Il y a 30 ans jours pour jour, l'opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon faisait ses débuts sur la scène du Palais des Congrès et s'apprêtait à devenir la comédie musicale de référence en France. Pour célébrer l'événement, outre la réédition de trois albums indispensables, on attend avec impatience l'émission spéciale consacrée au spectacle sur France 2.
Ce programme exceptionnel, animé par France Gall, sera sur les écrans le 24 avril, soit quelques jours à peine après la sortie en version remasterisée des albums de 1978, 1979 et 1988 de Starmania.
Comme nous vous l'annoncions déjà il y a quelques jours, on s'attend à retrouver dans cette émission aussi bien des membres de la troupe d'origine (comme Diane Dufresnes) et de jeunes interprètes actuelles tels que Pauline ou encore Amandine, la lauréate de la Nouvelle Star 2008, qui s'apprête à sortir son premier album.
Si un retour du spectacle sur une scène parisienne n'est pas encore d'actualité, les fans auront le plaisir de découvrir Starmania dans tous ses états, un spectacle hommage concocté par Fabienne Thibeault (qui avait créé le rôle de Marie-Jeanne en 1979) qui se donnera les 16 et 17 mai à la salle Saonexpo de Port-de-Saône.
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liliane Admin
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Sujet: Re: STARMANIA Dim 12 Avr - 9:23
Coup de tonnerre dans l'histoire contemporaine de la Comédie Musicale à la française, Starmania révolutionne le genre et les pratiques du show business dès 1978. Après Staramania, qui depuis sa création n'a jamais disparu longtemps de scène, plus rien ne sera pareil à Paris. À l'origine de cette affaire, un projet de l'auteur-compositeur-pygmalion Michel Berger. Celui-ci porte à George Gershwin et à son frère Ira une admiration sans borne, rêve d'écrire un musical moderne qui traiterait des problèmes d'actualité et qui serait suffisamment universel pour être créé un France avant d'être repris, en version anglaise, à travers le monde. C'est la raison pour laquelle son attention se porte sur un sujet " américain" et sur un auteur vivant à Montréal. Le sujet en question, c'est le terrorisme. En cette année 1975, on parle beaucoup de Patricia Campbell Hearst, la fille du magnat de la presse américian qui a été enlevée par une bande d'activistes d'extrème gauche. Non seulement la jeune femme n'a pas cherché à fuir de ses ravisseurs, pour autant qu'elle en ait eu l'occasion, mais, en plus, elle a décidé d'épouser leur cause et de rester à leurs côtés une fois réglée la question de la rançon.
En 1978 Berger et Plamondon sont déjà reconnus pour leurs oeuvres respectives et "Starmania" est un succès dès sa première interprétation. Sur le disque paru en 1978 on découvre Daniel Balavoine, Claude Dubois, Diane Dufresne, Eric Estève, France Gall, René Joly, Fabienne Thibeault et Nanette Workman qui campent des personnages haut en couleurs.
L'année suivante sur scène, au Palais des Congrès à Paris, Etienne Chicot remplace Claude Dubois, Grégory Ken prend le rôle tenu par Éric Estève et la troupe s'agrandit avec l'arrivée de Roddy Julienne et Violette Vial.
En 1980, le spectacle est joué à la Comédie Nationale de Montréal avec une troupe québecoise : Gilles Valiquette, Robert Leroux, Louise Forestier, Sylvie Boucher, Michel Mc Lean, Martine Saint-Clair, Jacques Blais, France Castel et Francis Martin.
En 1988, Michel Berger et Luc Plamondon mettent en scène une nouvelle version de Starmania avec, comme interprètes Norman Groulx, Richard Groulx, Renaud Hantson, Luc Laffite, Sabrina Lory, Maurane, Réjane Perry, Martine Saint-Clair et Wenta. Cette nouvelle version du spectacle fera une tournée en France puis sera jouée à Moscou et Saint-Pétersbourg.
En 1992, une version anglaise de Starmania voit le jour, rebaptisée "Tycoon", et dont les paroles sont écrites par Tim Rice. Au chant on retrouve des stars internationales comme Willy DeVille, Céline Dion, Nina Hagen, Tom Jones ou encore Cyndi Lauper.
Durant la deuxième moitié des années 1990, Starmania est monté à de nombreuses reprises, en France (au Théâtre Mogador notamment, où j'ai assisté au spectacle) et au Canada.
Mais qu'est-ce qui rend Starmania si populaire pour que ce spectacle ait été joué aussi souvent ? Certes un bon nombre de chansons ont été massivement diffusées à la radio depuis 1978, mais cela aurait-il suffit à constituer le "culte" qui existe autour de Starmania ? A mon humble avis, Starmania plait toujours car son histoire frappe par sa modernité, même si elle a été écrite il y a trente ans.
L'HISTOIRE
Ecrite dans les années 70, l'histoire de Starmania se passe dans le futur, dans les années 2000, ce qui rétrospectivement nous permet de juger la justesse des prédictions. A cette époque le monde occidental est uni sous la forme d'un pays unique, majoritairement recouvert par une ville tentaculaire, Monopolis.
Loin d'être une cité idéale, Monopolis à l'image de notre monde actuel comporte des bas fonds, des banlieues sordides et des quartiers laissés à l'abandon où les oubliés vivent en marge.
Johnny Rockfort est de ceux là, et avec son amie Sadia il dirige le gang des Etoiles Noires, dont les occupations saines et rafraichissantes englobent le vol, le pillage, le viol et plus généralement tout ce qui peut faire passer le temps à des criminels qui n'ont rien à perdre. Quand ils ne sont pas occupés à mettre à feu et à sang les beaux quartiers de Monopolis, les Etoiles Noires fréquentent un bouge répondant au doux nom d'Underground Café, où s'ennuie à mourir la serveuse automate.
C'est là que se noue un des drames de l'histoire. Cristal, présentatrice télé animant l'émission à succès "Starmania", cherche à interviewer le chef des Etoiles Noires et à comprendre son combat. La rencontre a lieu à l'Underground Café et Cristal est convertie aux thèses de Johnny Rockfort, le rejoignant au sein du gang. Ensemble ils mènent désormais la lutte, mais Sadia se voit détrônée dans son rôle prédominant, ce qu'elle n'accepte pas.
Tout cela se passe durant les élections présidentielles et le seul candidat présenté sur le disque s'avère être le médiatique business man Zéro Janvier, qui plaide pour un monde occidental fort, ordonné et sécurisé, qui ne s'occupe que de son propre sort, abandonnant le reste de la planète à ses problèmes, quitte à laisser la Terre derrière soi et à partir vivre à l'aise dans une station spaciale. Les actes de vandalisme des Etoiles Noires scandalisant la population de Monopolis, la campagne repose sur le sécuritaire, pain béni pour le démagogue Zéro Janvier. Toujours prêt à manipuler les médias, Janvier s'acoquine à l'actrice sur le retour Stella Spotlight, ex-diva qui à force de crever l'écran n'est plus que l'ombre d'elle même, et leur mariage en grande pompe étalé à la une de tous les journaux ne renforcera que le côté inéluctable de la victoire de Zéro Janvier.
Johnny Rockfort, ayant tenté de se convertir au terrorisme politique, finit trahi par Sadia, ralliée au nouveau pouvoir en place qui s'en va fêter sa victoire au Naziland, la discothèque géante de Zéro Janvier.
LES SYMBOLES
-L'histoire de Starmania était, à la base, l'histoire d'une adolescente kidnappée puis devenue terroriste aux côtés de ses geôliers...cette histoire s'inspire d'un fait divers qui avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque, l'histoire de Patricia Hearst, qui avait choisi le camp de ses kidnappeurs.
- Ziggy est un hommage appuyé à David Bowie (Ziggy Stardust...), être androgyne ne vivant que pour la musique, un peu comme Michel et France.
- Nul doute qu'en créant les étoiles noires, les deux compères aient en mémoire les actions sanglantes commises par les "Brigades rouges", fondées par Renato Curcio ou la "Bande à Baader" dont l'égérie, Ulrike Meinhof, évoque trait pour trait la machiavélique Sadia. En Itlaie, le 16 mars 1978, les lieutenants de Curcio ont kidnappé Aldo Moro, président de la démocratie chrétienne, retrouvé ensuite assasiné dans une voiture. Quant aux Brigades rouges, spécialisées dans les enlèvements et autres attentats à la bombe, elles firent trembler l'Europe pendant 5 ans.
- L'idée de Starmania se situe dans le prolongement de Dancing Disco et de l'obsession de Michel d'imaginer un scénario moderne, une vaste fresque de société où ses chansons pourraient s'enchaîner naturellement.
- Le nom de Monopolis est très certainement un clin d'oeil à Métropolis de Fritz Lang.
- Le sens du mot Starmania nous est donné dans la chanson de l'extraterrestre: après avoir contemplé la Terre depuis son télescope, il en arrive à une conclusion bien pessimiste: nous, humains si petits, ne cherchons que la gloire et la célébrité.
- L'atmosphère de Starmania rappelle quelques peu Franz Kafka ou George Orwell: l'humanité semble contaminée par la logique froide des machines, au point de perdre toute émotivité, il ne manque que l'amour à ce monde aux rouages si bien huilés et dont les êtres voient leur destin réglé d'avance.
- Zero Janvier aurait voulu être un artiste, tout comme Hitler...d'ailleurs, la boîte de Zéro ne s'appelle-t-elle pas le Naziland?
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Nine Admin
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Sujet: Re: STARMANIA Lun 20 Avr - 19:37
MONOPOLIS
De New-York à Tokyo
Tout est partout pareil
On prend le même métro
Vers les mêmes banlieues
Tout le monde à la queue leu leu
Les néons de la nuit
Remplacent le soleil
Et sur toutes les radios
On danse le même disco
Le jour est gris, la nuit est bleue
Dans les villes de l'an deux mille
La vie sera bien plus facile
On aura tous un numéro
Dans le dos
Et une étoile sur la peau
On suivra gaiement le troupeau
Dans les villes
De l'an deux mille
Mirabelle ou Roissy, tout est partout pareil
Tout autour de la terre, on prend les mêmes charter
Pour aller où le ciel est bleu
Quand on ne saura plus
Où trouver le soleil
Alors on partira pour Mars ou Jupiter
Tout le monde à la queue leu leu
Dans les villes de l'an deux mille
La vie sera bien plus facile
On aura tous un numéro
Dans le dos
Et une étoile sur la peau
On suivra gaiement le troupeau
Dans les villes
De l'an deux mille
Monopolis
Il n'y aura plus d'étrangers
On sera tous des étrangers
Dans les rues de Monopolis
Marcherons-nous main dans la main
Comme en 1980
Tous les deux, dans Monopolis?
Quand nos enfants auront vingt ans
Nous, on sera d'un autre temps
Le temps d'avant Monopolis
Je nous vois assis sur un banc
Seuls, au milieu de Monopolis
Source : LyricFind
Paroliers : Michel Berger / Luc Plamondon
Paroles de Monopolis :copyright: Universal Music Publishing Group
Nine Admin
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Sujet: Re: STARMANIA Mar 21 Avr - 11:52
France Gall : « Starmania est intemporel et universel »
Le 17/04/2009
par Gilles Boussaingault
Pendant plus de deux heures de spectacle, France Gall fera revivre les grands moments de l'oeuvre écrite par Michel Berger et Luc Plamondon en 1978. L'artiste, qui se fait rare en télévision, sera mercredi au Grand journal sur Canal+ et au 20 heures de France 2 le vendredi suivant.
Comment vous sentez-vous après cette plongée dans vos souvenirs ?
Ce sont toujours d'immenses moments de bonheur. En même temps, l'équipe et moi sommes tristes de nous être séparés. Et un peu groggy aussi. On en prend pour une semaine de blues et de dépression. Mais c'est ça que j'aime dans ma vie : passer du silence au showbiz.
De jeunes chanteurs issus de la télé-réalité, comme Amandine, reprennent les titres cultes de Starmania. Pourquoi les avoir choisis ?
Parce qu'il est nécessaire de posséder une voix extraordinaire, je dirais presque hors du commun, pour interpréter les chansons que je voulais faire redécouvrir au public et découvrir à la jeune génération. L'émission n'est pas une nouvelle version de Starmania, mais elle démontre la force des titres et le lien que le public entretient avec l'œuvre depuis trois décennies. Nous nous sommes par exemple basés sur les orchestrations originales de 1978. Et, finalement, pas une parole, pas une mélodie n'apparaissent démodées. Cette musique est intemporelle. C'est pour cela que nous avons réédité la version originale studio et du spectacle de 1978, ainsi que celui de 1988.
Parmi vos invités, Diane Dufresne et Maurane...
Diane avait toujours refusé de reprendre les titres de Stella Spotlight, qu'elle avait interprétés en 1978 et en 1979. Mais elle est venue spécialement de Montréal, où elle joue actuellement un nouveau spectacle. Elle a annoncé que c'était la dernière fois qu'elle chanterait ce rôle en public. C'est un énorme cadeau qu'elle m'a fait et l'émotion était très forte sur le plateau. J'étais aussi vraiment heureuse de retrouver Maurane, que je n'avais pas vue depuis des lustres. Elle fête deux anniversaires : les trente ans de l'opéra-rock et les vingt ans de sa première performance dans le rôle de Marie-Jeanne en 1988.
Quels autres moments vous ont marquée ?
La venue de Catherine Ringer. Je l'aime beaucoup et nous avons évoqué nos vies, ainsi que les épreuves que nous avons traversées avec ou sans la musique. Catherine a d'ailleurs choisi en particulier la chanson de Ziggy, car elle lui rappelait une expérience amoureuse. Cette émission ne ressemblera à aucune autre.
liliane Admin
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Sujet: Re: STARMANIA Lun 30 Aoû - 16:12
Luc Plamondon rêve de Starmania au cinéma
Auteur charismatique de la chanson francophone - il a à son actif plus de 500 chansons -, Luc Plamondon, 68 ans, est une exception. Ce Québécois est parvenu à s'imposer mondialement comme auteur de génie des plus grandes comédies musicales de ces trente dernières années: «Starmania», «Roméo et Juliette», «Notre Dame de Paris»...
Un tour de force d'autant plus remarquable qu'il a fait émerger des interprètes comme Daniel Balavoine, Céline Dion, Robert Charlebois, Julien Clerc, Diane Dufresne, Petula Clark, Diane Tell ou, excusez du peu, Françoise Hardy.
Mais s'il est à Angoulême pendant le Festival du film francophone, c'est en tant que représentant du Canada dans le jury officiel qui a la lourde tâche de départager les dix films en compétition.
Pourquoi avez-vous accepté de faire partie des membres du jury de ce festival ?
Luc Plamandon. Parce que je dois tout à Marie-France Brière. Sans son appui lorsqu'elle était directrice des programmes d'Europe 1, «Starmania» n'aurait jamais vu le jour. Et puis, Dominique [NDLR: Besnehard, le fondateur du festival] est un vieux copain. Quand ils m'ont demandé de faire partie du jury, j'ai tout de suite dit oui.
Pourquoi la francophonie est si importante pour vous ?
Parce que la langue française est en danger. Je ne sais pas si ici en France on le mesure bien. On pense plutôt aux aspects commerciaux quand on parle de francophonie, mais c'est la culture qu'il faut défendre, car elle est à la base de tout. Les Américains eux l'ont bien compris.
Pour vous la langue anglaise est moins riche que le français ?
C'est une évidence. L'anglais est en train de devenir l'espéranto du XXIe siècle avec pas plus de 100 mots de vocabulaire. Il est tiré par le bas par la mondialisation. Alors que le français est une langue qui tire vers le haut. D'ailleurs, à l'étranger, le public demande très souvent que je donne mes comédies musicales en français et non en anglais.
Qu'est-ce que vous aimez dans le cinéma et dans ce festival en particulier ?
J'adore la musique dans les films. D'ailleurs, elle prend une place prépondérante. Quant au festival d'Angoulême, j'y suis en famille. Et heureux de participer à cette aventure qui défend une culture commune à tous les continents. D'ailleurs dans le jury, sur huit, nous sommes six à être des francophones pour deux Français.
Le cinéma ne vous a jamais tenté ?
Cela fait trente ans que je cherche à monter «Starmania» au cinéma. Avec Michel Berger, nous avons eu cinq projets qui ont tous avorté. Mais cette fois, je crois que je suis en bonne voie pour parvenir à le monter. J'ai trouvé des producteurs qui sont prêts à mettre de gros moyens pour relever le défi.
C'est un pari très risqué ?
Oui, parce qu'il faut être à la hauteur de cette fable du XXe siècle. Aujourd'hui, il faut la penser avec des effets spéciaux, des décors de rêve, de l'animation et du relief pour donner à cette comédie musicale une nouvelle dimension.
Luc Plamondon, le pape des comédies musicales francophones et membre du jury du festival, veut défendre la langue française dans le monde.
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Sujet: Re: STARMANIA Mer 13 Nov - 18:51
Starmania de retour dans une «nouvelle version», quarante ans après
L’opéra-rock reviendra sur scène à l’automne 2020. L’histoire d’origine sera reprise mais agrémentée de références contemporaines.
Par Le Figaro et AFP agence
Publié hier à 15:55, mis à jour il y a 3 heures
Cette nouvelle version abordera de grands thèmes sociétaux comme l’écologie, le terrorisme et le genre. Rue des Archives/Credit Rue des Archives/AGIP
«Tout ce qu’on veut c’est être heureux/Être heureux avant d’être vieux/On n’a pas le temps d’attendre d’avoir trente ans», chantait la bande de Starmania en 1979. Marie-Jeanne la serveuse automate, Ziggy le disquaire androgyne et les autres reprendront du service à l’automne 2020 à Paris. Cette nouvelle version de l’opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon intervient quarante ans après la création de la comédie musicale culte.
À l’affiche de la Seine Musicale à partir du 6 octobre 2020 avant une tournée des Zénith, ce nouveau Starmania bénéficiera d’un livret actualisé de Luc Plamondon, respectant toutefois l’histoire d’origine, celle d’une société prétendue parfaite mais qui n’apporte le bonheur ni aux privilégiés ni aux déshérités. Le spectacle abordera en outre de grands thèmes sociétaux contemporains comme l’écologie, le terrorisme et le genre.
5 millions de disques vendus
Jouée pour la première fois le 10 avril 1979 au Palais des Congrès à Paris après un grand succès discographique, Starmania a été reprise 10 ans plus tard dans la même salle. La comédie musicale a alors trouvé un second souffle et s’est exportée dans de nombreux pays. Quant à lui, le disque s’est vendu à plus de 5 millions d’exemplaires dans sa version française.
Les chansons de Starmania, dont Quand on arrive en ville créée par Daniel Balavoine, Le Blues du businessman par Claude Dubois, la Complainte de la serveuse automate et Un Garçon pas comme les autres par Fabienne Thibeault, comptent parmi les plus célèbres du répertoire francophone.
La mise en scène de cette nouvelle version sera confiée à Thomas Jolly qui a créé ces dernières années plusieurs grands spectacles pour le Festival d’Avignon, l’Opéra-comique et l’Opéra de Paris. Les chorégraphies seront signées Sidi Larbi Cherkaoui.
En 1993 et 2001, à Paris et à l’étranger, Starmania a été reprise dans une mise en scène de Lewis Furey. En 2004, pour les 25 ans de la comédie musicale, une version symphonique a été jouée au Palais des Congrès de Paris, mobilisant l’Orchestre national de France et de l’Orchestre de l’Opéra de Paris. Avant de faire son grand retour, Starmania aura donc eu le temps d’attendre d’avoir quarante ans.