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Sujet: AMEDEO MODIGLIANI Dim 27 Juil - 15:03
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AMEDEO MODIGLIANI 1884 - 1920
L'ange au visage grave
Amedeo Clemente Modigliani (Livourne, 12 juillet 1884 - Paris, le 24 janvier 1920) est un peintre et un sculpteur italien de l'École de Paris.
C'est après plusieurs essais dans des domaines différents que Modigliani trouvera son style propre.
Physiquement trop fragile, il doit abandonner, à son grand désespoir, la sculpture pour s'essayer au cubisme, au tachisme puis à une forme très en matière d'un expressionnisme sombre et triste, marquant des étapes particulièrement difficiles d'une existence où, face à la maladie omniprésente, il trouve consolation dans l'alcool, la drogue et l'amour.
Modigliani, Picasso et Salmon - 1916
Dans un Paris en pleine guerre, au moment où des milliers de soldats meurent dans les tranchées, Modigliani tente de trouver une échappatoire dans un style inspiré des Arts nègres et océaniens.
Cet art atypique pour son époque est empreint de références italiennes mais aussi impressionnistes, fauves, cubistes. L'artiste se crée ainsi un style unique, coupé du monde et des réalités quotidiennes, axé essentiellement sur une approche sculpturale des personnages qui occupent alors son univers, amis ou compagnons d'infortune, comme Soutine, Zborowski, Max Jacob, Picasso...
BIOGRAPHIE
Né au sein d'une famille juive de Livourne, Amedeo est le quatrième enfant d'un homme d'affaire ruiné et d'Eugénie Garsin.
Son enfance est pauvre et marquée par la maladie. À 14 ans, il subit une attaque de typhoïde et deux ans plus tard une tuberculose. En 1898, son frère de 26 ans, Emmanuel, est condamné à six mois de prison pour anarchisme.
En 1902, il s'inscrit à l'école libre du nu, la Scuola Libera di Nudo de l'Accademia di Belle Arti à Florence dirigée par le professeur Giovanni Fattori, le peintre chef de file des Macchiaioli, à Florence et l'année suivante à l'Institut des Arts de Venise où il rencontre l'artiste Ortiz de Zàrate avec qui il découvre la Biennale de Venise Il y étudie Carpaccio, Bellini et l'Ecole de Sienne.
En février 1906, il arrive à Paris . Après un court séjour à l'hôtel de la Madeleine, il loue un atelier à Montmartre , prés du Bateau-Lavoir, un phalanstère pour prolétaires de Montmartre. où il rencontre Picasso, Derain Max Jacob...et il s'inscrit aux cours de dessin de l'Académie Colarossi.
En 1907,il fait la connaissance du docteur Alexandre, s'installe au sein du phalanstère, colonie d'artistes,créé par celui-ci, 7 rue du Delta à Montmartre, pour travailler en compagnie des autres peintres.
Il est remarqué pour sa vitesse d'exécution. Il ne retouche jamais ses tableaux mais ceux qui ont posé pour lui ont dit que c'était comme avoir son âme mise à nu.
Il expose au Salon d'Automne à Paris. En 1908, expose plusieurs œuvres au Salon des Indépendants à Paris dans la salle des peintres Fauves.
En 1909, il fait un court séjour à Livourne, malade et usé par son mode de vie. Il revient à Paris et loue un studio à Montparnasse. Il se considère au début plus comme un sculpteur que comme un peintre, se consacrant à cet art après que Paul Guillaume, un jeune et ambitieux négociant, lui a présenté Constantin Brancusi.
Il découvre l'art nègre et cambodgien au Musée de l'Homme. Ses statues sont reconnaissables à leurs yeux en amande, la bouche petite, les nez fins et longs etles cous allongés. Une série fut présentée au Salon d'automne de 1912, mais sa mauvaise santé lui fait abandonner cette voie brutalement ; les poussières et l'épuisement l'obligent à se consacrer seulement à la peinture.
Il fait le portrait des habitués de Montparnasse, comme Soutine qui avait un « gosier en pente », Diego Rivera, Juan Gris, Max Jacob, Blaise Cendrars, Foujita et Jean Cocteau...
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il essaye de s'engager dans l'armée mais sa santé précaire le fait réformer.
Connu comme « Modì » par ses amis, Amedeo est magnétique pour la gent féminine. Il a beaucoup d'aventures jusqu'à ce que Béatrice Hastings entre dans sa vie. Elle reste avec lui pendant presque deux ans, étant le modèle pour plusieurs portraits comme « Madame Pompadour ». Sous l'effet de l'alcool, il est maussade et violent, comme le montre le dessin de Marie Vassilieff. À jeun, il est gracieusement timide et charmant, citant Dante Alighieri et récitant des poèmes du comte de Lautréamont Les Chants de Maldoror dont il garde un recueil en permanence auprès de lui.
En 1916, il se lie avec le poète et marchand d'art polonais Léopold Zborowski et sa femme Hanka. Modigliani le peint plusieurs fois ne faisant payer que dix francs par portrait.
Jeanne Hébuterne
L'été suivant, le sculpteur russe Chana Orloff lui présente Jeanne Hébuterne, une belle étudiante de 18 ans inscrite à l'académie Colarossi, et qui avait notamment posé pour Foujita.
Lorsque la famille bourgeoise de Jeanne apprend sa liaison avec celui qu'elle considérait comme un débauché et une épave, elle lui coupe les vivres. Leurs relations très orageuses deviennent bientôt encore plus célèbres que le comportement de Modigliani ivre.
Le 3 décembre 1917 a lieu son premier vernissage, mais l'exposition est fermée quelques heures plus tard pour indécence. À cause de problèmes de santé, il doit déménager à Nice avec Jeanne Hébuterne, qui accouche fin 1918 d'une fille prénommée Giovanna
En mai 1919, il retourne à Paris, rue de la Grande Chaumière.
Sa santé se détériore rapidement. N'ayant pas entendu parler de lui depuis plusieurs jours, des voisins le trouvent délirant dans son lit tenant la main de Jeanne enceinte de près de neuf mois. Le docteur ne peut que constater son état désespéré. Il meurt d'une méningite tuberculeuse le 24 janvier 1920.
Les funérailles sont suivies par les communautés d'artistes de Montmartre et Montparnasse. Jeanne Hébuterne, qui avait été conduite chez ses parents, se donne la mort en se jetant d'une fenêtre au cinquième étage, deux jours après le décès de Modigliani.
Leur fille orpheline, Jeanne (1918-1984), sera adoptée par la sœur de Modigliani à Florence. Adulte, elle écrira une biographie importante de son père intitulée: Modigliani: Homme et mythe.
LES OEUVRES
Nu assis à la chemise 1917
Intéressé par l’art nègre et la peinture de Cézanne, Modigliani ne renie cependant pas la leçon des maîtres anciens.
Son oeuvre se décline inlassablement autour de la figure humaine, qu’il traite selon sa vision singulière. Relativement indifférent au problème de l’espace, il fait porter ses efforts sur la pureté des lignes ; l’étirement des formes et l’arabesque deviennent les marques personnelles de son style. Vers 1917-1918, Modigliani peint une exceptionnelle série de nus, dont certains firent scandale, il y fait souvent preuve d’une grande originalité dans la mise en page.
"Nu assis à la chemise" se nourrit à l’évidence de l’apport cézannien mais suit également les enseignements de la sculpture primitive. Le visage de la jeune femme est allongé et stylisé à l’image des têtes sculptées par Modigliani vers 1910. Des incisions pratiquées dans la chevelure laissent apparaître la dimension graphique sous-jacente du tableau.
Un contour idéal circonscrit le corps dans ses rythmes essentiels ; la courbe très pure de l’épaule droite dessine, avec le bras, un ovale presque parfait pour signifier un geste de pudeur codifié mais d’une grâce infinie.
La plénitude des accords de tons à dominante orangée donne aux volumes toute leur densité : on peut remarquer une grande liberté de traitement au niveau des jambes, plus largement brossées que le haut du corps.
La Femme à l'éventail
La Femme à l’éventail est un des nombreux portraits qu’Amedeo Modigliani fit de sa confidente et amie Lunia Czechowska.
Le dessin simplifié, l’espace peu profond, la construction du volume en plans rigoureux marquent l’influence du cubisme, mais aussi celle de la sculpture qu’il pratique de 1911 à 1913.
L’allongement des lignes du corps et l’absence de pupille des yeux du modèle sont des constantes de l’art d'Amedeo Modigliani. Peint juste avant la mort de l’artiste, ce portait reflète sa dernière manière : la palette est claire et l’art de la stylisation porté à son extrême souligne le caractère éthéré et mélancolique du modèle.
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Bridget
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Dim 27 Juil - 15:36
Musée du Luxembourg - 23 octobre 2002 - 2 mars 2003
Le Sénat présente :
Modigliani "L'ange au visage grave"
L'exposition que présente le Sénat, la plus importante jamais organisée sur l'artiste, va permettre de découvrir ou de redécouvrir un artiste surtout connu du grand public pour les portraits très léchés et transparents des derniers mois de sa vie. Elle révèle un véritable génie expressionniste, un peintre tourmenté, triste, utilisant principalement la matière et la référence à la sculpture - son support favori.
Une centaine de tableaux dont plus du tiers jamais exposé en France est rassemblé : les plus célèbres portraits de Zborowski ; ceux, tout aussi exceptionnels, de Paul Guillaume, les nus les plus admirables et pourtant si décriés à l'époque ; mais aussi les portraits de ses compagnes, Béatrice Hastings et Jeanne Hébuterne, œuvres rarement, voire jamais, exposées en France ; enfin les portraits de ses amis, Soutine, Kisling, Chéron, Max Jacob... Un ensemble tout aussi rare de dessins montre l'un des autres aspects essentiels de Modigliani : son travail graphique, brillant, aussi virtuose que Picasso ou Matisse, toujours relégué au second plan, pourtant indispensable à la compréhension de son œuvre.
Enfin sera évoqué l'immense talent de Modigliani sculpteur avec un ensemble unique de cariatides sculptées, peintes et dessinées, dont certaines n'ont jamais été exposées jusqu'alors. Elles permettront au visiteur de comprendre le projet du Temple de la volupté que Modigliani imagina lorsqu'il partageait un atelier avec Brancusi. Projet hollywoodien sans pareil dans l'histoire de la sculpture contemporaine que Modigliani, en véritable sculpteur d'avant-garde conçut malgré sa faiblesse physique.
« Modigliani est une sorte de Botticelli Nègre » disait de lui Basler en 1929 alors que Jacques Emile Blanche voyait en lui « un descendant direct des pieux imagiers siennois » en 1933 ; Paul Dermée le surnomma « le cygne de Livourne » en 1945 et le décrivit ainsi : « Modigliani, fils de roi, prince de l'esprit, aristocrate en chandail ou en veste de gros velours côtelé, avançait dans la vie les narines frémissantes, l'œil éclairé par une joie intime, ivre de toute la beauté et de toute l'intelligence du monde... »
Mais reste ce mot extraordinaire de Modigliani, déjà malade et conscient de l'imminence de la mort, écrivant le 6 mai 1913 à son ami et mécène, le Docteur Paul Alexandre - qu'il ne reverra plus - : « Le bonheur est un ange au visage grave », signé « Le ressuscité ».
Sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/evenement/modigliani/
Bridget / Louly Zik Forum
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liliane Admin
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Dim 27 Juil - 16:38
La vie de l'artiste adaptée au cinéma
Date de sortie cinéma : 29 septembre 2004 Film déjà disponible en DVD depuis le : 25 août 2005
Réalisé par Mick Davis Long-métrage britannique . Genre : Biopic , Drame Durée : 01h54min Année de production : 2003 Distributeur : Limelight Distribution
Avec Andy Garcia, Elsa Zylberstein, Hippolyte Girardot.....
Paris, 1919, la capitale déborde d'envie de vivre et pulse au rythme de passions tumultueuses. Au café La Rotonde, rendez-vous de l'art et de la littérature, Modigliani et Picasso se côtoient et rivalisent d'intelligence, d'arrogance, de talent... La belle Jeanne Hébuterne est amoureuse de Modigliani. Le père de Jeanne, fervent catholique, condamne la liaison de sa fille avec le peintre juif. Au même moment, Paris se prépare pour le grand concours artistique de l'année. Ni Picasso, ni Modigliani n'ont jamais accepté d'y concourir...
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Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 72 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Dim 27 Juil - 16:43
Mais n'oublions pas le très célèbre Montparnasse 19 de Jean Becker , avec Gérard Philippe dans le role du peintre .......
Montparnasse 19 (Les Amants de Montparnasse)
1957 France/Italie Drame 2h00 Réalisation : Jacques Becker
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liliane Admin
Nombre de messages : 19403 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Dim 27 Juil - 16:52
Musée Pouchkine à Moscou Du 21 mars au 17 juin 2007
« Modigliani avait une force de caractère incroyable. Au point qu’il a entraîné dans la mort son amie. Cette fin tragique a fait de Modigliani un peintre misérable, ce qu’il n’a jamais été. On ne voyait plus que l’artiste maudit. » (Anna Akhmatova).
En 1911, l’artiste italien Amedeo Modigliani (1884-1920) célèbre dans des dessins de nus langoureux Anna Akhmatova (1889-1966) qui allait devenir une des grandes poétesses du 20e siècle.
Pour la première fois, le Musée des Beaux-arts Pouchkine organise une rencontre avec Amedeo Modigliani à Moscou. Passionnés par ses tableaux et fascinés par sa relation mystérieuse avec Anna Akhmatova, nous connaissons ce peintre d’après les reproductions. Par bonheur, on l’a découvert enfin en vrai, lors d’une première rétrospective dans le Musée Pouchkine à Moscou.
L’exposition intitulée « Rencontre avec Modigliani » offre une vingtaine de peintures, autant de dessins et une sculpture venus des musées du monde entier dont MoMa, Metropolitan Museum de New York, Tate Modern de Londres, le Musée Picasso de Paris et des collections privées.
« Nous avons attendu depuis longtemps cette rencontre, a déclaré Irina Antonova, directrice du Musée Pouchkine et admiratrice du peintre. Modigliani est un peintre merveilleux pour la beauté, l’esprit et l’humanisme de ces œuvres qui réchauffent le cœur. »
Une citation d’Anna Akhmatova sert d’épigraphe à l’exposition : « Tout le côté divin de Modigliani étincelait à travers la pénombre. Il ne ressemblait à personne d’autre au monde ».
Les relations entre Modigliani, ce roi de la bohème parisienne, et Akhmatova, symbole de la souffrance russe, malmenée de son vivant en URSS pour « érotisme, mysticisme et indifférence politique », est pour les Russes la page la plus touchante de la biographie de Modigliani.
Modigliani et Akhmatova se sont rencontrés à Paris en 1910, lorsque la poétesse était en voyage de noce avec le poète Nikolaï Goumiliov dont elle se séparera en 1918 et qui sera fusillé par la Tchéka en 1921.
Les dessins représentant Akhmatova datent de 1911. Les 16 dessins qu’il lui avait offerts ont péri pendant la Révolution. Une dizaine d’autres dessins ont été retrouvés dans la collection du docteur Paul Alexandre, ami de Modigliani, mais c’est seulement en 1994, qu’on y avait identifié Akhmatova.
L’autre témoignage de la vie romantique et tragique de Modigliani présenté au Musée Pouchkine est une série de portraits de son épouse Jeanne Hébuterne issue d’une bonne famille bourgeoise, tombée amoureuse du peintre et qui, enceinte, s’est suicidée le lendemain de sa mort.
Une partie de l’exposition est consacrée aux documents biographiques et à des photos de la collection de l’Institut Modigliani qui racontent son existence tumultueuse qui se termina tragiquement lorsqu’il eut 35 ans.
http://fra.1september.ru/article.php?ID=200701113
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liliane Admin
Nombre de messages : 19403 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Dim 27 Juil - 22:45
MAUDIT
Quand elle rentrait Et qu'elle me voyait peindre, Près du poêle Peindre une autre toile, Elle s'arrêtait, Elle regardait Mon pinceau était pris Dans un pastis de bleu Ça sentait le roussi Je demandais: Il pleut? Silence sépulcral Alors je lui faisais En me grattant le poil: - Eh bien qu'est-ce que t'en dis? - C'est pas très commercial - Commercial, je m'en fous! Mais toi, patate, pomme, Qu'est-ce que t'en dis? Elle répondait: - Moi, j'aime les hommes... Ils sont tous maudits, maudits, maudits, maudits Modi digliani Alors entre la toile aveugle Et le poêle sourd, On faisait l'amour Et quand elle s'endormait Dans son foie de velours, Devant le nu, Je commençais à peindre.
Claude Nougaro
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Nine Admin
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Lun 11 Aoû - 17:53
Merci Bridget de nous conter Modigliani et sa peinture !
Vraiment étonnant ce regard et la vie qu'il donne a ses oeuvres, la peinture n'est pas mon fort je regarde çà avec le coeur et souvent les mots me manquent.
je m'arrête à c'est BEAU ET çà me touche .. un peu pauvre comme commentaire mais c'est sincère.
J'ai une pensée émue pour cette pauvre Jeanne H. si jeune, qui n'a pas surmonté le manque et la detresse.
.. il est certains destins qui sont tragiques mais tout à fait comprehensibles, le chagrin est assasin.
Invité Invité
Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Lun 11 Aoû - 23:21
EXPOSITION A MADRID DU 5 FEVRIER AU 18 MAI 2008
L'exposition "Modigliani et son temps", réunissant les oeuvres de "l'artiste maudit" et de nombre de ses contemporains, comme Picasso, Chagall ou Kisling, a été organisée conjointement par le Musée Thyssen-Bornemisza et la Fondation Caja Madrid du 5 février au 18 mai 2008.
Un parcours à travers la carrière artistique de l'une des grandes figures de l'art du XXème siècle et de tous les maîtres et amis qui l'ont influencé.
L'exposition, qui rassemble environ 130 tableaux, cherche à analyser l'évolution artistique de l'artiste, depuis son arrivée à Paris en 1906 jusqu'à sa mort.
Moise Kisling - Kiki de Montparnasse
La principale nouveauté de cet ambitieux projet est que, pour la première fois, l'œuvre de l'artiste italien est présentée sous forme de dialogue direct avec, d'une part, les grands maîtres qui l'influencèrent -tels que Cézanne, Picasso ou encore Brancusi- et, d'autre part, ses amis de Montparnasse : Marc Chagall, Chaïm Soutine, Moïse Kisling, Ossip Zadkine, Tsuguharu Foujita et Jules Pascin, entre autres.
Le Joueur de Violoncelle - 1909
L'exposition est divisée en deux grandes sections, l'une correspondant à la relation de Modigliani avec ses maîtres, exposée dans les salles du Musée Thyssen-Bornemisza, et l'autre axée sur ses amis, que l'on peut visiter gratuitement au siège de la Fondation Caja Madrid.
Maria - 1918
Invité Invité
Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Mar 12 Aoû - 8:36
Modigliani, une descente en enfer
Modiglani Portrait par Jeanne Hébuterne
Madrid accueille deux expositions consacrées à l'artiste maudit dont l'existence brève et tourmentée a forgé la légende. Au-delà du mythe, quelle est l'importance de ce peintre à l'écart des modes ?
Le mythe de l'artiste maudit lui colle à la peau. Amedeo Modigliani est mort jeune. Il a eu une vie douloureuse et une fin plus pathétique encore. Il y a sa légende d'alcoolique tuberculeux aux colères terribles et aux amours passionnées. Il y a son destin tragique qui l'a entraîné de chute en échec vers une déchéance misérable, vers la mort. Il portait la poisse à ceux qui l'approchaient : le lendemain de sa mort, sa compagne, Jeanne Hébuterne, enceinte de huit mois, se suicide en sautant du cinquième étage, laissant une petite Jeanne orpheline.
Ce drame a bouleversé et forgé la légende : ce bel ange déchu ne pouvait qu'être un grand peintre. Ses toiles, en effet, seront adulées du grand public (tout particulièrement des Japonais qui en raffolent). Mais elles seront considérées avec condescendance par les historiens de l'art : Modigliani, comme la quasi-totalité des peintres de l'école de Paris à laquelle on le rattache, n'a joué aucun rôle dans l'évolution de l'art moderne.
Le voilà étiqueté : Modi est un peintre « facile ». A Madrid, l'actuelle exposition de la Fondation Thyssen, en confrontant Modigliani à ses contemporains, tente de redonner sa juste place à l'artiste à contre-courant des modes.
La vie de peintre de Modigliani fut brève. Brève mais intense. Il est arrivé à Paris en 1906. Il est mort par une froide matinée de janvier 1920 à l'hôpital de la Charité. Quatorze années, ce n'est pas beaucoup lorsqu'on débarque à Paris à 22 ans, à peine sorti de la Scuola di Nudo Libero de Florence, avec un détour par Venise. Surtout lorsque la maladie s'en mêle, une tuberculose qui ne lui laissera aucune chance, et que s'y ajoutent l'alcool et la drogue.
A Paris, il s'installe à Montmartre, près du Bateau-Lavoir. Modigliani ne louche pas vers l'avant-garde. Bien au contraire : il pastiche successivement Steinlen, Toulouse-Lautrec, les néo-impressionnistes. A l'époque, il est pourtant en contact quotidien avec Picasso et sa bande, il va assister « en direct » à la naissance du cubisme.
Cela ne semble pas l'avoir exalté, ni même intéressé. En fait, il ne se mêlait guère aux autres artistes. Les concepts intellectuels en peinture ne devaient pas le passionner et pas davantage l'idée de faire partie d'un groupe. Toute sa vie Modigliani sera un artiste solitaire, il se débat seul avec ses chimères et se perd dans le labyrinthe de ses tentatives réussies ou avortées.
Ses amis à lui, ce sont Utrillo, Soutine et Kisling. Il y avait entre eux une fraternité de paumés, de laissés-pour-compte, d'ivrognes, mais aucun de ces échanges intellectuels comme il y en eut tant entre Derain et Matisse, ou Picasso et Braque.
Fin 1909, Modigliani quitte Montmartre pour s'installer à Montparnasse, cité Falguière. C'est là qu'il va faire la connaissance d'un jeune sculpteur roumain dont on commence à parler beaucoup à Paris, Constantin Brancusi.
Sous son influence, Modi délaisse un temps la peinture pour la sculpture. Il va créer d'étranges statues hiératiques, sortes de cariatides aux têtes oblongues, aux nez rectilignes et aux yeux allongés. Des 25 sculptures en pierre que compte son oeuvre, nous n'en voyons que quelques-unes à l'exposition mais accompagnées d'étranges et beaux dessins préparatoires. On le sent ici influencé par l'art africain que tous les peintres, Matisse et Picasso en tête, découvrent alors et avec lequel Modigliani est en contact grâce à la collection de son ami et mécène Paul Alexandre.
Mêlé à l'influence de Brancusi, c'est à l'art baoulé de la Côte d'Ivoire que Modigliani va emprunter ses élégantes déformations, qui nous apparaissent aujourd'hui comme la marque même de son style : figures de femmes au cou de cygne, yeux bridés en amande sous des sourcils fortement arqués au-dessus de la ligne longue et droite du nez, obsession de l'ovale. Ces manies se font plus discrètes quand Modigliani s'attaque à un modèle masculin (visages de Soutine, de Kisling, de Zborowski, de Juan Gris, de Max Jacob). Quand il reviendra à la peinture, ses portraits seront une transposition de ses sculptures des deux années précédentes.
De 1910 à 1913, Modigliani ne peindra que 10 toiles (et pas une seule en 1912). Cette période est pourtant la plus maîtrisée, la plus inventive de sa carrière. C'est aussi celle de sa liaison avec Béatrice Hastings, une poétesse anglaise, alcoolique et désaxée : on les appelle les amants terribles de Montparnasse. Leurs disputes, leurs hurlements quand ils rentrent saouls, exaspèrent les voisins. D'elle, il va laisser des portraits où il semble se répéter. Pourtant, malgré leur similitude un peu agaçante, on ne peut qu'être frappé par l'élégance de ces toiles. Berthe Weill lui organise une exposition. Qui tourne mal : ses nus, aux contours mélodieux, d'une délicate teinte abricot, font scandale. Le commissaire de police du quartier demande qu'on les retire de la vitrine pour offense à la pudeur.
Quand Modigliani quittera Béatrice pour Jeanne Hébuterne, une douce et timide jeune femme surnommée « Noix de coco », il abordera la période la plus tendre de son existence. Mais sur le plan artistique, l'état de grâce est fini. Il faut être poète, comme Le Clézio, pour trouver encore quelque magie à cette suite d'effigies répétitives : « Modigliani est, avec Gauguin et Van Gogh, l'un de ces peintres qui se sont approchés au plus près de la source de l'art, qui est magique et rituelle...Il y a l'âme du chaman dans ce juif italien séduisant et ténébreux. »
C'est joliment écrit, mais c'est faux. Modigliani est un artiste singulier, mais bien autrement qu'on ne l'a dit. Ce n'est pas sa vie hantée de prince ivrogne, usé par la drogue, consumé par la misère qui fait de lui un « artiste maudit », c'est sa peinture trop facile, trop conventionnelle, trop répétitive, placée résolument en marge des grands problèmes de l'art de son temps. Le manque d'intérêt de Modigliani pour les recherches picturales qui ont marqué son époque le condamne à s'attarder dans des formules interchangeables qui le désignent comme un peintre secondaire. Sa dernière oeuvre sera un autoportrait : on y voit Modigliani qui prend la pose, la tête rejetée en arrière, la palette à la main. Mais le regard est vide. Un adieu pathétique.
Modigliani Autoportrait
Musée Thyssen-Bornemisza, palacio de Villahermosa, paseo del Prado, 8 ; et Fondation Caja, plaza de San Martin, Madrid, jusqu'au 18 mai 2008.
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Ven 27 Fév - 13:13
26/03/2008 - 09/06/2008 The National Art Center - TOKYO
Inauguré en janvier 2007, le National Art Center de Tokyo (NACT), merveille de transparence et de fluidité architecturale signée Kisho Kurokawa, n'a pas attendu longtemps avant de s'imposer comme la troisième pointe du nouveau Art Triangle de Roppongi, avec le Mori Art Museum, niché au sommet de la Mori Tower et le Suntory Museum, hébergé quant à lui dans le tout nouveau Tokyo Midtown, spectaculaire ensemble de verre tout juste sorti de terre.
En accueillant cette rétrospective Modigliani, le NACT se pare pour quelques mois d'une exposition de premier ordre consacrée à l'artiste de l'Ecole de Paris le plus célèbre et le plus mal connu et aussi le plus rarement exposé de façon exhaustive, l'essentiel de son oeuvre étant la possession d'heureux collectionneurs privés.
Ils se sont ici prêtés au jeu de belle manière, consentant à exposer au public des pièces rares et très rarement présentées; en revanche, les grandes collections institutionnelles que sont le Musée d'Art Moderne de Paris et le duo MOMA / Guggenheim de New York se sont montrés bien frileux, ne mettant à disposition aucune des toiles maîtresses en leur possession :-(, sans toutefois que cette pingrerie ne nuise à la qualité du fond présenté à Tokyo. Il est vrai toutefois que le Musée du Luxembourg avait accueilli une belle rétrospective consacrée à l'artiste italien en 2002... à laquelle les institutions japonaises avaient largement participé...
Portrait de Béatrice Hastings à la palette - 1915
ll semblerait que les années 10 et 20, qui constituent l'essentiel de l'activité de l'Ecole de Paris, connaissent depuis oeu un regain de faveur de la part des curateurs et commissaires d'exposition internationaux. Le NACT fait d'ailleurs opportunément écho à la Pinacothèque de Paris qui a récemment cloturé sa rétrospective Soutine (voir mon billet précédent). Parallèle passionnant donc entre ces deux artistes dont la profonde amitié (la mort de Modigliani en 1920 laissera Soutine longtemps abasourdi) structure une opposition stylistique presque absolue. A l'exubérance des couleurs de Soutine, à son coup de pinceau haché, parfois violent, s'oppose une esthétique aussi apollinienne chez Modigliani, limitant sa palette aux couleurs primaires et à leur déclinaison et cherchant par dessus tout l'épure du trait, de la forme, de l'intention.
Jeanne Hébuterne - 1918
Les quelques 150 toiles et dessins exposés au National Art Center de Tokyo retracent l'exigence esthétique permanente de Modigliani, de ses débuts en 1905 à ses dernières toiles, véritables épures lumineuses de 1919. Sa rencontre avec l'art africain et khmer (notamment lors de ses visités répétées au Musée Guimet), sa relation directe avec les formes à travers son expérience de la sculpture et l'influence forte de Brancusi, dont il partagea l'atelier, et la répétition infinie des motifs picturaux (portrait en buste, le visage allongé, un peu incliné sur la gauche, les yeux étirés comme un sourire, les épaules exagérément tombantes) vont faire naître une personnalité picturale identifiable au premier coup d'oeil.
" Cariatide " - 1914
L'exposition met d'ailleurs remarquablement en lumière le rôle prépondérant de la recherche graphique chez Modigliani à travers sa série de cariatides. Motif unique décliné à l'infini, il multiplie les esquisses, les poses, les études (voir la superbe Cariatide-Etude de 1913, tout en bruns et noirs sur fond blanc) pour ne laisser que le minimum dans le trait et la matière. La fluidité et la rondeur du dessin rappellent sans cesse la statuaire africaine, dont on ne cessera de rappeler le rôle majeur dans la révolution picturale des années 1905-1915 et dont les portraits postérieurs les plus célèbres s'inspireront largement. Ce travail stylistique impose une grammaire Modigliani, une forme d'abstraction graphique qui fait écho au mysticisme d'un Soutine.
Chaim Soutine - 1916
En transformant le visage de ses modèles en masque pur, il anticipe l'expressionisme abstrait et le Pop Art des années 50 et 60, qui généraliseront la répétition des motifs et leur désincarnation, mais il parvient dans le même mouvement à toucher au plus profond de la personnalité de ses modèles (voir notamment le portrait de Soutine, qui, clin d'oeil malicieux, semble effectuer la bénédiction des Cohen ou de Jeanne Hébuterne, sa dernière compagne). Touchant au sublime lorsque sa palette se rétrécit au plus simple pour ne plus peindre que la lumière intérieure de ses personnages, "La Robe Noire" ou le "Portrait de Jeanne Hébuterne aux épaules nues" réinventent l'art du portrait hérité de l'école flamande et italienne depuis le XVIème siècle et donne à voir des Madones douces et intemporelles. Il ne suffira plus qu'aux surréalistes de l'école belge d'ôter son masque aux personnages pour continuer à jouer avec l'histoire de l'Art.
"Modigliani et le Primitivisme" au National Art Center Tokyo, du 26 mars au 9 juin 2008, 7-22-2 Roppongi, Minato-ku, Tokyo
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Nine Admin
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Sam 28 Fév - 14:55
Music: Le conseguenze dell'amore - Pasquale Catalano (OST)
Bridget
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Sam 24 Avr - 15:57
EXPO - Modigliani à Bonn avril à août 2009
La Kunsthalle de Bonn a présenté du 17 avril au 30 août 2009 une rétrospective d’Amedeo Modigliani. Artiste peu reconnu avant sa mort, les lignes et couleurs du maître italien subjuguent plus tard ses pairs, éblouissent aujourd’hui les foules. L’exposition est l’occasion de découvrir les différents aspects de cet artiste inclassable
Modigliani, Nue assise, 1917
De nombreuses œuvres rassemblées pour quelques mois seulement.
Dispersées aux quatre coins du monde dans les musées ou chez les collectionneurs, les œuvres de Modigliani n’ont que rarement été réunies. La Kunsthalle rassemble, pour quelques mois, peintures, dessins et sculptures de l’artiste, mort à l’âge de 35 ans. On y découvre les influences du peintre, Renaissance, Maniérisme, mais aussi l’art africain, perceptible notamment dans ses dessins et sculptures, comme en témoignent deux des pièces exposées nommées "tête".
Épris d’absolu, Modigliani n’a vécu que pour son art, creusant son propre style avec acharnement, refusant de se laisser embarquer par les différents courants de l’époque (fauvisme, cubisme), même si des influences sont perceptibles dans son œuvre. L’exposition chronologique de ses pièces révèle l’évolution de son art en tentant de mettre en lumière les périodes clés de sa production. On y observe ainsi l’évolution de la palette de l’artiste au fil des ans, de ses premières toiles riches et sombres aux dernières œuvres réalisées dans le sud de la France et aux couleurs plus lumineuses.
Modigliani, jeune fille en tablier noir, 1918
Un thème de prédilection : la figure humaine Qui ne reconnaît aujourd’hui le style « Modigliani » ? Lignes épurées, cous étirés, visages allongés, yeux vides, nus couchés aux poses languissantes.
A l’exception de quelques paysages, sa production se centre sur la figure humaine dont la représentation qu’il en fait garde une grande part de mystère. Au fil des salles, on observe ce style extrêmement personnel et ce goût pour les scènes minimalistes : figures aux lignes pures et sculpturales sur fonds sobres. Dans des portraits qui expriment souvent la mélancolie, Modigliani fait ressortir la personnalité de ses modèles.
Il peignait et dessinait amis et compagnons qui partageaient sa vie à Paris. On remarquera ses représentations de Picasso, du poète Max Jacob, de son mécène Paul Guillaume, ou encore de son ami Zborowski. Parmi les portraits de femmes, une place importante est laissée à ses compagnes successives, Béatrice Hastings et Jeanne Hébuterne, son modèle préféré. Est-il bon de rappeler aux visiteurs la réputation sulfureuse du peintre "dont tous les modèles seraient passés dans son lit avant de passer sur ses toiles"?
La rétrospective accueille également deux nus, dont la représentation inédite des attributs féminins fut si décriée à l’époque, ainsi que quelques portraits dont l’appartenance à l’œuvre du maître n’est pas certaine...
Plusieurs années s’écouleront avant qu’un tel trésor ne soit réuni à nouveau en un si beau musée… à ne rater sous aucun prétexte au Museumsmeile Bonn (Friedrich-Ebert-Allee 4)
www.bundeskunsthallee.de Magali HAMON(www.lepetitjournal.com/rhenanie.html) vendredi 8 mai 2009
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Dim 9 Mai - 21:30
Musée de l'Annonciade - SAINT-TROPEZ Du samedi 3 juillet 2010 au lundi 18 octobre 2010.
Plus d'une soixantaine de toiles sont attendues venant du monde entier.L'exposition sera axée autour des deux années que le peintre passa sur la Côte d'azur avant sa mort.Le Musée de l’Annonciade vous invite cet été à découvrir l’univers artistique du peintre et sculpteur italien Amadeo Modigliani.
Adulé du grand public, Modigliani reste un des artistes les plus recherchés par les collectionneurs et les plus grands musées du Monde. Mort très jeune à l’âge de 36 ans et son oeuvre étant rare, le Musée de l’Annonciade et son conservateur en chef, Jean-Paul Monery ont su relever le défi en présentant des oeuvres permettant de montrer les différentes facettes de l’oeuvre de Modigliani.
L’exposition s’appuie également sur l’ensemble rare des dessins qui montre l’un des aspects essentiels de Modigliani, une oeuvre graphique, brillante, aussi virtuose que Matisse ou Picasso, et souvent reléguée au second plan.
Physiquement trop fragile, il doit abandonner, à son grand désespoir la sculpture pour s’essayer à d’autres styles avant d’atteindre une forme d’expressionnisme sombre et triste.
Un art atypique pour son époque, empreint de références italiennes mais aussi impressionniste, fauve, cubiste et art primitif. Les oeuvres présentées, permettent de saisir tous les passages, tous les emprunts pour s’ouvrir sur un style unique hors du monde et des contingences quotidiennes.
Cette exposition, permettra au public de découvrir un vrai peintre d’exception, en quête d’une intériorité des êtres pour chacune de ses oeuvres et de références et non un artiste suiveur, ne vivant que dans l’alcool, la drogue et l’amour. Le catalogue de l’exposition permet de constater que les préoccupations de Modigliani sont identiques à celles de tous les artistes de l’avant-garde parisienne de l’époque.
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liliane Admin
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Dim 9 Mai - 21:37
Un Modigliani inédit aux enchères
Christie's crée l'événement en juin, à Paris, en mettant en vente une des rares sculptures de l'artiste italien en mains privées.
Modigliani Tête de Caryatide.
Le nom de Modigliani, ce héros de la bohème de Montparnasse qui mourut à l'âge de 36 ans dans la misère, fait rêver.
L'œuvre mise en vente par Christie's, une Tête de caryatide, exposée au Salon d'automne en 1912 et signée à l'arrière de la base, risque de déchaîner les passions en juin prochain, à Paris, tant les sculptures encore en mains privées de cet artiste sont rares.
Entre 1909 et 1914, ce descendant d'une famille de marchands juifs de Livourne, venu à Paris en 1906, se consacra à la sculpture. Il réalisa la fameuse série des caryatides appelées les Déesses de beauté, figures de femmes inspirées de la statuaire antique.
Modigliani fut très impressionné par Brancusi qu'il rencontra à Paris. Comme lui, il tailla directement la pierre. Comme lui, aussi, il s'inspira d'un même idéal de beauté intemporelle.
On compte 25 sculptures de l'artiste, pour la majorité dans les plus grands musées du monde. À la différence de celles que l'on connaît, cette tête en pierre calcaire est moins antiquisante et de facture plus maniériste, dans la veine des grands portraits si caractéristiques du peintre avec leurs figures ovales, leurs yeux en amande, leurs bouches petites, leurs nez fins et longs et leurs cous allongés.
La provenance ajoute à la plus-value de cette sculpture de 65 cm, estimée entre 4 millions et 6 millions d'euros : celle de Gaston Levy, homme d'affaires aussi imaginatif que fortuné, créateur de la chaîne de magasins Monoprix, mais surtout ardent collectionneur et grand défenseur de Paul Signac dont il acquit pas moins de 130 toiles.
Dix feront partie de cette vente événement que Christie's a réussi à garder à Paris. «Avec le regain d'intérêt du marché pour la sculpture ces dernières années, le prix de la Caryatide risque d'exploser, confirme l'expert de Christie's, Thomas Seydoux. Tous les artistes ont fait des records, de Brancusi à Rodin, en passant par Moore, il ne manquait plus qu'une grosse pièce de Modigliani aux enchères. Et celle-ci a tous les atouts.»
Béatrice De Rochebouet
Le Figaro.
liliane Admin
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Lun 14 Juin - 18:43
Une «Tête» féminine en pierre calcaire sculptée par Amadeo Modigliani a été adjugée 43,185 millions d'euros (frais compris) lors d'une vente aux enchères organisée, lundi, par la maison Christie's à Paris. Cette vente signe un record mondial pour l'artiste italien. La plus forte somme jamais atteinte par une de ses oeuvres.
Celle-ci était estimée entre 4 et 6 millions d'euros (hors frais). «C'est un record pour une oeuvre de l'artiste, toutes catégories confondues (peintures et sculptures)», a indiqué Christie's. «Au taux d'aujourd'hui, cela fait 56,6 millions de dollars», selon la maison d'enchères.
Cette tête de 65 centimètres, sculptée vers 1910-1912, provient de la collection de l'homme d'affaires Gaston Lévy (1893-1977), créateur de la chaîne de magasins Monoprix.
Exposée pour la première fois au Salon d'automne de 1912, cette oeuvre allie «une structure très marquée et une émotion caractéristique du travail de l'artiste», souligne Christie's.
Figure ovale, yeux en amande, petite bouche fine, nez fin et long, cou allongé: la sculpture est dans la veine des grands portraits caractéristiques du peintre.
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Mer 3 Nov - 20:00
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Sotheby's: record mondial pour un Modigliani adjugé 68,9 millions de dollars à New York
(AFP) – 3 /10/2010
NEW YORK — Un tableau d'Amedeo Modigliani, "Nu assis sur un divan (La Belle Romaine)", a été adjugé 68,9 millions de dollars mardi soir à New York, battant un record mondial pour l'artiste italien.
La toile, peinte en 1917, était considérée comme le clou de la soirée de vente d'art impressionniste et moderne chez Sotheby's. Elle était estimée au dessus de 40 millions de dollars.
Un des chefs d'oeuvre de Claude Monet, "Le bassin aux nymphéas", a par ailleurs été adjugé 24,7 millions de dollars. Il était estimé entre 20 et 30 millions.
Un autre tableau de Modigliani, "Jeanne Hébuterne (au chapeau)", estimé entre 9 et 12 millions de dollars, a été adjugé 19 millions.
La recette des ventes de ces deux derniers tableaux est offerte par leur vendeur à la Fondation nationale pour l'essor de l'art (NFAA), un programme lancé en 1981 et qui offre annuellement des bourses à des jeunes talents de 17 et 18 ans.
Le record pour un Modigliani était jusqu'à présent de 52,3 millions de dollars pour une "Tête" sculptée, adjugée chez Christie's à Paris en juin 2010.
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Bridget
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Ven 13 Avr - 13:13
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LA COLLECTION JONAS NETTER - MODIGLIANI , SOUTINE ET L' AVENTURE DE MONTPARNASSE
Amateur d’art sans grande fortune, Jonas Netter devint pourtant l’un des plus incontournables collectionneurs de Modigliani et de Soutine.
Ne pouvant pas collectionner les impressionnistes en vogue à l’époque, il se tourne vers de jeunes peintres alors inconnus dont il s’offre les toiles par l’intermédiaire du marchand Léopold Zborowski. Sa collection compte dans les années 1920 près d’une centaine de Soutine et une trentaine de Modigliani. Un ensemble auquel s’ajoutent des œuvres de Valadon, Utrillo, Kisling ou encore Kokoïne.
A la Pinacothèque de Paris, savourez cette promenade au cœur du Montparnasse des artistes, à travers la présentation de près de cent cinquante toiles. Parmi elles, un ensemble véritablement remarquable d’œuvres de Soutine et de Modigliani…
Modigliani Portrait de Jeune fille Rousse (Jeanne Hébuterne) 1918
Dans les années 1915-1930, un homme discret et passionné, Jonas Netter, a permis à des artistes fauchés de travailler grâce à son soutien financier. Parmi ces artistes, on compte Amedeo Modigliani et Chaïm Soutine. La Pinacothèque de Paris expose une partie de la collection de ce découvreur de talents (jusqu'au 9 septembre 2012)
L’histoire est née de la rencontre de trois débutants. En 1915, Modigliani vit dans la misère à Montparnasse. Léopold Zborowki, qui se présente comme un poète polonais, se lance sur le marché de l’art. Jonas Netter, fils d’un industriel alsacien et agent de marques pour l’exportation est un passionné d’art. Il aime surtout les impressionnistes mais n’a pas les moyens de se les offrir. Il va s’intéresser à de jeunes artistes plus à la portée de sa bourse, qui deviendront des grands. Il s’associe à Léopold Zborowski et débute une collection.
Quand Netter découvre Modigliani, il est un des premiers à acheter des œuvres de l’artiste et Zborowski travaillera sans relâche à promouvoir l’œuvre de l’artiste italien.
Modigliani Fillette en bleu 1918
Modigliani travaille sous contrat
Celui-ci va pouvoir travailler grâce au soutien des deux autres. Il se lie par contrat à Zborowski et Netter. Contre le paiement d’un salaire de 15 francs par jour, de son matériel artistique et de ses frais d’hôtel, le peintre donne toute sa production au marchand et au collectionneur.
Zborowski travaille grâce à l’argent de Netter. C’est lui qui entre en contact avec les artistes. Il organise la première grande exposition personnelle de Modigliani chez Berthe Weil, à Paris. Les nus en vitrine font scandale et provoquent une émeute, la police intervient et seuls quelques dessins sont vendus.
Netter se fait traiter de fou par ses proches, qui ne comprennent pas qu’il achète les « horreurs » de Modigliani. Il aime tellement le peintre qu’il revend certaines de ses tableaux dans le seul but de faire connaître son œuvre.
Modigliani Portrait de Soutine 1916
Jonas Netter collection Soutine avant Barnes
On peut voir à la Pinacothèque une quinzaine de Modigliani, dont quelques dessins. Certains de ces fameux portraits au cou allongé, légèrement penchés, n’ont pas été vus depuis des décennies. Parmi eux une « Petite fille en bleu » ou un portrait de son ami Chaïm Soutine.
Modigliani et Soutine ont partagé la misère des jeunes artistes dans le Montparnasse du début du XXe siècle. C’est Modigliani qui présente Soutine à Zborowski. Le marchand n’est pas convaincu et n’aimera jamais le peintre russe. Il accepte, sur l’insistance de son protégé, de lui faire un contrat en 1919 mais son soutien est limité et Soutine continue à vivre dans la misère. Netter croit en lui, est le premier collectionneur de Soutine et éponge ses dettes.
Barnes viendra en 1923 chez Zborowski pour acheter des Modigliani. Fasciné par Soutine, il achètera d’un coup une centaine de ses tableaux.
Avec Modigliani, les Soutine sont un des principaux points d’intérêt de la collection Netter. Une vingtaine sont exposés à la Pinacothèque, dont la fascinante « Folle » aux yeux hallucinés, aux mains démesurées et tordues ou des paysages du sud aux arbres tourmentés. Sa « Fillette à la robe rose » de 1928, avec ses mains croisées devant pourrait être un hommage aux portraits de son frère de dèche.
Jonas Netter s’est aussi intéressé à Maurice Utrillo et Suzanne Valadon. La Pinocothèque présente également quelques toiles de Derain, dont « Les grandes baigneuses » de 1907, qui n’ont pas été montrées au public dans cette version depuis la guerre, selon Marc Restellini, le directeur du musée.
Ou encore une série d’œuvres du Polonais Moïse Kisling (1891-1953) aux couleurs éclatantes comme cette « Femme au pull-over rouge » qui explose, et quelques Vlaminck.
Bientôt une fondation pour faire connaître la collection Netter En 1920, Modigliani meurt d’une méningite tuberculeuse. Autant Netter est discret et carré, autant son partenaire Zborowski est hâbleur et pas toujours scrupuleux. Netter met fin à leur collaboration en 1929.
Parmi les artistes soutenus par Netter, certains sont devenus célèbres. D’autres n’ont pas eu la même postérité mais Marc Restellini, qui souligne leur qualité, a souhaité les montrer aussi.
Une partie de la collection est restée dans la famille du fils de Jonas, Gérard Netter. Avant de la donner à une fondation, pour la faire connaître, le fils du collectionneur a souhaité la montrer. D’où cette exposition.
La Collection Jonas Netter, Modigliani, Soutine et l’aventure de Montparnasse, Pinacothèque de Paris, 28 place de la Madeleine, 75008 Paris
Jusqu’au 9 septembre 2012
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Bridget
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Sujet: Re: AMEDEO MODIGLIANI Jeu 7 Fév - 14:27
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Un portrait du dernier amour de Modigliani vendu plus de 31 millions d'euros à Londres
"Jeanne Hébuterne (Au chapeau)", de Modigliani, à la maison Christie's de Londres, le 1er février 2013AFP - Carl Court
LONDRES (AFP) - 07.02.2013 06:57
Un élégant portrait peint par l'artiste italien Amedeo Modigliani de son dernier amour, Jeanne Hébuterne, a été vendu mercredi aux enchères à Londres pour la somme de 26,9 millions de livres (31,2 millions d'euros, 42,3 millions de dollars), a annoncé Christie's.
Un élégant portrait peint par l'artiste italien Amedeo Modigliani de son dernier amour, Jeanne Hébuterne, a été vendu mercredi aux enchères à Londres pour la somme de 26,9 millions de livres (31,2 millions d'euros, 42,3 millions de dollars), a annoncé Christie's.
Le portrait de "Jeanne Hébuterne (Au chapeau)", muse et amante de Modigliani de 1917 à 1920, avait été estimé entre 16 et 22 millions de livres pour cette vente dédiée à l'art impressionniste et moderne.
Le portrait était depuis 2006 en possession d'un collectionneur privé de New York qui l'avait acquis pour 16,3 millions de livres. Il avait fait partie de la première rétrospective consacrée à l'artiste italien, lors de la Biennale de Venise en 1922.
La maison de vente aux enchères a refusé de révéler l'identité de l'acheteur de ce tableau qui représente la jeune peintre française coiffée d'un chapeau noir, dans la manière caractéristique de Modigliani.
Le portrait avait été exécuté peu avant la mort de Modigliani d'une tuberculose en janvier 1920, à l'âge de 35 ans. Quelques jours après le décès du peintre, la jeune femme, âgée de 21 ans, se suicida en se jetant par la fenêtre. Elle était alors enceinte de leur second enfant.
Détail du portrait de "Jeanne Hébuterne (au chapeau)" du peintre italien Amedeo Modigliani, présenté le 1er février 2013 AFP - Carl Court
Intense passion
"Cette intense passion est vraiment reflétée dans ce magnifique portrait, qui est, bien sûr, un hommage à la femme qu'il aime", a commenté Giovanna Bertazzoni, chef du département d'art impressionniste et moderne chez Christie's.
Comme Modigliani (1884-1920) est mort jeune et que sa production n'est pas très abondante, ses oeuvres apparaissent peu souvent dans les ventes aux enchères mais elles suscitent toujours de grandes attentes.
En novembre 2010, son tableau "La belle Romaine" (1917) avait établi un record pour l'artiste en atteignant 68,9 millions de dollars dans une vente organisée par Sotheby's à New York.
L'autre grande attraction de la vente de mercredi était le tableau du peintre surréaliste Miró, "L'échelle de l'évasion", qui était estimé entre 5 et 8 millions de livres, mais qui n'a pas trouvé d'acheteur.
Le second meilleur prix de la vente a été atteint par "L'ombrelle" du peintre français Pierre-Auguste Renoir, qui a été adjugé à un collectionneur américain pour 9,6 millions de livres (15,1 M USD, 11,1 M EUR), dépassant largement l'estimation de 7 millions de livres.
Un tableau de Pablo Picasso (1881-1973), "Nu accroupi" (1960), a trouvé preneur pour 7,3 millions de livres (11,4 M USD, 8,4 M EUR) au cours de cette vente qui a récolté au total 136,46 millions de livres (213,4 M USD, 157,3 M EUR) pour 78 oeuvres.
La Tate Modern honore en grand l'artiste mythique de la bohème parisienne. Sa rétrospective sérieuse et très fouillée réunit une somme de cent oeuvres. Une démonstration de force réussie.
Le public de l'art adore les artistes maudits : ils vivent mal, meurent jeunes, mais réussissent à produit des oeuvres extraordinaires. Dans le genre, l'italien Amedeo Modigliani (1884-1920) charrie beaucoup de fantasmes. A la Tate modern, à Londres, sa rétrospective présente plusieurs vertus. La première est qu'elle expose précisément, loin des légendes, les éléments biographiques du peintre de la bohème parisienne. La deuxième, et non des moindres, est qu'il s'agit d'un show exceptionnel par la quantité et la qualité des oeuvres. Les 100 pièces exposées ont 70 provenances différentes (dont 37 collectionneurs privés).
Modigliani est né à Livourne, bien loin de l'avant-garde. Il arrive à Paris en 1906, où il a très vite la chance de fréquenter des artistes de haut niveau (Picasso, Brancusi) et de pouvoir observer des oeuvres exceptionnelles de Gauguin ou Cézanne. On perçoit d'ailleurs combien il emprunte, jeune, à ce dernier son style aux aplats multicolores. Il vit entouré de cubistes, résiste au mouvement, mais se laisse ponctuellement aller, comme eux, à des écrits dans le tableau - ainsi du portrait pas vraiment réussi de Picasso. La fréquentation de Brancusi a une influence majeure sur celui qui veut avant tout devenir sculpteur et qui s'inspire pour cela des formes cambodgiennes, égyptiennes ou africaines. Le sommet de l'exposition est la réunion dans une même salle de neuf sculptures façonnées dans la pierre, soit environ un quart de sa production en trois dimensions, datée des années 1910 à 1912.
ODE AU PLAISIR CHARNEL
[size=14]Mais sa santé fragile et ses intérêts commerciaux vont lui faire abandonner le travail de la roche. Pour Nancy Ireson, la commissaire de l'exposition, 1912 marque l'affirmation de son style : Modigliani peint dès lors des sculptures de visages. La série des douze nus majoritairement en grand format de ces femmes libérées, qui offrent effrontément leurs formes voluptueuses en regardant le spectateur dans les yeux, sont une ode au plaisir charnel. Enfin les six portraits de Jeanne Hébuterne, son âme soeur aux yeux de la postérité, qu'il a rencontrée deux ans avant son décès sont, à Londres, le dernier salut du peintre. La légende Modigliani vient aussi du fait que la belle Jeanne, déjà mère de leur petite fille, se soit suicidée en se défenestrant enceinte de neuf mois, deux jours après la mort du peintre des suites d'une méningite. On n'échappe pas facilement à la biographie dramatique de cet artiste de génie.