MONTREUX JAZZ FESTIVAL Edition 2009 Du 03 Juillet 2009 au 18 Juillet 2009
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Bridget
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Sujet: MONTREUX JAZZ FESTIVAL Edition 2009 Du 03 Juillet 2009 au 18 Juillet 2009 Lun 20 Avr - 22:34
. 43ème édition, du Montreux Jazz Festival (Suisse) qui accueillera cette année encore des "pointures" internationales !
http://www.montreuxjazz.com/
Dimanche 19 Avril 2009 A Soul night
Seal Son sixième album studio, « Soul », fait un véritable raz-de-marée auprès du public du monde entier. La voix de Seal colle parfaitement aux titres repris sur le disque : « It’s a man’s man’s man’s world », « Stand by me », « It’s alright »,… que des classiques ! En presque vingt ans de carrière, le Britannique a voyagé entre les styles sans jamais perdre son identité et sa chaleur. C’était une évidence pour lui de venir à Montreux présenter ce nouveau projet, là où tant de ses modèles se sont produits.
Peter Cincotti Vainqueur du Concours de piano du Festival en 2000, Peter Cincotti a commencé à jouer de cet instrument à l'âge de 3 ans. Son dernier album, East of Angel Town, est un détour réussi par des territoires plus pop-rock et est produit par David Foster.
Melody Gardot Melody Gardot est connue pour avoir composé son premier album sur son lit d'hôpital après un accident de voiture qui l'a laissé physiquement handicapée. Après le succès de ce premier opus et un concert magnifique à l'Auditorium Stravinski en 2008, cette talentueuse chanteuse de Jazz revient à Montreux pour la sortie de My One and Only Thrill.
Melody Gardot Peter Cincotti (Exclusivité Suisse) Seal
Le meilleur du rock américain réunit sur une seule soirée !
Le meilleur du rock américain réunit sur une seule soirée !
Aux Etats-Unis, Dave Matthews Band fait partie des grands du rock. Leurs tournées annuelles remplissent des stades. Fondé en 1993, le groupe s'est longtemps contenté du territoire US. Mais David J. Matthews et ses acolytes ont décidé de faire découvrir leur rock-folk au Vieux Continent. En Suisse, c'est le Montreux Jazz Festival qui a l'honneur de les recevoir en exclusivité !
Voir un extrait de Dave Matthews Band live
Ils seront sur scène avec un groupe mythique et une aventure pleine de promesses : Steely Dan : les poètes du rock n'ont cessé d'évolué depuis les années '70 qui ont vu naître le duo Donald Fagen/Walter Becker. Si le jazz est venu se mêlé à leur rock, ils n'ont rien perdu de leur intensité.
Chickenfoot : lorsque Joe Satriani se mélange avec des membres de Van Halen (Sammy Hagar et Michael Anthony) et le batteur des Red Hot Chili Peppers (Chad Smith), comment ne pas prévoir une explosion ?
EXCLUSIVITE SUISSE Steely Dan Dave Matthews Band Midnight Special : Chickenfoot, feat. Joe Satriani, Sammy Hagar (Van Halen), Michael Anthony (Van Halen), Chad Smith (Red Hot Chili Peppers)
Auditorium Stravinski 4 juillet, 20h
Une soirée toute en voix
Recevoir l'hommage à Nina Simone était une évidence pour Claude Nobs. En quatre passage au Festival (1968, 1976,1987, 1990), la pianiste a marqué le public et tissé des liens forts avec le fondateur. Durant les périodes un peu sombre de sa carrière, Claude Nobs a toujours soutenu Nina Simone. Car malgré son talent aussi exceptionnel que précoce, celle qui a été une militante des droits civiques aura alterné les hauts et les bas dans sa carrière. " Sing the Truth " est l'occasion de célébrer un répertoire impressionnant de profondeur avec des voix de grande qualité, notamment celle de la fille de Nina. En vidéo
Au programme dans la même soirée :
Lauryn Hill La diva hip hop/soul, ancienne membre des Fugees. En vidéo
Naturally 7 Soul a capella ! En vidéo
Sing the Truth : Hommage to Nina Simone feat : Dianne Reeves, Lizz Wright, Angélique Kidjo, Simone & Al Shackman 5tet (en exclusivité suisse) Lauryn Hill (exclusivité suisse) Naturally 7
et .........................entre autres ......................
Lily Allen (Exclusivité suisse) Chanteuse mutine au célèbre franc-parlé, Lily Allen a le goût des douces mélodies accompagnées de textes intelligents. Elle a consolidé cette année sa réputation de Pop Star britannique avec son second album, It's Not Me, It's You, acclamé par la critique.
B.B. King (Exclusivité suisse) Il n'y a pas de plus grande légende du blues que B.B. King, et pas d'ami plus fidèle du Montreux Jazz Festival. A l'âge de 83 ans, le bluesman honore l'Aditorium Stravinski de sa présence pour la 19ème fois.
Jamie Cullum Pianiste pop-jazz au succès planétaire, Jamie Cullum a réussi l'incroyable tour de force de redonner au Jazz un attrait populaire massif, en mélangeant ses mélodies rock et pop au piano avec sa voix jazzy. Ses oeuvres couvent toute la variété de ce genre, du swing au rock moderne.
Peter Cincotti (Exclusivité suisse) Vainqueur du Concours de piano du Festival en 2000, Peter Cincotti a commencé à jouer de cet instrument à l'âge de 3 ans. Son dernier album, East of Angel Town, est un détour réussi par des territoires plus pop-rock et est produit par David Foster.
Marianne Faithfull (Exclusivité suisse) Chanteuse, compositrice, actrice, écrivain, icône la carrière de MarianneFaithfull est l'une des plus facinante de l'histoire du Rock & Roll. Ses interprétations sur Easy Come, Easy Go, son dernier album, se situent quelque part entre Bessie Smith et Black Rebel Motocycle Club.
etc.........
Nine Admin
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Sujet: Re: MONTREUX JAZZ FESTIVAL Edition 2009 Du 03 Juillet 2009 au 18 Juillet 2009 Dim 26 Avr - 9:14
Le festival suisse vient de mettre en ligne sa programmation, qui regroupera quelques belles surprises.
S'il y a un mot qui convient parfaitement à l'affiche du Montreux Jazz Festival - du 3 au 18 juillet - il s'agit bien d'éclectisme ! L'évènement regroupera des artistes bien au-delà du genre musical qu'il est censé représenter. En marge des grands noms jazz comme BB King, Herbie Hancock, George Benson ou encore Jeff Beck, la ville suisse verra se produire des pointures de la scène internationale. Black Eyed Peas, Klaxons, Lily Allen, Bloc Party, Alice Cooper, Raphael Saadiq, Grace Jones, Lauryn Hill, Marianne Faithfull, Daniel Powter, Seal ou encore Donna Summer seront présents.
En marge de ces artistes renommés, bien d'autres auront également leur mot à dire, parmi lesquels Mos Def, Alela Diane, Emily Loizeau, Jamie Cullum, Peter Cincotti, Yuksek, Birdy Nam Nam et Simian Mobile Disco. Cette 43e édition regroupera ainsi, cette année encore, des figures du jazz, mais également de la chanson, de la pop, du rock, de la folk, de la soul ou de l'électronique.
Bridget
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Sujet: Re: MONTREUX JAZZ FESTIVAL Edition 2009 Du 03 Juillet 2009 au 18 Juillet 2009 Mar 7 Juil - 1:15
A Montreux, seul Michael Jackson manque à l'appel
Compte rendu ; Le Monde 06.07.09 |
Bien sûr, Montreux la folie, Montreux le lac Léman, Montreux les Alpes, Montreux les fleurs, sa carte postale (suisse) à couper au couteau. Le souk comique sur le quai, les surprises des scènes gratuites (nombreuses), tels ces break-dancers de Neuchâtel, Deep Trip, quatre gamins aux airs timides assurant dans une après-midi ordinaire, la rythmique de quatre phénomènes au défi gai, olé !
Mais aussi Montreux l'opulente, la Deauville des émirats, ses trois salles énormes, l'auditorium Stravinsky, le Miles Davis Hall, le Montreux Jazz Café, réglées comme un exact coucou helvète.
Plus, côté payant, et jusqu'au 18 juillet, l'offre la plus mirobolante de la planète. De Baaba Maal à Emily Loizeau, en passant par Alice Cooper, Madeleine Peyroux, Melody Gardot ou B. B. King, sous le regard bienveillant de Quincy Jones. A part Michael Jackson, on ne voit pas qui manque. Prince ? Vous plaisantez. Après avoir entretenu le secret, Claude Nobs, patron des lieux, vient d'échanger quatre-vingt-huit courriels avec Prince. Sans agent ni intermédiaire, d'artiste à artiste. Le 18 juillet, Prince sera bien là. Deux fois.
Montreux double toujours la mise. Marianne Faithfull ? Elle s'apprête à dire des Sonnets de Shakespeare au château de Chillon, en bord de lac, après l'avoir fait à La Villette, à Paris.
Autre pari, première mondiale : recréer la Rhapsody in Blue de Gershwin. Herbie Hancock, piano, et Lang Lang, piano, s'y sont collés, dimanche 5 juillet, alignant également Ravel, ou Leonard Bernstein, plus un solo précieux de Herbie et un autre, de Lang Lang.
Avec l'Orchestre national de Lyon conduit par John Axelrod. Passé les frayeurs de la calamiteuse première partie de cette rhapsodie, la réussite finale ne tenait-elle pas sur les épaules de l'Orchestre de Lyon ?
Parce qu'enfin, entre l'intériorité surjouée de Lang Lang (piano aussi) et l'étrange timidité d'un Herbie Hancock concentré, il faut un entrain, des repères, cette lisibilité des cordes, un son éclatant des cuivres. Ce que le National de Lyon offre à profusion, dans le Mambo de Leonard Bernstein si facile pourtant à jouer mal. Et pour finir, dans la Rhapsody de Gershwin, millésimée 1924, et toute revigorée.
"JE DOIS ME DÉFENDRE"
Le public (assis) est ravi, comme le public (debout) de la veille aura pris une bonne suée avec les forbans de Dave Mathews, mixte réjouissant du Miles des années 1980 et de Danny Brillant. Ravi aussi, le vendredi 3, toujours au Stravinsky, le public moins blanc, très latino, qui a assisté à la soirée "salsa all-stars" et joyeusement cubaine. Déferlante des musiciens de Nueva York ou d'ailleurs, majoritairement noirs, contrairement à l'oligarchie qui règne sans partage sur Cuba depuis cinquante ans. Noirs, sauf le prodigieux flûtiste Dave Valentin, portoricain du Bronx, né en 1952, découvert ici même en 1979.
En fond de scène, il s'écroule sur un tabouret : "J'ai tellement mal au dos." Puis s'imbibe des congas de Richie Flores. Et d'un coup, bondit, se redresse, on ne le tient plus, joue six notes, swingue comme un pétard d'artifice, flambe l'auditorium, et revient cassé, débranché de l'énergie miracle que communique la scène : "Vous comprenez, je dois me défendre, tout seul, avec juste un petit tuyau, cette flûte, devant la horde des trompettes et des tambours." Leur drogue, aux uns et aux autres, oubliez, c'est la scène, six ou douze fois par nuit.
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: MONTREUX JAZZ FESTIVAL Edition 2009 Du 03 Juillet 2009 au 18 Juillet 2009 Lun 20 Juil - 13:28
Montreux, du club jazz à la discothèque géante de Seal Seal ou la force tranquille.
* 17.07.2009 John Fogerty à Montreux: «Proud Mary» en v.o. * 16.07.2009 Antony and the Johnsons subjugent Montreux * 15.07.2009 Scofield et McCoy Tyner chez Miles, à Montreux * 12.07.2009 Grace Jones à Montreux... torride
Seal était la star de l'Auditorium Stravinsky, vendredi soir à Montreux. Soul and dance au programme. Il était précédé par le jeune premier Peter Cincotti et l'étonnante Melody Gardot.
Joyeux melting-pot, vendredi soir à Montreux. Alors que la légende Jeff Beck chauffe à blanc – imagine-t-on, car on n'a pas le don d'ubiquité – le Miles Davis Hall, l'Auditorium passe par toutes les géographies musicales possibles. Club de jazz. Salle de concert. Discothèque géante.
Cela grâce – ou à cause – d'une succession d'artistes qui n'ont pas grand-chose en commun, sinon le fait de puiser dans l'océan de la musique américaine – jazz, blues, soul, pour se les approprier et en tirer leur propre recette.
Belle surprise pour commencer avec Melody Gardot, chanteuse en provenance de Philadelphie, dont c'est le deuxième passage à Montreux.
Une femme fracassée par un accident de la circulation à l'âge de 19 ans, et que sa longue convalescence n'a fait que pousser un peu plus vers la musique. Pianiste, elle deviendra également guitariste, et écrira ses chansons depuis son lit d'hôpital... me aussi
Elle ouvre son set par une mélodie bluesy, a capella, car le jazz vient de là, dit-elle, de cet «endroit de la douleur». Puis, accompagnée de cinq musiciens (basse, batterie, vibraphone, saxophone, trompette), elle va dérouler pendant une bonne heure un tapis de soft jazz moelleux, que découpe sa superbe voix.
Alternance de reprises («Ain't No Sunshine» ou «Somewhere Over The Raibow», qui figure sur son nouvel album) et de compositions personnelles imprégnées d'un jazz hors du temps («Our Love is Easy»).
Pleine d'humour, à la fois très star dans sa dégaine (lunettes noires et cheveux blonds platine) et très anti-star dans son attitude, c'est sur un délicat «Je t'aime aussi» qu'elle quittera la scène, pour répondre au public qui ne veut pas la lâcher...
Autre registre avec le new yorkais Peter Cincotti, né en 1983, et dont le premier passage au Montreux Jazz Festival remonte à ses... 17 ans! Say 'cheese', Peter!
And the winner is...
Cette année-là, il avait remporté la compétition internationale de piano qu'organise le festival. Et depuis, est devenu un fidèle, comme il le dit lui-même sur scène: «Ensuite, je suis passé par chaque scène, à chaque fois un peu plus grande... et ce soir, je suis là!», s'enthousiasme-t-il, découvrant avec bonheur l'Auditorium Stravinsky côté scène pour la première fois. Et de remercier Claude Nobs pour la constance de son soutien.
Peter Cincotti vient de boucler la tournée américaine de Seal, dont il assurait la première partie. Comment décrire le personnage? Vous voyez Tom Cruise? Le côté jeune premier dynamique, propre sur lui, dents hollywoodiennes et sourire complice? Et bien c'est un peu cela... Peter Cincotti, manifestement, a tout compris de ce qui signifie le mot «entertainer». Charme, humour, familiarité amicale avec le public, il pourrait tout aussi bien être animateur de télévision.
Sauf qu'il joue du piano comme un petit génie. Mais on regrette souvent que le formidable instrumentiste se cache un peu trop derrière des compositions aux ficelles variété parfois envahissantes. Qu'il soit dans le registre du rock shuffle («Be Careful») ou de la tendre ballade («Cinderella Beautiful»), c'est un peu comme si Elton John se cachait dans son piano et ses mélodies.
Tom Cruise qui chante Elton John, voilà qui va agacer les aficionados de Peter Cincotti. Mais allons, ce ne sont que des images! Seal, une présence.
Seal soul?
Depuis son dernier album, constitué de reprises, Seal vit à l'heure soul. A Montreux, il attaque son spectacle par «Papa's Got A Brand New Bag» (James Brown, 1965), qui ne figure pas sur l'album «Soul», puis enchaîne les titres de ce disque qui se veut un hymne aux black sixties/seventies: coup sur coup, «It's A Man's Man's Man's World» (James Brown, 1966), «I Can't Stand The Rain» (Ann Peeble, 1973), «A Change Is Gonna Come» (Sam Cooke, 1964)...
Interprétations très proches des versions de l'album. C'est-à-dire belles et lisses à la fois. Ce qui enchante les uns et peut énerver les autres: le mythique Apollo Theater de Harlem, sa fureur, est en effet très loin.
Seal ne cherche pas à imiter les figures géantes de la soul, mais adapte leurs chansons à son flegme plutôt classieux, comme aurait dit Gainsbourg. Malgré tout, au bout d'un moment, on aimerait que Seal le majestueux se laisse aller au rugissement, à l'explosion. Mais chez lui, tout est toujours sous contrôle. Même sur «I've Been Loving You Too Long», traversé dans ma tête par les hurlements d'Otis Redding.
Etonnamment d'ailleurs, il ne fait aucune référence aux géants dont il reprend les standards. Pas un mot. Les chansons des autres sont placées dans son répertoire au même titre que les siennes, point à la ligne. Bizarre, non?
Quoi qu'il en soit, la mécanique du show Seal tourne bien, évidemment. Section de cuivres exclusivement féminine (pour contredire le «It's a Man's World Man's World Man's World» du Godfather of Soul?), guitare, batterie, et un bassiste qui assure également les claviers, tout en lançant les – nombreuses – programmations.
Seal, charmeur, dialogue avec le public en anglais, en français, même en allemand...
Et progressivement, le spectacle va se métamorphoser, ses propres chansons prenant le pas sur celles de ses maîtres. Avec «My Vision» et le très binaire «Right Life», Seal secoue sérieusement son public. Avec l'incontournable «Kiss From A Rose», il l'attendrit. Avec «Future Love Paradise» puis «Crazy», il transforme carrément l'Auditorium Stravinsky en dancefloor géant.
Mais dans l'attente des rappels, ils sont nombreux à déjà quitter la salle. Un truc qui ne devait pas arriver souvent à l'Apollo, dans les années soixante...
Bernard Léchot, Montreux, swissinfo.ch
Dernière édition par Nine le Lun 20 Juil - 15:01, édité 1 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: MONTREUX JAZZ FESTIVAL Edition 2009 Du 03 Juillet 2009 au 18 Juillet 2009 Lun 20 Juil - 13:40
Un monstre sacré jeudi au Strav
john fogerty
On nous a bien bassiné avec Lily Allen, les Black Eyed Peas et encore je ne sais quel artiste du label Virgin, mais à par Prince et Seal la seule star internationale de ce 43e Montreux Jazz Festival se produira jeudi soir.
Le légendaire fondateur de Creedence Clearwater Revival (CCR), John Fogerty , sera en effet sur la scène de l'Auditorium.
En compagnie notamment du batteur Kenny Aronoff, considéré comme l'un des meilleurs du monde (sideman de John Mellencamp, Iggy Pop, Bob Seger, Lynyrd Skynyrd, Elton John)
Fogerty, le rocker, à 64 ans en paraît 15 de moins. La musique ça conserve. Compositeur de CCR, le chanteur-guitariste a égréné quarante ans de carrière des plus belles perles: Born on the Bayou, Up around the bend, Have you ever seen the rain, Green River, Proud Mary, Lodi, Bad Moon Rising. Et des dizaines d'autres encore. De nombreux groupes et artistes ont repris ces morceaux. Parmi les plus grands: Tina Turner et les Rolling Stones.
Vu sur internet, la setlist de Fogerty promet.
Une seule absente de marque, et quelle absente:
Suzie Q. Pour sûr, les milliers de fans qui ne manqueront pas de venir entendre l'icône la lui réclameront à corps et à cris!
John Fogerty "Have You Ever Seen The Rain?" Live at the Wiltern Theatre in Los Angeles in September, 2005. From "The Long Road Home
Bridget
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Sujet: Re: MONTREUX JAZZ FESTIVAL Edition 2009 Du 03 Juillet 2009 au 18 Juillet 2009 Ven 14 Aoû - 0:04
. Montreux, du club jazz à la discothèque géante de Seal
Seal était la star de l'Auditorium Stravinsky, vendredi soir à Montreux. Soul and dance au programme. Il était précédé par le jeune premier Peter Cincotti et l'étonnante Melody Gardot.
Joyeux melting-pot, vendredi soir à Montreux. Alors que la légende Jeff Beck chauffe à blanc – imagine-t-on, car on n'a pas le don d'ubiquité – le Miles Davis Hall, l'Auditorium passe par toutes les géographies musicales possibles. Club de jazz. Salle de concert. Discothèque géante.
Cela grâce – ou à cause – d'une succession d'artistes qui n'ont pas grand-chose en commun, sinon le fait de puiser dans l'océan de la musique américaine – jazz, blues, soul, pour se les approprier et en tirer leur propre recette.
Belle surprise pour commencer avec Melody Gardot, chanteuse en provenance de Philadelphie, dont c'est le deuxième passage à Montreux.
Une femme fracassée par un accident de la circulation à l'âge de 19 ans, et que sa longue convalescence n'a fait que pousser un peu plus vers la musique. Pianiste, elle deviendra également guitariste, et écrira ses chansons depuis son lit d'hôpital
Je t'aime aussi
Elle ouvre son set par une mélodie bluesy, a capella, car le jazz vient de là, dit-elle, de cet «endroit de la douleur». Puis, accompagnée de cinq musiciens (basse, batterie, vibraphone, saxophone, trompette), elle va dérouler pendant une bonne heure un tapis de soft jazz moelleux, que découpe sa superbe voix.
Alternance de reprises («Ain't No Sunshine» ou «Somewhere Over The Raibow», qui figure sur son nouvel album) et de compositions personnelles imprégnées d'un jazz hors du temps («Our Love is Easy»).
Pleine d'humour, à la fois très star dans sa dégaine (lunettes noires et cheveux blonds platine) et très anti-star dans son attitude, c'est sur un délicat «Je t'aime aussi» qu'elle quittera la scène, pour répondre au public qui ne veut pas la lâcher...
Autre registre avec le new yorkais Peter Cincotti, né en 1983, et dont le premier passage au Montreux Jazz Festival remonte à ses... 17 ans
And the winner is...
Cette année-là, il avait remporté la compétition internationale de piano qu'organise le festival. Et depuis, est devenu un fidèle, comme il le dit lui-même sur scène: «Ensuite, je suis passé par chaque scène, à chaque fois un peu plus grande... et ce soir, je suis là!», s'enthousiasme-t-il, découvrant avec bonheur l'Auditorium Stravinsky côté scène pour la première fois. Et de remercier Claude Nobs pour la constance de son soutien.
Peter Cincotti vient de boucler la tournée américaine de Seal, dont il assurait la première partie. Comment décrire le personnage? Vous voyez Tom Cruise? Le côté jeune premier dynamique, propre sur lui, dents hollywoodiennes et sourire complice? Et bien c'est un peu cela... Peter Cincotti, manifestement, a tout compris de ce qui signifie le mot «entertainer». Charme, humour, familiarité amicale avec le public, il pourrait tout aussi bien être animateur de télévision.
Sauf qu'il joue du piano comme un petit génie. Mais on regrette souvent que le formidable instrumentiste se cache un peu trop derrière des compositions aux ficelles variété parfois envahissantes. Qu'il soit dans le registre du rock shuffle («Be Careful») ou de la tendre ballade («Cinderella Beautiful»), c'est un peu comme si Elton John se cachait dans son piano et ses mélodies.
Tom Cruise qui chante Elton John, voilà qui va agacer les aficionados de Peter Cincotti. Mais allons, ce ne sont que des images!
Seal soul?
Depuis son dernier album, constitué de reprises, Seal vit à l'heure soul. A Montreux, il attaque son spectacle par «Papa's Got A Brand New Bag» (James Brown, 1965), qui ne figure pas sur l'album «Soul», puis enchaîne les titres de ce disque qui se veut un hymne aux black sixties/seventies: coup sur coup, «It's A Man's Man's Man's World» (James Brown, 1966), «I Can't Stand The Rain» (Ann Peeble, 1973), «A Change Is Gonna Come» (Sam Cooke, 1964)...
Interprétations très proches des versions de l'album. C'est-à-dire belles et lisses à la fois. Ce qui enchante les uns et peut énerver les autres: le mythique Apollo Theater de Harlem, sa fureur, est en effet très loin.
Seal ne cherche pas à imiter les figures géantes de la soul, mais adapte leurs chansons à son flegme plutôt classieux, comme aurait dit Gainsbourg. Malgré tout, au bout d'un moment, on aimerait que Seal le majestueux se laisse aller au rugissement, à l'explosion. Mais chez lui, tout est toujours sous contrôle. Même sur «I've Been Loving You Too Long», traversé dans ma tête par les hurlements d'Otis Redding.
Etonnamment d'ailleurs, il ne fait aucune référence aux géants dont il reprend les standards. Pas un mot. Les chansons des autres sont placées dans son répertoire au même titre que les siennes, point à la ligne. Bizarre, non?
Quoi qu'il en soit, la mécanique du show Seal tourne bien, évidemment. Section de cuivres exclusivement féminine (pour contredire le «It's a Man's World Man's World Man's World» du Godfather of Soul?), guitare, batterie, et un bassiste qui assure également les claviers, tout en lançant les – nombreuses – programmations.
Seal, charmeur, dialogue avec le public en anglais, en français, même en allemand...
Et progressivement, le spectacle va se métamorphoser, ses propres chansons prenant le pas sur celles de ses maîtres. Avec «My Vision» et le très binaire «Right Life», Seal secoue sérieusement son public. Avec l'incontournable «Kiss From A Rose», il l'attendrit. Avec «Future Love Paradise» puis «Crazy», il transforme carrément l'Auditorium Stravinsky en dancefloor géant.
Mais dans l'attente des rappels, ils sont nombreux à déjà quitter la salle. Un truc qui ne devait pas arriver souvent à l'Apollo, dans les années soixante...