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Sujet: Re: MELODY GARDOT Lun 29 Mar - 19:00
Melody Gardot retrouve l’Olympia
Olympia (75009) du 7 au 9 avril. www.olympiahall.com
« Quand j'écris, tout vient du coeur. Ce que je cherche dans mes chansons, c'est à exprimer des sentiments, à communiquer des images. »
Un climat amoureux, des arrangements de cordes qui donnent le frisson : mademoiselle Gardot chante sa vie. Comme le faisait Jacques Brel, son interprète préféré.
Ses souvenirs sont encore flous. Elle monte sur scène en s'aidant d'une canne, alterne chanson debout et morceaux au piano pour supporter l'épreuve physique du concert. Et cache son regard resté fragile derrière de grandes lunettes fumées. Elle semble ailleurs. D'ailleurs, elle n'habite plus nulle part.
Elle vit comme on voyage, en transit, dans son tour bus avec ses musiciens.
Libre, au plus près de l'âme. Comme ses chansons.
"Vous avez mon cœur", Lançait en novembre dernier Melody Gardot au public, debout, de l’Olympia. La jeune chanteuse qui traverse les styles ("My One and Only Thrill". Universal) et transperce les cœurs retrouve le music hall mythique. Une étape majeure d’une tournée en France où Melody aura manifesté son amour de la chanson française avec une reprise émue d’un titre de Brel la "chanson des vieux amants".
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Ven 2 Avr - 0:41
La Melody des vieux amants
Melody Gardot covering "la Chanson des Vieux Amants" (Jacques Brel) at the Olympia in Paris on November 13, 2009.
Publié le mercredi 31 mars 2010 à 11H28 La Provence.
Face à une salle du Palais des congrès sous le charme, Melody Gardot a déroulé doucement le fil de son art.
Parfois, un miracle naît d'une faille, la beauté d'un raté. Melody Gardot, trop émue, a dû s'y reprendre à trois fois et implorer l'aide de "Dieu s'il est là" pour entamer une somptueuse version de la Chanson des vieux amants de Brel.
Et face à une salle du Palais des congrès sous le charme reprenant les paroles doucement avant de l'acclamer debout, elle rassemblait alors en elle, en une mélopée sur le fil, toutes les femmes, toutes les maîtresses et les compagnes au long cours qu'elle avait incarnées durant près de deux heures.
Il y avait là l'Autre femme, sortie d'un tableau d'Edward Hopper, accrochée au comptoir des "Nighthawks" en attendant l'homme qui ne quittera pas son épouse. Elle côtoyait une Kim Basinger qui attend son flic intègre dans L.A. confidential, dans une fort cinématographique et effrontément échancrée robe rouge. Elle était soeur d'une nouvelle Billie Holiday chantant la solitude des champs de coton, un bracelet tintant et son pied tapant sur le sol pour seul instrument. Elle était la chatte sur une scène brûlante, allongeant ses jambes d'héroïne hitchcokienne gainées de bas de soie pour atteindre une pédale placée volontairement trop loin.
Toutes les "Étoiles" qui brillent avec elle et qu'elle réinvente dans un superbe entrelacs de lumière. Ou cette alanguie version de Caravan, de Duke Ellington, dont elle mime la trompette en ombre chinoise. Joueuse, charmeuse, séductrice, Melody Gardot est toutes les femmes, tous les instruments aussi. Sa voix invente sans cesse des sons, répondant à ce coeur qui bat très fort et qu'elle offre généreusement à son public, "de l'aube claire jusqu'à la fin du jour".
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Dim 4 Avr - 1:07
ITV DU FIGARO MADAME EN PRIVE AVEC .... MELODY GARDOT
Avec plus de 200 000 albums vendus en France, cette américaine lumineuse est la révélation jazz dont tout le monde parle. À quelques jours de ses récitals à l’Olympia elle nous souffle sa mélodie du bonheur.
Paru le 03.04.2010 par Laurent Mereu-Boulch
Votre idée du bonheur ? Un long rêve impalpable, fugace et sensuel que l’on appelle la vie. La joie que l’on ressent à chaque respiration. Un mélange de gratitude et de simplicité.
Un défaut avouable ? Mon adoration pour le sommeil. Si je pouvais, je dormirais toute la journée. Dans un sommeil profond, un peu comme un ours en hiver.
Qu’aimeriez-vous changer chez vous ? Mon écriture manuscrite n’est pas la plus belle. Peut-être qu’une leçon (ou deux) me ferait du bien.
Votre remède contre le stress ? Le souvenir d’interminables couchers de soleil sous les tropiques, ce moment où la nature prend le pas sur le chaos de l’humanité.
Pour vous, l’élégance, c’est… ? Une question de subtilité. La façon qu’a un homme de remplir un verre, de le tenir ; la démarche d’une femme ; la douceur que l’on perçoit dans une intonation de voix.
Les trois basiques de votre dressing ? Une étole en renard Lanvin, une paire de gants couleur lavande qui viennent du Portugal et une écharpe qui provient d’un sari vintage.
Le cadeau que vous offrez souvent ? Des billets pour l’opéra. Mais le temps passé avec les gens reste le plus beau des cadeaux.
Que possédez-vous de plus cher ? Mon sourire. Sans lui, je ne pourrais jamais faire ressentir ou montrer ma joie.
Et en dollars ? Je ne possède pas grand-chose de valeur, excepté quelques belles pièces de Lanvin et d’ Hermès.
Vos héros dans la vie ? Toutes les personnes qui donnent d’elles-mêmes, sans penser au profit qu’elles pourraient en tirer.
Vos films favoris ? La Mélodie du bonheur : peut-être à cause de ma grand-mère. Aussi à cause de la musique, ou du moment où Julie Andrews crée des vêtements avec de vieux rideaux ; le petit côté ridicule de la scène me fait rire.
En concert les 7, 8 et 9 avril à l’Olympia.
Bridget
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Dim 4 Avr - 11:54
D'où viens-tu Melody ?
Ravissante, émouvante… Voici Melody Gardot
Depuis quelque temps, le jazz vocal féminin est à la mode. En 2009, l'Américaine Melody Gardot, au charme irrésistible et au prénom prédestiné, s'est imposée en douceur comme la nouvelle reine du genre.
Au physique, malgré ses 25 ans, elle semble sortie des années 50, chevelure blonde se déroulant en volutes voluptueuses, silhouette de rêve, teint délicat, regard abrité derrière des lunettes à verres fumés, canne à la main, une star. La voix enveloppe comme une soie, une confidence amoureuse, un aveu glissé à l'oreille. Une voix de 4 heures du matin.
D'autant plus irrésistible que sa séduction s'exerce au second degré, avec un humour plaisant, comme en témoigne le clip de Baby I'm a fool où Melody batifole dans un bain de mousse, entourée de messieurs en habit. Elle écrit ses chansons elle-même, les fait arranger par un orfèvre, Vince Mendoza. Et, si elle chante un standard, elle le réharmonise de fond en comble. Ainsi transfigure-t-elle Over the rainbow, la chanson du Magicien d'Oz, que chaque Américain connaît par coeur.
Son disque, My one and only thrill, s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires, il a détrôné dans les charts ses aînées, apparues dans les années 90, Diana Krall et Madeleine Peyroux, dont les nouveaux albums étaient sortis en même temps.
C'était son deuxième album, et déjà le premier, Worrisome Heart, avait cartonné sans promotion particulière. Mais les journalistes s'étaient précipités sur son histoire. Son accident, à 19 ans elle fut renversée par un 4 x 4 alors qu'elle roulait à vélo , la laissant en mille morceaux, le bassin brisé, le cerveau atteint. La rééducation, la musicothérapie. Le copain qui balance sur MySpace une chanson qu'elle a composée couchée, à la guitare. Le bouche-à-oreille enthousiaste. Le producteur qui veut l'enregistrer. Elle ne se sent pas prête. Il insiste. Le disque sort. Carrière lancée. Le monde est conquis.
Mais d'où viens-tu, Melody ?
Il y a toujours eu, dans le jazz, des chanteuses populaires, des grandes dames, depuis Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan. Avec une déesse à part, Billie Holiday, esprit du jazz incarné en une femme, comme Louis Armstrong l'incarnait en homme.
Dès les années 30, les grands orchestres de swing présentaient des « colibris » - Peggy Lee chez Benny Goodman, Ella Fitzgerald chez Chick Webb. Norman Granz, le producteur de disques et organisateur de concerts Jazz at Philarmonic, avait compris que ce n'est qu'en atteignant le public de la variété qu'une chanteuse de jazz pouvait devenir mondialement connue. Il vénérait la voix juvénile d'Ella, sa manière de swinguer et de porter une chanson jusqu'au bout avec la simplicité d'une conteuse. Restait à sertir cette voix dans des airs qui plairaient au public de Frank Sinatra. Ce fut la série Song Books, où la quasi-totalité de ce répertoire issu en partie des comédies musicales de Broadway trouvait une nouvelle jeunesse.
Mais, pendant des décennies, pour les passionnés de jazz, les choses qui comptent se passaient chez les instrumentistes, de Lester Young à Miles Davis, en passant par Charlie Parker, Dizzy Gillespie, John Coltrane...
Tout change dans les années 90 :
Le jazz devient prioritairement vocal. Le batteur et compositeur Aldo Romano, chanteur également, a une explication : « Dans les années 80, quelque chose s'est perdu chez les instrumentistes : le chant. La mélodie qu'on peut chanter, mais aussi une qualité lyrique dans le jeu même. Le public aimait le jazz qui donne envie de chanter autant que de danser. Ne le trouvant plus, il l'a cherché chez les chanteuses. »
D'où l'énorme succès, avec All for you (1996) et When I look in your eyes (1999), de la Canadienne Diana Krall, rodée à la rude école des clubs, qui perpétue la tradition de la chanson jazzée. Et voilà que déjà Diana, à la tessiture étroite mais au timbre aguicheur, excellente pianiste au demeurant, fait figure d'ancêtre. Car le jazz vocal tel que le pratiquent Melody Gardot ou Madeleine Peyroux s'apparente plus à la pop et au folk. Leur modèle s'appelle non pas Ella Fitzgerald ou Sarah Vaughan mais bien Joni Mitchell, celle qui enregistrait avec Charles Mingus ou Wayne Shorter, mais que personne ne songerait à qualifier de chanteuse de jazz.
Autre caractéristique de cette nouvelle génération de chanteuses :
la voix presque enfantine. Comme si toutes avaient écouté l'Américaine Blossom Dearie et son timbre de lolita,sa voix de bonbon acidulé, son charme équivoque qui enchantaient la planète dans les années 50-60. Pourtant l'Américano-Britannique Stacey Kent comme la Suédoise Lisa Ekdahl, la Canadienne Diana Panton comme l'Américaine « brésiliante » Gretchen Parlato affirment n'avoir découvert Blossom Dearie que bien après avoir trouvé leur style. L'adolescente montée en graine serait donc un trait d'époque.
Le cas Madeleine Peyroux est différent. Dotée d'une voix qui rappelle celle de Billie Holiday, cette Franco-Américaine a commencé à chanter au milieu des années 90 sur les quais de métro, elle a au corps un blues très existentiel, et il lui a fallu du temps pour apprivoiser les grandes scènes où un succès prématuré l'avait catapultée. En la voyant, on se dit qu'elle va s'évaporer, rejoindre des potes dans quelque hootenanny, un de ces rassemblements folks d'un autre temps. Son charme tient à cette fragilité, à cette fidélité à soi-même. En cela elle renvoie à Norah Jones, dont le succès quasiment pop au début du millénaire avait été phénoménal, et dont la fraîcheur avait été captée, dans My blueberry nights, par le cinéaste Wong Kar-wai, avec ce baiser final offert aux foules sentimentales.
Enfin, on a eu l'heureuse surprise de voir surgir récemment deux chanteuses bien ancrées dans la tradition : l'Italo-Américaine Roberta Gamberini et l'Américaine Robin McKelle. La première, en duo avec le nonagénaire Hank Jones, a un chant d'une justesse absolue ; la seconde, avec sa voix d'alto vintage évoquant celle d'Ella, a l'intelligence de mener ses pas du côté du R'n'B. Elle est faite pour les foules de plein air, comme l'a prouvé son passage enthousiasmant, l'année dernière, au festival Rock en Seine.
Mais rien n'y fait.
La plus séduisante, troublante, intrigante est bien Melody Gardot. Insaisissable et aguicheuse, d'une sensualité rare. La France est amoureuse d'elle, elle est amoureuse de la France de Paris, où elle souhaite vivre. Pour le moment, cette native de Philadelphie ne vit nulle part, c'est-à-dire partout, à l'hôtel. Pourquoi payer un appartement Où elle ne dormirait qu'une nuit par mois ?
« Un sage a dit : "Le désir de confort détruit la passion de l'âme." Donc je ne désire rien. Ne rien posséder vous apprend la valeur des choses en vous apprenant la valeur de rien. Je suis comme les oiseaux sur l'arbre. Je me réveille le matin et je chante sans me soucier si quelqu'un écoute ou non. Il faut vivre sans expectative, sans attente, sans exception. »
Michel Contat Télérama n° 3142 http://www.telerama.fr/musique/d-ou-viens-tu-melody,54237.php
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Lun 5 Avr - 0:09
Melody Gardot - My One And Only Thrill EPK en Studio
Lady Gardot : une grâce à couper le souffle
Avec elle, un ailleurs est possible. Terrestre et aérienne à la fois, Melody Gardot se dévoile électrisante, charmeuse et charmante derrière ses lunettes noires. Samedi soir à Strasbourg, le Palais de la musique et des congrès quasi rempli en était subjugué.
Éteignez les lumières. Allumez les bougies et laissez-vous faire.
Une note comme une étincelle, une voix envoûtante et une ombre longiligne qui se distingue dans l'ambiance feutrée. L'arsenal du soft jazz, Miss Gardot le maîtrise à merveille. Robe et lunettes noires - ces dernières, vestiges d'un malheureux accident dont l'une des séquelles est l'hypersensibilité oculaire - et talons aiguille, l'ensemble sublimé par une crinière dorée à faire mourir d'envie l es plus belles princesses des contes de fées. ...
Luliana Salzani-Cantor DNA
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Mer 7 Avr - 1:06
La révélation Melody Gardot en tournée
Par Laure NARLIAN
Melody Gardot sur scène, juillet 2009 à Montreux. AFP - Fabrice Coffrini
La jeune américaine, révélation jazz des derniers mois, est en tournée en France ces jours-ci
Après Nantes, Lille, Strasbourg et Lyon, Melody Gardot fait une halte de trois soirs à l'Olympia (Paris) mercredi, jeudi et vendredi, avant de poursuivre avec Nancy le 11 et Toulouse le 13.
Originaire de Philadelphie, cette chanteuse connait un énorme succès en France depuis la parution de son second album, "My one and only thrill", il y a un an.
A seulement 25 ans, Melody a de la maturité à revendre et beaucoup d'atouts pour convaincre, à commencer par un charme ravageur à faire fondre quiconque l'écoute au moins une fois avec attention.
Ses atouts ? Une voix ravissante, soyeuse et fatale mais pourtant fraîche, qui sait chatouiller, caresser et émouvoir, ainsi qu'un phrasé souple et sensuel, qui peut scatter, cavaler, ralentir, swinguer et presque rire, et ce sans jamais forcer.
"My One and Only thrill" de Melody Gardot, sorti en avril 2009 Ecrins sur mesure pour sa voix, ses chansons oscillent entre climats surannés à la Sinatra, jazz, folk et bossa-nova, et bénéficient d' orchestrations et d'arrangements de grande classe signés Vince Mendoza. Melody y parle des oiseaux, de la pluie, de l'amour, des déceptions et du bonheur, toujours avec ce mélange de gravité et d'allégresse, d'intensité et de détachement, qui sont sa marque de fabrique.
Pour ne rien gâcher, Melody Gardot a un physique de star hollywoodienne et une histoire à raconter. Celle d'une cycliste de 19 ans qui se fit renverser par un 4x4, eut la hanche brisée et se remit en partie grâce à la musicothérapie. Une jeune femme qui chante aujourd'hui comme elle respire, avec gratitude, et dont la silhouette juvénile s'appuie sur une canne.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, cette chanteuse au nom prédestiné a une réputation d'aisance exceptionnelle sur scène. La voir sur les planches c'est forcément l'aimer, disent tous les témoins tombés sous le charme.
Nul doute que l'histoire d'amour réciproque qu'elle vit avec la France devrait connaître un de ses summums lors de sa halte prolongée à l'Olympia cette semaine.
Dernière édition par Nine le Mer 7 Avr - 1:33, édité 1 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Mer 7 Avr - 1:11
Melody Gardot la nouvelle étoile du jazz vocal, en tournée
(AFP)
PARIS — La chanteuse américaine Melody Gardot, dont le deuxième album "My one and only Thrill" (Verve/Universal) paru en avril dernier e st un énorme succès, sera en concert à l'Olympia à Paris mercredi, jeudi et vendredi, à Nancy dimanche et à Toulouse mardi prochain.
Originaire de Philadelphie, Melody Gardot est devenue à 25 ans la nouvelle étoile du jazz vocal, son disque s'étant vendu en France à 300.000 exemplaires, plus que ceux de Diana Krall ou Madeleine Peyroux.
Ses chansons en clair-obscur, son aisance à passer d'un style à l'autre, d'une bossa à un blues, d'un folk soyeux à des ballades chavirantes, avec une grande unité de ton et un raffinement sans ostentation, ont séduit.
Qu'elle chante "Les Etoiles" (en français), la pluie ("The rain") ou l'arc-en-ciel ("Over the Rainbow"), Melody Gardot évolue dans un monde où la mélancolie et la tristesse vont de pair avec la douceur et une certaine fragilité.
Le poignant "Baby I'm a fool", sur un disque aux arrangements discrets et soignés, possède la force d'évocation de "Everybody's Talking", la chanson du célèbre road movie "Macadam Cowboy".
A ses qualités vocales la situant entre Blossom Dearie et Madeleine Peyroux, Melody Gardot ajoute celles de guitariste et de pianiste.
Son destin tragique a aussi contribué à accroître sa popularité, suscitant une certaine empathie du public.
A dix-neuf ans, Melody Gardot est fauchée par une voiture alors qu'elle roulait à vélo. Suivent de longs mois d'hospitalisation et de rééducation, par la musicothérapie notamment. Les chansons de son premier disque, "The Bedroom Sessions", ont d'ailleurs été composées sur son lit d'hôpital.
Depuis, cette femme sensuelle et élégante, qui marche à l'aide d'une canne, milite en faveur de la musicothérapie.
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Mer 7 Avr - 18:10
MELODIE LA VOIX DE LA GUERISON EXTRAIT ...
Comment les compositions voient-elles le jour ?
«Aucun concept de démarrage, aucun travail préparatoire. L'air s'impose dans mon esprit, sans que je m'y attende. Comme si une personne rentrait dans la pièce. Je réalise alors qu'une mélodie nouvelle se présente. Le processus ressemble à une expulsion. Faut que la matière grise sorte. Soit capturée. Je saute sur le piano pour repérer les accords. Je ne force rien, mais je n'arrête le travail de concrétisation qu'à la dernière strophe du morceau. Certains morceaux, comme "Who will comfort me", peuvent barboter dans la tête pendant deux ans. Ils correspondent à une période. Dans ce cas précis, j'avais besoin de quelqu'un. L'état a duré.» Heureusement que personne ne s'est pointé : le résultat vaut la peine. Voilà le morceau le plus «pêchu» de l'album. Il dure 5 minutes et déménage comme trois camions. L'on voudrait le balancement sans fin, tant le groove accroche chaudement l'abdomen.
Se sent-elle encore limitée à cause de l'accident ? «Au début, car je ne pouvais pas m'asseoir plus de 5 minutes au piano après l'hôpital. Du coup, je composais dans un premier temps à la guitare, debout. Il s'agissait là de matériau de base. Je finalisais au clavier. Maintenant l'autonomie s'est accrue : je continue néanmoins le va-et-vient de création guitare-piano. J'ai observé que le passage de l'une à l'autre entraînait des effets bénéfiques sur la structure du morceau.»
De qui s'inspire-t-elle ? «Oh là! Surtout pas de jazz intello! J'adore Duke Ellington. Ses changements de couleurs entre les bois et les cuivres sont renversants ! L'impression que les sections dialoguent. Duke, le premier, m'a ouvert instantanément des voies. Tout paraît simple dans sa musique. Tout est surtout très bon! »
L'interprète qui l'impressionne le plus ? Jacques Brel! Melody ne tarit pas de compliments sur les qualités du Belge, son idéal. Brel ? « Parce qu'il chante sa propre vie ». Exactement comme elle.
Bruno Pfeiffer
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Ven 9 Avr - 1:46
La voix et le corps de Melody Gardot
LE MONDE | 08.04.10 |
En scène, Melody Gardot chante Caravan, le thème composé en 1937 par le Portoricain Juan Tizol pour Duke Ellington. Elle l'interprète bizarrement, avec une grande vélocité, un flegme de vamp, une sûreté impénétrable. Le Caravan, latin et ondulé des débuts du XXe siècle, swingue comme en 40 avec cette Américaine née dans le New Jersey il y a vingt-cinq ans. Sa jeunesse lui donne la liberté d'aller et venir dans le domaine étendu du jazz, l'explorant sans trop se fixer de limites, jusqu'au tango, la bossa-nova, la musique tsigane, le rock underground, la variété classique américaine...
Mais, appartenant à la génération de l'échantillonnage sonore, Melody Gardot et ses musiciens (un trio, parfois un quintette, souvent transformé en duo) picorent, parsemant leurs créations de micro-emprunts et de références éclatées.
Et voici, le mercredi 7 avril, à l'Olympia, Somewhere Over the Rainbow tropicalement rhabillé par la jeune femme, qui tient la caisse claire tandis que le violoncelliste décline des accords de bossa-nova, utilisant son instrument comme une guitare voluptueuse. Melody Gardot a une voix exceptionnelle, elle peut se jouer de tout et se rouler dans le bonheur de ces finesses musicales.
A l'ouverture, elle est en robe noire, très moulante, fourrageant dans son piano, sous un flot de lumières et d'ombres rouges, avec son trio d'origine (basse, batterie, saxophones) jouant free, complètement free - juste histoire de bien signifier qu'elle n'appartient pas à la catégorie des chanteuses de jazz policées, utiles à sortir les ventes de disques de jazz du marasme.
A la fermeture, elle est en robe beige ultracourte, plissée, pour un classique, Summertime (Gershwin, 1935), puis un thème traditionnel, No More My Lord, chanté a cappella, pieds frappés au sol. Melody Gardot déroule alors ses bracelets, une chaîne aux maillons percussifs, et en use comme les hippies leurs tambourins.
Melody Gardot chante des classiques, et des chansons qu'elle a composées, certaines lors de son séjour à l'hôpital, souvent belles (My One and Only Thrill, Our Love Is Easy). Sur son deuxième album, qui la confirme dans son statut d'artiste, elle les a habillées d'orchestrations de cordes inspirées des plus grands arrangeurs américains tel Clare Fisher, complice de Dizzy Gillespie, de Tom Jobim, de Joao Gilberto ou de Sergio Mendes.
Ses lunettes noires, sa grande blondeur étalée en cheveux de pin-up lui servent à converser avec dieux et diables, lèvres rouges sang, ongles idem. Perchée sur des talons aiguisés, Melody Gardot se sert aussi d'une canne à pommeau pour se déplacer de la guitare au piano. D'où lui vient cette extrême concentration sur les choses du corps, cette drôle de raideur et cette sensualité désirée ?
Peut-être de cet accident, à l'âge de 19 ans, lorsqu'un chauffard en Jeep l'a renversée, elle qui roulait tranquillement à bicyclette. Dans le décor, il y a des dessins de nus, des silhouettes qui lui ressemblent.
La Gardot sait se mettre en scène.
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Mer 14 Avr - 0:45
Melody Gardot @ L’Olympia
8/04/2010
Quand Melody Gardot s’invite durant 3 soirées à l’Olympia, elle investit le lieu et le transforme en club de Jazz New-yorkais. D’une sensualité et d’une magie rare, la jeune musicienne américaine et son quintet, ont littéralement subjugué l’audience. Flash back sur une soirée que j’aurais voulu interminable…
En première partie, c’est l’Espagne qui s’invite et entre en scène. Tel un jeune hidalgo, un chanteur à la «camiseta negra » et à la guitare sèche, s’installe impassible au centre de la spacieuse scène. Sa voix est langoureuse, ses doigts longs et agiles courent avec habilité sur sa guitare… quelques instants suffisent pour qu’il nous transporte vers une longue nuit d’été andalouse. Il chante en espagnol bien qu’il soit américain.
Quelques traits d’humour dont une chanson qu’il dédit à son psy, des mélodies écrites lors de ses voyages (Barcelone…), la demie heure passe bien vite.
Après un entracte d’une vingtaine de minutes, le concert débute vers 21H.
Un rideau géant laisse entrapercevoir la configuration de la scène, par un jeu habile d’éclairage, on devine les instruments : les percussions, un saxo. Les musiciens comme des ombres chinoises prennent place, et alors que les premières notes s’échappent du saxo, Melody Gardot s’installe derrière son piano. A cet instant, le rideau s’évanouit. La scénographie est experte, des nus dessinés au fusain tapissent le décor. La jeune artiste joue les vamps et sait se mettre en scène : une chevelure blonde, une robe noire qui souligne sa taille, des lunettes noires… et son chapeau haut-de-forme trônant au centre de la scène. Rien ne semble lui résister, elle déshabille les standards pour les rhabiller de bossa-nova, de tango et autres sonorités tropicales. A l’instar de ce sublime « Caravan », thème composé en 1937 par le Portoricain Juan Tizol pour Duke Ellington, qu’elle s’approprie complètement avec une prestance et une assurance époustouflante.
Que dire de ce superbe « Somewhere over the rainbow », qu’elle réchauffe de rythmes tropicaux. Elle brouille sciemment les cartes, s’évertue à briser les codes : la chanteuse s’empare de la caisse claire, des balais et se lance dans un face à face avec le violoncelliste qui joue de son instrument comme d’une guitare.
J’entends alors derrière moi, un « Elle est superbe ». Oui, c’est vrai, c’est la grande classe. Melody Gardot s’entoure de musiciens d’exception certains d’entre eux, ont d’ailleurs collaboré à l’enregistrement de l’album « My One And Only Thrill » comme le batteur Charles Staab. Chaque morceau est une démonstration et le public ne s’y trompe pas, l’Olympia prend des airs de club de jazz. Tantôt au piano, aux percussions, à la guitare, elle semble savoir tout faire.
2 heures de concert.
Un rappel. Une salve d’applaudissement résonne dans la salle mythique et laisse place à cet ultime moment, le plus magique à mon goût. Sa dernière chanson est comme une déclaration d’amour au public. Elle offre « La chanson des vieux amants » de Brel en ce lieu mythique. Dans un français quasi parfait, elle y apporte une nouvelle dimension émotionnelle et toute sa fraicheur. Elle est glamour, ne manque pas d’humour, talentueuse,
comment ne pas succomber ?
article ziknation
Bridget
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Jeu 13 Mai - 1:32
Cannes 2010 : Melody Gardot chante pour Tim Burton
L'étoile montante Melody Gardot a chanté pour un Tim Burton sous le charme lors de la soirée d'ouverture de Cannes 2010. La jeune chanteuse de jazz a eu la primeur d'interpréter un medley de chansons extraites des B.O du réalisateur d'Alice au Pays des Merveilles, Ed Wood ou encore Edward aux Mains d'argent. Melody Gardot a créé la sensation ce mercredi 12 mai. Lorsqu'elle appararaît sur la scène, les blogs s'enflamment sur le net.
Certains la prennent pour Lady Gaga, d'autres pour Arielle Dombale. Ambiance velours et jazz, Melody Gardot, dissimulée derrière un masque, plonge dans l'univers de Burton.
Puis changement de costume et de lumière, Melody Gardot tombe le masque pour des lunettes de soleil alors que le medley s'éclaircit et part en bossa nova pour un hommage à Beetlejuice puis à l'Etrange Noel de Mister Jack. Tim Burton semble apprécier.
Il offre même un sourire à la chanteuse lorsqu'elle s'adresse directement à lui. "Alors c'est vous Tim Burton ? I'm so scared." Melody Gardot était en avril à l'Olympia à Paris. Une salle qu'elle connaît bien puisqu'elle y a joué 4 fois.
A 25 ans, la jeune musicienne a déjà deux albums à son actif. Le dernier en date est My One And Only Thrill paru en 2009 et classé par MusiqueMag parmi les meilleurs albums de 2009. Au mois de juillet, Melody Gardot sera l'un des évènements du festival de jazz de Montauban et de celui de Sete.
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Lun 17 Mai - 10:17
Cannes 2010
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Sam 17 Juil - 0:38
BABY I'AM A FOOL Traduction de la chanson
Comment aurais-je pu savoir que cela n'était qu'un jeu pour toi Toutes les fois où je sentais que tu donnais ton coeur je pensais en faire de même pour toi Dis la vérité je pense avoir bien deviné que cela venait de loin Quand les mots que tu dis sont "Bébé je suis une folle qui pense qu'il est si doux de tomber amoureuse"
Si j'ai inspiré chez toi une certaine fascination je savais que cela n'était pas si grave La logique ne semble pas dire que je suis fasciné par l'histoire d'amour Tant que mon coeur peut bénéficier d'un peu de tendresse de temps en temps Mais rien à faire Bébé je suis une folle qui pense qu'il est si doux de tomber amoureux
Bébé je devrais me retenir un moment encore et sois sûre que ce n'est pas par vanité Regarde-moi dans les yeux et dis-moi qu'amour n'est jamais basé sur insanité Entends le bruit de mon coeur qui bat dès que le silence se fait entre nous Embrasse-moi maintenant, ne me demande pas comment Car bébé je suis un fou qui pense qu'il est si doux de tomber Bébé je suis une folle qui pense qu'il est si doux de tomber Et je ne dirais jamais rien si tu devenais une fou et si tu tombais... amoureux Les méthodes d'auteurs-compositeurs étant parfois énigmatiques, Melody fusionne ses souvenirs de cette chanson avec sa passion pour la musique du Brésil, et les résultats sont aussi rafraîchissants qu'inattendus. L'arrangement souple et ensoleillé écrit par Mendoza complète parfaitement la partie vocale délicieusement détendue, et l'ensemble chasse les toiles d'araignée d'une mélodie familière pour créer un classique du 21ème siècle.
“Si tu vas faire une reprise, il faut faire quelque chose de différent avec,” songe Melody, “sinon c'est comme, ‘à quoi bon?’ Et il y a des chansons que personne ne devrait jamais toucher, comme ‘One For My Baby’ de Sinatra… celles-là, laisse-tomber, on les a faites.”
liliane Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Sam 24 Juil - 10:39
Mélody Gardot Gardot Comment la jeune chanteuse est devenue une star.
Nice, juillet 2009. Sur la modeste scène dite «Matisse», près du musée du même nom, dans le cadre du festival de jazz qui se déroule à Cimiez, devant un auditoire plutôt familial, apparaît Melody Gardot. Depuis trois mois, les principaux titres de son nouvel album, My One And Only Thrill tournent en boucle sur TSF. Un par un, ils sont devenus familiers: des créations, comme «Les Étoiles» ou «If the stars were mine», ou des reprises, comme «Over the Rainbow». Les amateurs de jazz la connaissent. Pas encore le grand public.
Sa forte présence scénique s’impose immédiatement, et, malgré le temps court de son set, elle surprend et emporte l’adhésion de ses auditeurs. À la fin du concert, passé côté coulisses, elle descend les marches en s’appuyant sur sa canne, s’inquiète auprès de son agent Gérard Drouot du niveau de sa performance, puis disparaît. La jeune (24 ans) et frêle artiste n’accorde pas ou peu d’entretiens.
Paris, automne 2009. Melody Gardot est à l’affiche à Paris, à l’Olympia. Très vite, il devient impossible de trouver des places. Complet, archi-complet. D’ores et déjà sont annoncés trois autres concerts en avril 2010, immédiatement pris d’assaut. Que s’est-il passé? Pourquoi une telle reconnaissance?
Les radios ont joué leur rôle. Le 27 avril, sur France musique, Alex Dutilh lui consacre son «Open jazz». La presse écrite également. Édouard Launet a ainsi été «foudroyé» après l’avoir rencontrée : «instantanément se joue à ses pieds un remake du Red Hot Riding Hood de Tex Avery: nous (les hommes, et quelques femmes) ne sommes plus que loups à la mâchoire tombée au sol comme une enclume, aux yeux projetés à un mètre de leur orbite, à la langue déroulée comme un tapis rouge.» Ses clips, sans doute, réalisés avec beaucoup de soin. Tout cela est important mais ne suffit pas à la différencier des autres chanteuses de jazz, dont nous avons déjà souligné la concurrence vive qu’elles se livrent.
La Gardot est une star. Oui, le mot a été si souvent galvaudé que son sens véritable s’est perdu, en particulier dans le monde de la télé-réalité. La scène est son atout maître, car elle lui permet de se montrer tout en se cachant. Paradoxe ? Relisons Jean-Pierre Vernant:
«Montrer son visage à découvert, ce serait, pour le dieu, se livrer lui-même : le face à face implique entre partenaires qui se regardent dans les yeux une relation de parité. Détourner le regard, baisser les yeux à terre, se cacher la tête : les mortels n’ont pas d’autre solution pour reconnaître leur indignité et éviter le risque d’affronter l’incomparable, l’insoutenable splendeur du visage divin.
[«Mortels et immortels : le corps divin», 1986].
Pinède de Juan-les-Pins, samedi 17 juillet 2010. La scène est plongée dans le noir. Le vent, qui vient de se lever, donne du relief aux éclairages violets très directifs qui visent les places du piano, du saxophone, du violoncelle. Melody Gardot apparaît dans cette pénombre, se penche sur les cordes du piano et les pince pour en sortir un son presque strident. Les photographes, éloignés de la scène et n’ayant droit qu’à cette première séquence du concert, ne voient à peu près rien, malgré leurs téléobjectifs. La scénographie, très préparée, ce qui est rare pour le jazz, ménage une entrée progressive de la chanteuse dans la lumière. L’apparence contre la rigueur musicale? Non, il suffit de voir la qualité des musiciens qui l’entourent pour être sûr de son bon goût, surtout quand ceux-ci accompagnent la diva aussi bien dans ses expérimentations que dans l’intimité de ses chansons.
Derrière son piano, presque invisible, puis lovée dans l’arrondi de l’instrument, presque accroupie pour jouer de la guitare, assise sur un tabouret haut mais de profil, la voici debout, face au public, se déhanchant avec aisance, après avoir posé sa canne. La voit-on enfin ? Pas vraiment, car elle porte des lunettes noires (depuis son accident, la lumière vive la gêne, ce n’est pas un effet recherché) et sa coiffure blonde très ample ne laisse guère apparaître son visage. Elle ressemble à une héroïne hitchcockienne, davantage encore aux deux femmes mises en scène par David Lynch dans Mulholland Drive.
Sophistiqué, l’univers de Melody Gardot peut-il durer? Il suffit de voir comment elle s’empare d’un standard comme Caravan, accompagné par un jeune violoncelliste qui prend alors son instrument comme une guitare, pour être sûr de son talent. Son personnage est composé, certes, mais sans aucune mièvrerie, et avec ce mélange de proximité et de distance qui définit les «étoiles» dont elle a fait une chanson et qu’elle incarne avec une assurance peu commune.
Christian Delage http://www.slate.fr/story/25149/melody-gardot-gardot
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Ven 27 Aoû - 14:47
MELODY GARDOT Une touche de jazz en Allemagne
Dès son premier album Worrisome Heart, Melody Gardot s’est imposée dans le monde entier comme une voix du jazz sur laquelle il allait falloir compter. Melody Gardot revient en 2009 avec un nouvel album My One And Only Thrill qui met l’accent sur les arrangements de cordes, les influences brésiliennes, et le blues insondable.
Le premier album de Melody Gardot s'intitulait "Worrisome Heart". Ce disque témoignait d'un talent inné, un don qui transformait les traditions jazz et blues. Mais même les admirateurs de Gardot les plus fidèles seront épatés de découvrir l'énorme saut créatif qu'elle franchit avec son deuxième album, "My One And Only Thrill".
Avec ses mélanges de rythmes latins, d e blues qui font claquer les doigts et de brûlantes chansons d'amour mélancoliques, c'est un album qui semble avoir été façonné par de multiples vies d'amour, de perte et de désir, bien que la chanteuse n'ait encore qu'une vingtaine d'années.
Mais il ne faut pas oublier que l'accueil délirant réservé à 'Worrisome Heart' (par les critiques comme par ses fans), signifiait aussi que, soudain, Melody Gardot s'était trouvée dans une vie qui se déplaçait à triple vitesse entre concerts, hôtels et aéroports pour répondre à des exigences venant de plusieurs continents.
"On passait neuf mois sur la route, même si parfois, avec un peu de chance, je pouvais prendre une semaine de repos," explique Melody Gardot entre deux bouchées de sushi.
"Mais jamais je ne profitais de vraies vacances, parce que je m'occupais du nouvel album quand on n'était pas en tournée. C'était décourageant, mais génial en même temps, parce que j'avais l'occasion de travailler et de réfléchir, de retravailler et réfléchir de nouveau, ce qui m'a permis d'avoir du recul, plutôt que de prendre constamment des décisions à l'arrache… C'était intéressant de le faire comme ça, de toute manière, c'est sûr."
Malgré les exigences de son agenda, Melody Gardot avait fait en sorte que tout soit méticuleusement planifié pour l'enregistrement de "My One And Only Thrill".
Le résultat est que le groupe de Melody Gardot [Charles Staab (batterie), Ken Pendergast (basse), Patrick Hughes (trompette), Bryan Rogers (saxophone) est un ensemble qui doit jouer souvent avec encore plus de retenue, même si, à force de travailler ensemble, et grâce aux rapports construits dans la durée, Melody Gardot ne se voit pas aller en studio sans eux.
Et donc cette modération, cette économie que l'on trouve chez les musiciens en concert, refait surface ici sur l'album. L'arme secrète du disque réside néanmoins dans les arrangements orchestraux écrits par Vince Mendoza.
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Ven 27 Aoû - 14:59
OUR LOVE IS EASY
Il se trouve que ces échos de Peggy Lee et de Frank Sinatra (dans sa période ‘Only The Lonely’), ne doivent rien au hasard:
“On enregistrait chez Capitol et Vince me disait, ‘si tu n'écris pas de morceaux plus heureux que ça, tu n'auras jamais de carrière,’” glousse Melody.
“Il plaisantait complètement ! Mais d'une certaine façon, c'était de l'ironie, parce que dans ‘Our Love Is Easy’, ça sonne comme si tout va bien, mais quand tu entends l'arrangement, au début c'est quasiment un cortège funèbre... C'est comme ça pour des raisons très précises :
parce que la chanson parle d'un grand amour et d'un grand amour perdu. Il y a une phrase : ‘ils disent que la vigne empoisonnée engendre un vin plus fin’, et ça veut dire que parfois, ce ne sont pas nécessairement les choses dont on vous fait cadeau qui sont les plus prometteuses.
Et l'ironie est là-dedans, que l'amour dont tu parles est beau, mais tu sais que c'est un amour impossible.”
Dernière édition par Nine le Ven 27 Aoû - 15:23, édité 3 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Ven 27 Aoû - 15:15
L'AVIS DE MELODY SUR LES REPRISES
“Si tu vas faire une reprise, il faut faire quelque chose de différent avec,” songe Melody, “sinon c'est comme, ‘à quoi bon ?’ Et il y a des chansons que personne ne devrait jamais toucher, comme ‘One For My Baby’ de Sinatra… celles-là, laisse-tomber, on les a faites.”
Est-ce du jazz, alors ? Ou est-ce du blues ?
“Je peux comprendre pourquoi certains entendent du blues dans mes chansons,” observe-t-elle. “Même les structures d'accords ont une nature simple; elles sont pures même dans les endroits les plus sombres. Les gens parlent de jazz, mais si vous réduisez la musique à son essentiel, il ne s'agit que d'une chose :
les chansons, et leurs origines. J'ai connu un immense chagrin (d'où le titre 'Worrisome Heart'), et quand on ressent quelque chose d'aussi intense, on ne peut qu'y aller quand la musique le commande. Quand on parle de chanter le blues, c'est ça que ça veut dire. Ce n'est pas un style ou un genre : c'est un feeling.”
extraits d'ITV.
Invité Invité
Sujet: Re: MELODY GARDOT Dim 29 Aoû - 14:35
Je ne connaissais pas MELODY GARDOT , c'est donc en ce qui me concerne une véritable découverte.
Sa voix est fascinante, trés rauque, presque extra brut, comme ces champagnes un peu râpeux qui parfois sont légérement trop vineux, mais dont leurs qualités aromatiques et celles de leurs matières trés riches, vous poussent à les déguster jusqu'au bout de la nuit...
MELODY GARDOT, me rappelle incontestablement Claude Nougaro, elle possède cette sobriété d'interprétation qui en fait une artiste fascinante, ce phrasé si particulier, elle cultive aussi ce mélange des genres musicaux, entre jazz et blues comme le Toulousain.
Elle possède comme atout majeur un style trés particulier qui lui convient à merveille !
C'est vraiment un Immense plaisir d'écouter cette voix si particulière, enivrante et possédant autant de sensualité.
liliane Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Dim 29 Aoû - 17:51
Il est vrai que lorsque nous avons entendu Melody Gardot pour la première fois, nous avons flashé sur elle et notre topic date de même avant son arrivée en France pour faire sa promotion.
Elle a cette grâce qui n'est pas donnée à tous et qui en a fait une artiste internationale sans qu'il ne soit besoin pour elle de promotion. C'est la preuve que le talent est reconnu et que le public ne se trompe jamais.
Invité Invité
Sujet: Re: MELODY GARDOT Dim 29 Aoû - 20:23
En effet Lilliane, c'est vraiment une trés grande artiste, un immense talent qui de plus possède une classe naturelle trés charismatique, j'ai vraiment adoré sa reprise de Brel !
liliane Admin
Nombre de messages : 19396 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: MELODY GARDOT Mer 17 Nov - 7:38
IF I'M LUCKY
Participation à l'album Sophisticated ladies Charlie Haden Quartet West
If Im Lucky
If I'm lucky, you will tell me that you care, That we'll never be apart . . . If I'm lucky, this will be no light affair, It's forever, from the start . . .
If I'm lucky, there'll be moonbeams all around, Shining bright as day . . . You will hold my hand and you'll understand, All I cannot seem to say . . .
If I am lucky, there will be a time an' place You will kiss me, we'll embrace . . . In that moment, every wishful dream I ever knew Will come true . . .
If I'm lucky, I will go through the years with you . . .
< instrumental break >
If I am lucky, there will be a time an' place You will kiss me, we'll embrace . . . In that moment, every wishful dream I ever knew Will come true . . .
If I'm lucky, I will go through the years with you . . .
~ from the 20th Century-Fox film "If I'm Lucky" Words and Music by Eddie Delange and Joseph Myrow
Infos sur l'album SOPHISTICATED LADIES ICI : http://www.artmony.biz/sorties-d-albums-et-actualites-f121/sophisticated-ladies-charlie-haden-t3656.htm
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Dim 21 Nov - 0:37
La voix et le corps de Melody Gardot La chanteuse impose sa sensualité à l'Olympia.
Par Véronique Mortaigne Publié le 08 avril 2010 Temps deLecture 2 min.
En scène, Melody Gardot chante Caravan, le thème composé en 1937 par le Portoricain Juan Tizol pour Duke Ellington. Elle l'interprète bizarrement, avec une grande vélocité, un flegme de vamp, une sûreté impénétrable. Le Caravan, latin et ondulé des débuts du XXe siècle, swingue comme en 40 avec cette Américaine née dans le New Jersey il y a vingt-cinq ans. Sa jeunesse lui donne la liberté d'aller et venir dans le domaine étendu du jazz, l'explorant sans trop se fixer de limites, jusqu'au tango, la bossa-nova, la musique tsigane, le rock underground, la variété classique américaine...
Mais, appartenant à la génération de l'échantillonnage sonore, Melody Gardot et ses musiciens (un trio, parfois un quintette, souvent transformé en duo) picorent, parsemant leurs créations de micro-emprunts et de références éclatées. Et voici, le mercredi 7 avril, à l'Olympia, Somewhere Over the Rainbow tropicalement rhabillé par la jeune femme, qui tient la caisse claire tandis que le violoncelliste décline des accords de bossa-nova, utilisant son instrument comme une guitare voluptueuse. Melody Gardot a une voix exceptionnelle, elle peut se jouer de tout et se rouler dans le bonheur de ces finesses musicales.
Somewhere over the rainbow-Melody Gardot
A l'ouverture, elle est en robe noire, très moulante, fourrageant dans son piano, sous un flot de lumières et d'ombres rouges, avec son trio d'origine (basse, batterie, saxophones) jouant free, complètement free - juste histoire de bien signifier qu'elle n'appartient pas à la catégorie des chanteuses de jazz policées, utiles à sortir les ventes de disques de jazz du marasme.
A la fermeture, elle est en robe beige ultracourte, plissée, pour un classique, Summertime (Gershwin, 1935), puis un thème traditionnel, No More My Lord, chanté a cappella, pieds frappés au sol. Melody Gardot déroule alors ses bracelets, une chaîne aux maillons percussifs, et en use comme les hippies leurs tambourins.
Melody Gardot chante des classiques, et des chansons qu'elle a composées, certaines lors de son séjour à l'hôpital, souvent belles (My One and Only Thrill, Our Love Is Easy). Sur son deuxième album, qui la confirme dans son statut d'artiste, elle les a habillées d'orchestrations de cordes inspirées des plus grands arrangeurs américains tel Clare Fisher, complice de Dizzy Gillespie, de Tom Jobim, de Joao Gilberto ou de Sergio Mendes.
Ses lunettes noires, sa grande blondeur étalée en cheveux de pin-up lui servent à converser avec dieux et diables, lèvres rouges sang, ongles idem. Perchée sur des talons aiguisés, Melody Gardot se sert aussi d'une canne à pommeau pour se déplacer de la guitare au piano. D'où lui vient cette extrême concentration sur les choses du corps, cette drôle de raideur et cette sensualité désirée ? Peut-être de cet accident, à l'âge de 19 ans, lorsqu'un chauffard en Jeep l'a renversée, elle qui roulait tranquillement à bicyclette. Dans le décor, il y a des dessins de nus, des silhouettes qui lui ressemblent. La Gardot sait se mettre en scène.
: 1 CD Universal Jazz.
Véronique Mortaigne
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Ven 31 Déc - 1:48
CRY WOLF
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Dim 9 Jan - 2:31
LE FEELING DE MELODY EN LIVE et en Semelles Rouges tempo !
Nine Admin
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Sujet: Re: MELODY GARDOT Lun 7 Fév - 20:17
Have Yourself a Merry Little Christmas (Live, Dec. 2009)