de fiches philosophiques fortement imprégnées de nietzschéisme.
La tragédie de Toronto
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Mansfied, Peterson et, dans une moindre mesure, Rochedy sont la version chic et structurée d’une réaction masculiniste qui prend parfois des atours plus primitifs : on la retrouve dans les bandes dessinées de l’auteur à succès Marsault, qui prône une virilité décomplexée et violente - tatouages, crânes rasés et fusils à pompe -, chez le blogueur « Papacito », créateur de « fils de la pute de la mode », ou autres disciples plus au moins rebelles du polémiste antisémite Alain Soral, premier à avoir conspué dans ses vidéos la « féminisation » du monde et la « misère du désir ». Cet imaginaire culmine dans la culture « alt-right » qui s’exprime beaucoup sur Internet où des « trolls » fustigent des « cucks », ces « hommes qui cherchent sans cesse l’approbation des femmes ». Cette culture peut prendre parfois un tour tragique et criminel. Le 23 avril 2018, à Toronto, Alek Minassian, 25 ans, a fauché au volant de sa Chevrolet blanche dix personnes, dont huit femmes. Membre des Incels, un groupe de célibataires involontaires, il avait affiché sur Facebook sa volonté de tuer un maximum de « Chad et de Stacy », noms que donnent ces jeunes hommes frustrés aux beaux gosses des deux sexes.
Ces réactions masculinistes marginales font système avec un discours féministe militant sur une masculinité « toxique » qu’il conviendrait d’épurer, parfois doublé d’une tonalité carrément revancharde (« Il est temps que les hommes fassent l’expérience de la minorité » a, par exemple, affirmé récemment Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice). Mais il ne faudrait pas réduire le débat à cette dialectique outrancière. Le sentiment le plus général est celui d’un malaise diffus : la difficulté de plus en plus grande qu’ont les hommes occidentaux à trouver leur place dans une société de plus en plus égalitaire. Ce malaise inspire de nombreuses publications et controverses, aussi bien aux États-Unis qu’en France. Ainsi le 21 mai dernier, au Théâtre de l’Œuvre, à Paris, l’essayiste Natacha Polony organisait une table ronde au titre évocateur : « Le mâle, une espèce menacée ? », en présence de la chercheuse Olivia Gazalé, auteur du Mythe de la virilité, de l’essayiste Peggy Sastre et du psychiatre Jean-François Bezot. « Ce sujet m’a été inspiré par tout ce que j’ai vu ces derniers temps, c’est-à-dire tous ces hommes transparents lors des débats autour de l’affaire Weinstein. J’avais une forme de pitié pour ces hommes obligés de faire amende honorable, de s’excuser d’être des hommes, de se proclamer féministes », explique Natacha Polony.
La désindustrialisation profite aux femmes
« On ne peut être indifférent au changement anthropologique en train de se jouer sous nos yeux : la nouvelle place des hommes, dans un monde où la séparation en deux sexes a perdu son caractère d’évidence », analyse Marcel Gauchet, qui a consacré le dossier du 200e numéro de la revue Débat à cette question brûlante du « masculin en révolution ». « L’attention publique se concentre très normalement sur la montée en puissance des femmes à tous les niveaux, ou sur les inégalités persistantes dont elles sont victimes. Mais comment cette “révolution du féminin” pourrait-elle ne pas affecter l’autre sexe ? La mutation n’est pas moindre de ce côté-là. La masculinité est passée d’un système d’évidences à une mise en doute systématique. »
« Le phénomène le plus massif et généralisé est celui de l’éducation avec un effondrement scolaire des jeunes garçons et leur désinvestissement complet des études », souligne le sociologue. Un point de vue que partage l’essayiste Laetitia Strauch-Bonart qui, dans un livre percutant - Les hommes sont-ils obsolètes ? - diagnostique le déclassement masculin à l’aide de nombreuses études chiffrées. Elle raconte l’histoire d’« un sexe qui, en perdant ses privilèges, a peut-être perdu sa raison d’être ». En effet, les hommes ont perdu le contrôle de la procréation, sont en retard dans les salles de classe, et la force physique qui était leur apanage n’a plus d’utilité sociale. En France, le retard des garçons de 15 ans est de trois quarts d’année scolaire en moyenne en « compréhension de l’écrit ». Dans l’OCDE, cet écart atteint trois ans entre un garçon issu des classes populaires et une fille issue des catégories supérieures. Ce retard à l’école se poursuit dans le monde du travail : si, pour le moment, des écarts subsistent en défaveur des femmes, la tendance lourde est celle d’un déclassement des hommes. La désindustrialisation et l’avènement de l’économie du savoir profitent aux femmes. En France, le taux d’emploi des hommes a baissé de 82,3 % à 76,3 % entre 1997 et 2016, alors que celui des femmes est passé de 66,6 % à 69,2 %. Elles sont 49 % à être diplômées de l’enseignement supérieur contre 39 % chez les garçons.
Des injonctions paradoxales
Cette montée en puissance des femmes pose un problème à certains hommes. C’est le thème du roman de Patrice Jean, L’Homme surnuméraire (Rue Fromentin). Son héros, Serge Le Chenadec, est un quadra ordinaire qui prend la mesure de son inutilité auprès de sa femme et de ses enfants. Le monde n’a plus besoin de lui : de sa calvitie, de son boulot d’agent immobilier, de ses billets pour une soirée en famille au cirque. Ces laissés-pour-compte de l’extension du domaine de la lutte peuplent les romans de Michel Houellebecq, décrivant la misère sexuelle du mâle blanc abandonné. « Tout comme le libéralisme économique sans frein, et pour des raisons analogues, le libéralisme sexuel produit des phénomènes de paupérisation absolue », dit l’un de ses personnages. « Le malaise masculin, c’est mon quotidien ! », confirme la sexologue Thérèse Hargot, qui reçoit dans son cabinet de nombreux hommes déboussolés. « Les rapports de pouvoir ne peuvent plus s’exercer dans la sphère publique, alors ils se rejouent dans la sphère intime et sexuelle. Pour beaucoup d’hommes, elle devient un lieu de revanche, explique-t-elle. La consommation de pornographie en est le signe le plus frappant. Je le constate aussi dans l’infidélité des femmes. Beaucoup ne désirent plus leurs hommes car ils sont dévirilisés. »
Les hommes se retrouvent face à des injonctions paradoxales : une virilité caricaturale, réduite à sa seule dimension sexuelle, est exacerbée, notamment dans la pornographie et le monde ultra-compétitif de l’entreprise, tandis que le discours féministe domine partout ailleurs. C’est ce que la romancière Nancy Huston appelle la « virilité vrillée ». « Je trouve qu’on demande l’impossible aux hommes, confiait-elle au Figaro. On leur demande d’être forts et faibles, durs et attentionnés, puissants et sans pitié dans le monde du travail, et doux comme des agneaux à la maison. »
Face à cette montée des exigences et l’absence de rites de passage vers le monde adulte (que constituaient une école verticale, l’église ou le service militaire), beaucoup d’hommes retardent leur entrée dans la paternité, voire la refusent. Cela débouche sur ce que l’enseignant Martin Dekeyser appelle, dans un article de Débat, « la nouvelle culture masculine de l’immaturité ». « L’entrée dans la vie adulte est devenue sensiblement plus difficile pour les jeunes hommes que pour les jeunes femmes », analyse-t-il. Ceux-ci se réfugient dans une culture jeune composée de dérision systématique, qui s’exprime principalement sur Internet ou dans les jeux vidéo. Ils tendent de s’évader, laissant la responsabilité du monde aux femmes, et en particulier aux mères.
Faut-il s’en inquiéter ? La crise de la masculinité occidentale n’est-elle qu’une réplique sismique de la révolution sexuelle, vouée à s’éteindre d’elle-même, ou bien fait-elle craindre un retour de bâton qui s’exprimerait dans l’exaltation d’une masculinité primitive ? Déjà, aux États-Unis, l’élection de Donald Trump, le « white angry man », peut être lue comme une forme de Nemesis du politiquement correct des campus américains. Elle n’a rien résolu de cet affrontement mais plutôt renforcé dans une triste guerre la surenchère féministe et le virilisme caricatural.
Le Figaro 28/06/2018
Dernière édition par liliane le Ven 29 Déc - 10:52, édité 1 fois
liliane Admin
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Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Dim 13 Oct - 8:25
MODE MASCULINE 2019
Nine Admin
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: OU SONT LES HOMMES ? Dim 13 Oct - 13:00
ah oui ...
ce qui prouve que ce sujet
a une raison d'être ?
il est ancien c'est vérifié
mais il faut sentir "l'air du temps"
bien avant l'heure ..
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PHOTO AFP
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